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Volume3Numéro7
P
ratico
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pratique
passantde l’associationà laconsommationde tabacet
d’alcool à l’étiologie secondaire : les infections àVPH.
En fait, nousnotonsdeux sériesdecancersde labouche :
ceux causéspar leVPHet ceuxattribuables àd’autres
facteursde risque. Aujourd’hui, cetteconstatationn’est
plusmiseendoute : leVPH s’attrapepar voie sexuelle, est
l’unedes infections transmissibles sexuellement (ITS) les
plus courantes et est l’ITSd’originevirale laplus fréquente.
Lesprofessionnelsde lamédecinedentaire, enétant
desguidesd’opinionparmi leurspairs, lespatients et les
communautés, peuvent contribuer à faireconnaître les
avantagesde lavaccinationcontre leVPHpour prévenir les
cancersde laboucheà long terme.
LescancersassociésauVPHcomprennent les
cancersducolde l’utérus, dupénis, de l’anus, de la
vulve, duvaginetde l’oropharynx.
Chacundeces cancers est découvert et pris encharge
d’unemanièredifférente selonchaqueprofessionnel. Il
faut retenir que, sur les 12,7millionsdenouveaux casde
cancer en2008, prèsde5%étaient causéspar leVPH
(voir le
Tableau1
). Lecancer ducol de l’utérusoccupe
une trèsgrandeplace, avecprèsd’undemi-milliondecas
dans lemonde. La totalitédesnouveaux casdececancer
est attribuableauVPHpuisquecevirus enest lacause
nécessaire. LeVPHest aussi laprincipalecauseducancer
de l’anus, unecause importanteducancer desorganes
génitauxet unecausequi gagneen importance–de
minuteenminute–ducancer de l’oropharynx. En2008,
laproportiondes casdecancer de l’oropharynxdans le
mondeassociéauVPHvariait entre13et 56%, certaines
régions ayant le tabagismeet l’alcool comme facteursde
risque lesplus importants et d’autres, leVPH.
Selonuneestimation, leVPHcause72%descasde
cancerde l’oropharynxauxÉtats-Unis.
Cetteestimationde2013provientdesCenters forDisease
Control andPrevention. Elledépasse largement les
estimations antérieures,maisnous avonsdemeilleures
données sur lecancerde l’oropharynx, et lesprofessionnels
de lamédecinedentaireainsi que les chirurgiensde la tête
etducouontpris l’habitudede tester s’il yaprésencedu
VPH-16dans les casdecancerde labouche. Uneautre
estimationauxÉtats-Unis avanceque lavaccinationpourrait
éviter 89%des cancersde laboucheetde l’oropharynx
associés auVPH. Bienentendu, nousn’avonspasencore
atteint ce tauxparceque lesfilleset lesgarçons se font
vaccinermaisne sontpas arrivés à l’âged’êtreà risque.
LeVPH-16estde loin le typedeVPH lepluscourant.
Parmi les 25 typesd’alphavirusduVPH–ceuxqui
infectent lesmuqueuses –, leVPH-16est largement leplus
cancérigèneet lacause laplus importantedecancer de
l’oropharynx. Heureusement, les vaccins ànotredisposition
ciblentmaintenant assezefficacement leVPH-16. Il faut
espérer que la lutteou lapréventionde tous les cancers
associés auVPH se ferapar un seulmoyen : lavaccination
contre leVPH.
a
Tableau1:
Casdecancers associés auVPHdans lemonde
Cancer
Nouveaux
cas
Casattribuables
auVPH
Pourcentagedescas
attribuablesauVPH
Col de l’utérus
530000
530000
100%
Pénis
22000
11000
50%
Anus
27000
24000
88%
Vulve
27000
12000
43%
Vagin
13000
9000
70%
Oropharynx
85000
22000
25,6%
(écart : 13-56%, selon la région)
Total des cancersassociésauVPH 700000
610000*
86,3%
*4,8%des12,7millionsdenouveauxcasdecancer en2008
Source :
Forman,D.,C.deMartel,C.J.Lacey, I.Soerjomataram,J.Lortet-Tieulent,L.Brunietcoll.Globalburdenofhumanpapillomavirusandrelateddiseases,Vaccine,
2012,vol.30suppl.5,p.F12-23.
L’épidémiologie des cancers de labouche évolue graduellement,
passant de l’associationà la consommationde tabac et d’alcool
à l’étiologie secondaire : les infections àVPH.
