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Volume3Numéro1
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oint demire
UNPIONNIERQUÉBÉCOIS
de
l’évaluation des technologies de la santé buccodentaire
Avantdedevenir« l’hommedesdonnées probantes», leDrShahrokhEsfandiari, doyenassociéauxaffaires académiques
et professeuragrégéà laFacultédemédecinedentairede l’UniversitéMcGill, cherchait à savoir comment seprennent les
grandesdécisions enmédecinedentaire, celles qui ontune incidence sur lapratique, la collectivité ou laprofession.
Shahrokh
Esfandiari
DMD,PhD
Son intérêt pour lesdécisions fondées sur les
donnéesprobantes s’est encoreaccruquand
il avouluacheter unappareil de tomographie
volumiqueà faisceauconiquepour son
cabinet. « Jevoulais savoir si j’enavaispour
monargent, se souvient-il. Lesdentistes
dépensent d’énormes sommespour des
technologiquesqui ne sont peut-êtrepas aussi
utilesqu’ils lecroient. »
Au-delàdesoutils etdes
gadgets
Quand il adécouvert ledomainede
l’évaluationdes technologiesde la santé
(ÉTS), leDr Esfandiari a suqu’il avait trouvé
exactement cequ’il cherchait. Selon leRéseau
international d’organismesd’évaluationdes
technologiesde la santé, l’ÉTSest « l’évaluation
systématiquedespropriétés, deseffetset
des influencesd’une technologiede la santé.
Ellepeutporter tant sur les conséquences
directes attenduesd’une technologieque sur
ses conséquences indirectes inattendues ». Le
Dr Esfandiari expliqueque lesgensont souvent
de ladifficultéà saisir le sensde « technologie »
dans le termeÉTS. «Engros, çaenglobe tout ce
qu’onpeutpenserqui estnécessairepour offrir
des soins àuncertainnombredepersonnes.
C’est çaune technologie. Unappareil d’IRM, la
fluorurationde l’eauouunepièceàmainen
sont autantd’exemples. Il n’estpasnécessaire
quece soitungadget électronique, commeun
cellulaireouune tablette. »
L’ÉTSest undomaineasseznouveau,mais
qui pèsedeplus enplusdans laprisede
décisions et l’élaborationdepolitiques au
Canadaet ailleurs
1
. «Biendespayspublient des
rapportsd’ÉTSet s’en servent pour prendre
desdécisions sur lesmécanismesdes soinsde
santé », précise leDr Esfandiari. Pourmontrer
combien il est complexede faireuneÉTS, il
cite l’exempled’unexamende lafluoruration
de l’eaumenépar legouvernement australien.
« Imaginez laportée sociale, éthiqueet
juridiquedece typede technologie. Il a fallu
quelques annéespour produire le rapport
sur lafluoruration,mais legouvernement
australiendisposait ensuitededonnées solides
qui lui ont fourni toute laconfiancenécessaire
pourmettreenœuvreunprogramme
bénéfiquepour lapopulation. »
Facultéde
médecine
dentaire
UniversitéMcGill
