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          Volume3Numéro1
        
        
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          P
        
        
          oint demire
        
        
          Devenir clinicienne-chercheuse
        
        
          Même si ElhamEmami ne rêvait pasd’êtredentiste, cettebrillanteétudianteen sciencesde la santéqui
        
        
          nourrissait degrandes ambitions a initialement optépour cettevoie. Avec le recul, elle se réjouit d’avoir
        
        
          puaider les autresdans ce rôle,mais ellevoulait plus : «Même si j’étais totalement satisfaitedemon
        
        
          emploi,  je regrettaisdenepas avoir entreprisd’études supérieures, car j’aimeêtreà l’écoleet apprendre,
        
        
          et apprendreencore! »
        
        
          Lacuriosité scientifiquede laDreEmami lui adictédenepasdevenir seulement clinicienne, tandisque
        
        
          sondésir deconserver uncontact direct avec lespatients l’aaidéeàcombler l’écart entre la rechercheet
        
        
          sonapplicationclinique.
        
        
          Quand l’opportunité s’est présentée, elleest retournéeà l’universitépour étudier enprosthodontie.
        
        
          «Dans cedomaine, on traitedespatientsqui ont perduunedesprincipalespartiesde leur corps, leurs
        
        
          dents, et on les aideà retrouver des fonctionsnormales –manger, parler, sourireavecconfiance–et une
        
        
          qualitédevie », explique-t-elle.
        
        
          En tantqu’étudiantedepremier cycle, laDreEmami a rédigéune thèse surunprojet communautaire inter-
        
        
          disciplinaireexaminant les risquesd’abusdedroguequi peuventpeser sur lesdentistesou leurspatients.
        
        
          «Celaaétémon introductionà la rechercheet à son rôleendentisterieclinique », souligne-t-elle.
        
        
          Plus tard, commedentistedans les secteurspublicet privédansdifférentes régions et auprèsde
        
        
          différentes clientèles, elleacommencéàcomprendre l’incidencepotentiellede facteursbiologiques,
        
        
          environnementauxet sociaux sur la santébuccodentaire. « J’ai pu résoudre les troublesbuccodentaires
        
        
          decertainspatients, explique-t-elle,maispour beaucoupd’autres, jen’avais aucunepreuvede l’efficacité
        
        
          decertains traitements. C’est pourquoi j’ai réfléchi àdeshypothèses àmettreà l’épreuve ».
        
        
          Pour laDreEmami, cequi est captivant dans l’étudede la santébuccodentaireest « l’importance
        
        
          du fardeaude lamauvaise santébuccodentaireet de ses coûts ». Elleajoute : « Il existedes
        
        
          preuvesd’un lienentre la santébuccodentaireet laqualitédevie, les compétences
        
        
          psychosociales et lesmaladies systémiques. »
        
        
          Promouvoir la santé buccodentaire par la recherche
        
        
          interdisciplinaire
        
        
          DREELHAMEMAMI
        
        
          
            ElhamEmami
          
        
        
          Lauréated’une
        
        
          boursede clinicien-
        
        
          chercheurdes Instituts
        
        
          de recherche en
        
        
          santéduCanada
        
        
          (IRSC)financéepar
        
        
          l’Institutde l’appareil
        
        
          locomoteur etde
        
        
          l’arthrite (IALA),
        
        
          laDreElham
        
        
          Emami consacre ses
        
        
          recherches àunprojet
        
        
          interdisciplinaire
        
        
          sur l’accès aux soins
        
        
          dentaires et les résultats
        
        
          axés sur lepatient.
        
        
          Clinicienne-chercheuse-dentiste. Lesgenspourvusdecetteexpertise sont raresdans lemilieude la rechercheen
        
        
          santébuccodentaire. Celan’estpourtantqu’undesatoutsde laDreElhamEmami.Détentriced’unemaîtriseen
        
        
          prosthodontiede l’UniversitédeMontréal, laDreEmami estprofesseureagrégéeauDépartementdedentisterie
        
        
          de restauration, directricedu laboratoirede rechercheen santéoraleet réhabilitationbuccofaciale, ainsi
        
        
          quechercheuseassociéeauCentrede rechercheduCentrehospitalierde l’UniversitédeMontréal (CRCHUM).
        
        
          À l’UniversitéMcGill, oùelleaobtenu sondoctorat en sciencesbiomédicalesdans lecadreduprogramme
        
        
          conjointMcGill-UniversitédeMontréal, elleoccupeunpostedeprofesseureauxiliaire. Sondernier faitd’armes
        
        
          estd’avoirobtenudesboursesde recherchepostdoctoraleà la foisen santédentairepublique (McGill) et en
        
        
          épidémiologieducanceravec legroupede rechercheenépidémiologieenvironnementaleet en santédes
        
        
          populations (UniversitédeMontréal).
        
        
          Il existe des preuves d’un lien entre la santé buccodentaire
        
        
          et laqualité de vie, les compétences psychosociales et les
        
        
          maladies systémiques.