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Volume2Numéro2
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P
ratico
-
pratique
êtreprescrites aupatient, aubesoin, en laissant
aupharmacien le soind’endécider. Lesdentistes
devraient aussi éviter deprescriredes analgésiques
opioïdes si lespatientsprennent déjàdes
benzodiazépinesou s’ilsont des antécédents connus
d’abusdecesmédicaments, et ilsdevraient rappeler
rapidement lepharmacienencasdeproblème lors
du renouvellement de l’ordonnance.
7
Prescriptiond’analgésiques
opioïdespour ladouleur
chroniquebénigne
Onne sait pasdansquellemesure lesdentistes
et lesomnipraticiens canadiensprescrivent des
analgésiquesopioïdespour soulager unedouleur
buccofacialechroniquebénigne,modéréeà
sévère, commecelleassociéeàunproblème
temporomandibulaire (PTM) ouàuneneuropathie.
Lesdentistes enparticulier pourraient nepas êtreà
l’aisedeprescriredes analgésiquesopioïdesoud’en
surveiller l’utilisationpour le traitement dece type
dedouleurs chroniques. Qui plus est, lesdonnées
appuyant l’utilisationd’analgésiquesopioïdes
pour soulager ladouleur buccofacialechronique
sont limitées (
tableau1
). L’utilisationd’opioïdes
pourrait néanmoins être justifiéepour soulager
unedouleur chroniquedueàunPTMet réfractaire
à tous les autres traitements (physiothérapie,
thérapiecognitivo-comportementale, AINScomme
l’ibuprofèneou lediclofénac, antidépresseurs comme
lanortriptylineou laduloxétineet antiépileptiques
comme lagabapentine). Cependant, lesdonnées
montrent que laprised’analgésiquesopioïdes
pendant desmois, voiredes années, n’est efficace
quechezun sous-groupedepatients, dont 50%
auront des effets indésirablesqui en forceront
plusieurs àcesser laprisedecesmédicaments
8, 9
.
Il est donc recommandéque laprised’analgésiques
opioïdes se fassed’abord sur unebased’essai et
qu’elle soit fréquemment réévaluée (
tableau1
).
Prise en chargede longuedurée
de ladouleurbuccofaciale
chroniquebénignepardes
opioïdes : efficacité et sécurité
Legroupedediscussiona suggéré laconduite
d’étudesprospectivespour évaluer lapriseencharge
de ladouleur buccofacialeaigüe, postopératoireet
chroniqueauCanada. Ces étudesdevraient inclure
desmesuresquantitatives et qualitativesde la
douleur ainsi quedesmesuresdecertains facteurs
psychosociauxet du risqued’accoutumance
7, 10
. Elles
devraient également incluredes évaluations sur une
périoded’aumoins sixmois aprèsune intervention,
pour déterminer laprévalencede ladouleur
postopératoirepersistanteet évaluer l’efficacitéde
l’usageprolongéd’analgésiquesopioïdesdans le
soulagement de ladouleur buccofacialechronique.
a
Références
La listecomplètedesréférencesestaccessibleen ligneà
Lesopinionsexprimées sont cellesdesauteursetne reflètentpasnécessairement
lesopinionsoupolitiquesofficiellesde l’Associationdentaire canadienne.
*Sourcedes infographiques :Sociétécanadiennede ladouleur.Fiched’information–
LadouleurauCanada.Novembre2013.[consulté le8décembre2014]
Accessibleà :
Le groupe de discussiona suggéré
la conduite d’études prospectives
pour évaluer la prise en charge
de ladouleur buccofaciale aigüe,
postopératoire et chronique au
Canada.
1
adulte sur
5
souffrede
douleur chronique.*
H
Ladouleur est responsable
de jusqu’à
78%des
admissions
à l’urgence.*
<1%
Moinsde1%
des
subventions totales
accordéespar les Instituts
de rechercheen santédu
Canadaet
seulement
0,25%
dufinancement
total de la rechercheen
santé sont affectésaux
études sur ladouleur
(selondesdonnéesde2009).
*