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Volume 2 Numéro 7

P

ratico

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pratique

• D’autres milieux dentaires, tels que des cliniques d’hygiène dentaire, pourraient être plus

propices à ce type de dépistage, ce que corrobore une autre étude actuellement en

cours.

• Tous les patients qui se sont soumis à un dépistage se sont avérés séronégatifs.

Vous attendiez-vous à ces résultats ou vous étonnent-ils?

Nous avions des attentes modérées quant à la faisabilité et l’incidence positive de cette

initiative. Nous pensions que les patients seraient ouverts à l’idée du dépistage du VIH

lors d’un examen dentaire de routine, et 75 % des répondants au questionnaire l’étaient.

Par contre, nous avions pensé qu’un plus grand nombre de patients se soumettraient

effectivement au dépistage, mais moins de 10 % des personnes sollicitées au départ l’ont fait.

Etmaintenant?

Nos résultats montrent la nécessité d’inclure un grand nombre de patients et de cliniques de

partout en Colombie-Britannique et de l’extérieur. Nous pourrions envisager un autre milieu

dentaire, telles des cliniques d’hygiène dentaire, vu que les hygiénistes passent généralement

plus de temps avec les patients et les voient plusieurs fois par année. En fait, nous offrons

maintenant le dépistage du VIH dans les cliniques d’hygiène dentaire de premier cycle, ce qui

semble donner de meilleurs résultats que notre étude pilote.

Aussi, il faudrait que nos associations professionnelles et les assureurs conviennent d’un

code pour faciliter les demandes de remboursement de cette procédure. Il reste à voir si cela

inciterait davantage de dentistes à offrir le dépistage du VIH et de patients à s’y soumettre.

Quelles sont les incidences pour les dentistes et les cabinets dentaires?

Comme le conclut notre article, sans la mobilisation de la profession, il est peu probable que

le dépistage rapide du VIH s’implante dans un milieu dentaire. Il est peut-être temps pour

notre profession de s’unir et d’envisager de faire le dépistage d’infections se manifestant

parfois d’abord dans la bouche. Les dentistes des États-Unis, par exemple, disposent d’un test

de dépistage de l’hépatite C. Il est aussi important de suivre la glycémie et la tension artérielle

de nos patients ainsi que de discuter avec eux de la prévention des cancers de la bouche.

Quel message souhaitez-vous que vos collègues retiennent?

Le projet pilote s’est penché sur le dépistage du VIH par un professionnel en milieu dentaire

et il a montré que cela était possible. Il a permis d’évaluer l’initiative elle-même, sa faisabilité

en milieu dentaire et certains des obstacles et des leviers de la participation au dépistage.

Puisque la séropositivité n’équivaut plus à une peine de mort mais qu’elle est plutôt une

affection chronique maintenant prise en charge, un diagnostic précoce permet d’améliorer

l’état de santé, d’obtenir de meilleurs résultats de traitement, de réaliser des économies à

long terme et de réduire la transmission du VIH.

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Il est peut-être temps pour notre profession de s’unir

et d’envisager de faire le dépistage d’infections se

manifestant parfois d’abord dans la bouche.

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