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Volume 2 Numéro 7
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oint de mire
L’idée de cette clinique consiste à veiller à la continuité des soins en portant une attention particu-
lière à la prévention tout en assurant aussi sur demande des soins d’urgence et le soulagement de la
douleur. Bon nombre des 20 centres de traitement à but non lucratif en Colombie-Britannique
s’occupent des soins d’urgence, et ils font un travail remarquable. Mais le fonctionnement au quo-
tidien de la clinique Cool Aid se rapproche davantage de celui d’une clinique privée qui offre des
soins continus grâce à des dentistes, des hygiénistes et des assistantes dentaires salariés.
La clientèle de la clinique souffre d’une myriade de problèmes de santé plus complexes que ce que
j’ai vu en 33 ans de carrière au privé. La planification des traitements est donc compliquée et pose
tout un défi pour l’équipe dentaire.
Pour être soigné à la clinique, un patient doit simplement avoir des
moyens limités et ne pas bénéficier d’un régime dentaire offert par
un employeur. Les patients sans rendez-vous nécessitant des soins
urgents sont vus selon le principe du premier arrivé, premier servi
et ceux ressentant de la douleur sont vus le jour même ou, à tout le
moins, reçoivent une ordonnance pour contrer le mal ou l’infection et
un rendez-vous pour être traités.
Il est extraordinaire de faire partie du système de prestation de soins dentaires de Cool Aid. La philo-
sophie et le personnel de la clinique permettent d’assurer de précieux services à des patients qui en
ont bien besoin. Cette clinique est un bon exemple de ce qui peut être fait en mettant à profit des
systèmes organisationnels rationalisés, des programmes de soins intégrés (programmes médicaux,
dentaires et pharmaceutiques) et un soutien financier du gouvernement et de fondations privées.
Bien que certains prônent le concept d’un régime de soins dentaires universel, dans les faits la
médecine dentaire devrait rester au privé selon la majorité de la population. Ceci dit, je crois que
le gouvernement pourrait jouer un plus grand rôle afin d’améliorer l’accès aux soins pour les
personnes ayant une incapacité physique ou intellectuelle et qui ne peuvent s’occuper
d’elles-mêmes.
En Colombie-Britannique, les sommes versées par le gouvernement pour les régimes de
soins dentaires sont tellement faibles qu’elles ne couvrent habituellement pas les frais
généraux des cabinets. Les cliniques privées fournissent en quelque sorte les services à
titre gracieux. Bien qu’environ 70 % des dentistes de la province soignent à tarif réduit
des personnes admissibles à des programmes dentaires gouvernementaux, il est de plus
en plus difficile de continuer à le faire, ce qui accroît encore davantage la nécessité de
cliniques à but non lucratif.
a
Mes impressions de la
CLINIQUE DENTAIRE COOL AID
David Baird
DMD
Le Dr Baird est
président sortant de
l’Association dentaire
de la Colombie-
Britannique.
Pour visionner une
entrevue avec le
Dr Baird, rendez-vous à
oasisdiscussions.ca/ 2015/05/04/ac-2[en anglais]
« L’Association dentaire de
la Colombie-Britannique
appuie activement
les cliniques à but
non lucratif dans leur
poursuite d’un accès
équitable aux soins pour
tous les citoyens. » [trad.]
Étant dentiste à temps partiel à la clinique dentaire Cool Aid, j’ai pu en constater le
fonctionnement. Cette clinique est un brillant exemple de prestation de soins dentaires
exceptionnels, tant du point de vue de la prévention que de la restauration, en temps opportun
à un segment de la population qui aurait autrement de la difficulté à bénéficier de soins.
Cette clinique est un bon exemple de ce qui peut être fait en mettant à
profit des systèmes organisationnels rationalisés, des programmes de soins
intégrés et un soutien financier du gouvernement et de fondations privées.