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Volume 2 Numéro 6
L’ADC
sur
le
terrain
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Les DSÉ favorisent la création d’outils pour améliorer la communication entre
les divers professionnels de la santé.
Quels avantages présentent les DSÉ pour la
médecine dentaire?
Les avantages portent sur la qualité des soins aux
patients. Nous pouvons améliorer la santé des
patients en ayant accès à une série de données
sur les interventions qui fonctionnent et dans quel
contexte. En concevant des outils d’aide à la prise
de décisions propres à la médecine dentaire et qui
peuvent s’intégrer à nos logiciels de gestion du
cabinet, nous serons en mesure d’offrir les meilleurs
soins possible à nos patients.
Croyez-vous que les DSÉ permettront aux
dentistes de communiquer plus efficacement
avec les pharmaciens et les médecins?
Pas directement. Les DSÉ sont en fait un dépôt
de données et non pas un outil de communication,
mais ils favorisent la création d’outils pour
améliorer la communication entre les divers
professionnels de la santé.
Par exemple, il faut une terminologie normalisée
pour s’y retrouver dans un DSÉ. L’Inforoute Santé
du Canada a adapté une norme terminologique
baptisée SNOMED (pour Systematic Nomenclature
for Medicine) pour entrer l’information dans un DSÉ.
Nous travaillons à élargir le contenu de SNOMED en
médecine dentaire afin que les dentistes puissent
verser de l’information dans les DSÉ. SNOMED
permettra notamment à un chirurgien dentiste
en milieu hospitalier travaillant sur un dossier à la
frontière entre la médecine dentaire et la médecine
d’utiliser une terminologie qui correspond à celle
employée par un médecin. Pourvu que leur système
de DSÉ utilise SNOMED, les deux professionnels
pourront se comprendre peu importe où ils exercent
et même peu importe la langue qu’ils parlent.
Dans un pays bilingue comme le Canada, cela
compte, mais il y a plus encore. SNOMED capture
l’information dans un langage compatible avec les
ordinateurs, ce qui permet l’analyse de données.
Que faut-il pour intégrer la médecine dentaire
dans l’infrastructure des DSÉ?
Les logiciels de gestion du cabinet constituent l’un
des principaux freins à la mise en œuvre des DSÉ
dans nos pratiques, non pas parce que leur qualité
n’est pas à la hauteur, mais plutôt parce que nous
devons nous assurer qu’ils sont construits pour
communiquer avec le DSÉ d’un patient. Pour y
arriver, SNOMED doit être intégré à ces logiciels. Une
fois que nous aurons les bons outils, nous pourrons à
terme passer au monde des DSÉ.
Si un dentiste doit acheter un logiciel de
gestion du cabinet ou le mettre à niveau, doit-il
demander de faire intégrer SNOMED?
Il faut en fait demander au vendeur de logiciel si
son produit pourra communiquer avec un DSÉ
centralisé. Permettra-t-il de récupérer des données
d’un DSÉ centralisé et d’y verser de l’information? J’ai
bien l’impression que, pour l’instant, la réponse sera
négative, mais cette fonctionnalité sera nécessaire à
court terme et les vendeurs doivent commencer à y
réfléchir.
Quelles sont les prochaines étapes pour la
profession dentaire?
Les dirigeants politiques doivent commencer par
reconnaître que la médecine dentaire a sa place dans
les DSÉ, que nous devons avoir accès à l’information
qu’ils contiennent, et que nous pouvons améliorer la
qualité des soins en y versant des renseignements.
Nous devons faciliter la tâche des administrations
gouvernementales et nous avons déployé des
efforts en ce sens à l’ADC de deux manières. Nous
intensifions notre contribution à l’élargissement du
contenu de SNOMED en médecine dentaire et nous
instaurons, en prévision de l’avenir, un registre ou
une liste nationale des dentistes qui peuvent attester
de qui est dentiste, de qui a le droit d’avoir accès aux
DSÉ et de qui a le droit d’y contribuer.
Il s’agit là d’une occasion de collaboration en or
entre l’ADC et les associations dentaires provinciales
et territoriales et des entités à l’extérieur de notre
secteur. Nous devons poursuivre nos efforts en
faveur de la normalisation pour ne pas avoir à
réinventer la roue dans chaque province et région.
a
Leprésentarticleestunrésuméde l’entretien.
Lesopinionsexpriméessontcellesde lapersonne interviewéeetnereflètentpas
nécessairement lespositionsoupolitiquesofficiellesde l’Associationdentairecanadienne.