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L
es dossiers de santé électroniques (DSÉ)
sont l’objet de discussion en médecine
dentaire depuis une décennie. Il y a près
de huit ans, j’assistais déjà à un atelier sur
le sujet organisé par l’Association dentaire
de la Colombie-Britannique, et depuis d’autres
associations dentaires provinciales ont tenu des
initiatives semblables.
Les discussions sur les DSÉ – et plus généralement
sur l’informatisation en santé – sont nourries
par l’ambition d’assurer une meilleure santé aux
Canadiens en améliorant l’accès aux soins ainsi que
la sûreté et l’efficacité du système de santé. On veut
que chaque citoyen ait un dossier de santé dans
une banque de données et que chaque province
ait au moins une banque centrale. Pour certains,
l’objectif suprême est d’interconnecter ces banques
pour que tout fournisseur de soins au pays ait accès
au DSÉ de ses patients vus en cabinet, en milieu
hospitalier ou à l’urgence, peu importe leur lieu de
résidence. Le financement d’un tel projet provient
surtout des divers ordres de gouvernement et de
l’Inforoute Santé du Canada, un organisme à but
non lucratif financé par le gouvernement fédéral.
En collaboration avec les provinces et les
territoires, l’Inforoute Santé du Canada
a considérablement investi dans la
dématérialisation des dossiers. Plusieurs
systèmes provinciaux, régionaux et locaux
de DSÉ sont maintenant fonctionnels, mais
comme ils sont cloisonnés l’interconnexion
n’est pas encore au rendez-vous.
Nous n'avons qu’à voir les progrès accomplis
dans le secteur public de la santé, qui a fait
des DSÉ une priorité, pour constater
le potentiel d’amélioration
des soins qu’ils présentent.
En milieu hospitalier,
les autorités sanitaires
ont des systèmes
pour héberger les
données de laboratoire
et d’imagerie et
certaines ont même des liens vers des systèmes de
pharmacie provinciaux.
Or, l’établissement de connexions entre les divers
fournisseurs engagés dans la prestation de soins
d’un patient pose encore problème. Certains
éléments importants sont néanmoins déjà en place
pour que les dentistes puissent utiliser les DSÉ.
Par exemple, les codes d’identification numérique
délivrés par l'ADC permettent d’attester l’identité
d’un dentiste voulant accéder à un DSÉ. Aussi, grâce
à son rôle dans le
Guide du système de codification
standard et du répertoire des services
, CDAnet et
ITRANS, l’ADC a acquis l’expertise nécessaire pour
contribuer à l’élaboration de normes visant les DSÉ.
Le secteur dentaire associatif doit poursuivre ses
efforts afin de convaincre les gouvernements
que les dentistes ont besoin d’accéder aux DSÉ
pour consulter les antécédents médicaux de leurs
patients, y ajouter de l’information pertinente
pour les autres fournisseurs de soins, et contribuer
à l’élaboration d’outils de prise de décisions.
Les dentistes, quant à eux, doivent chercher
des logiciels de gestion du cabinet capables de
communiquer avec les DSÉ centralisés ainsi que d’y
puiser et d’y verser des données.
Nous continuons à découvrir l’influence du
numérique sur l’exercice de la médecine dentaire.
Le présent numéro du magazine traite d’ailleurs
de ce sujet : le Dr Benoit Soucy aborde ce qui
manque pour que les dentistes soient branchés
aux DSÉ (p. 9); la Dre Jennifer Zelmer explique où
se situe la médecine dentaire dans les priorités du
Canada en matière d’informatisation des dossiers
de santé (p. 26); et la Dre Alyssa Hayes partage son
expérience de la télésanté pour assurer des soins
buccodentaires aux communautés éloignées (p. 28).
L’ère numérique en santé, et particulièrement les
DSÉ, change la prestation de soins, et la médecine
dentaire veut être de la partie.
soyons du virage
Dossiers de santé électroniques :
7
Volume 2 Numéro 6
|
L’ADC
sur
le
terrain
Mot du président
AlastairNicoll, bds h
ons
president@cda-adc.ca