P
ratico
-
pratique
lesplaiesdont lesbordspeuvent être rapprochés; sonefficacité
dépendégalementde la techniqueutiliséeet ellepeutposer
des risquesprofessionnelspour lepersonnel dentaire
29
. Surgicel,
par comparaison, estplus largementdisponible, estplus facileà
administrer et estmoins coûteux.
Aucuneétuden’acomparé l’utilisationd’agentshémostatiques
(tout encontinuant lawarfarine) à l’interruptionde lawarfarine,
cequi limite l’applicationde touteconclusionconcernant l’effi-
cacitédeces agents àprévenir les saignementspostopératoires
comme l’indiquent les lignesdirectricesde l’AmericanCollegeof
Chest Physicians
10
. Lesdeuxétudes ayant comparé lemaintien
de l’anticoagulothérapiepar lawarfarineà son interruptiondeux
jours avant l’extractiondentaire
17,22
n’ont fait étatd’aucunediffé-
rence significativedans les saignementspostopératoiresentre
lesgroupes, appuyant ainsi laconclusionvoulantque lesextrac-
tionspuissent êtrepratiquées sansdanger, sans ajuster ladose
dewarfarine, si leRIN se situedans l’intervalle thérapeutique.
Ladécisiond’interrompre le traitementpar lawarfarinedoit tenir
comptedu risquede thromboembolieendécoulant, en regard
du risquede saignement associéà lapoursuitedu traitement. Le
risqueperçude saignement aamenébonnombredeclini-
ciens, ycompris lesdentistes, à interrompre le traitementpar la
warfarineavantune interventionchirurgicale
30,31
. Les résultatsde
laprésente revue systématique indiquent toutefoisque le risque
de saignementpostopératoireaprèsuneextractiondentaire
n’estpas significatif. De fait, laplupartdes saignementsobservés
durant lesétudesexaminées se sontproduitsdans la semaine
suivant l’extractiondentaire, étaientpeu importantsetontpu
être traitéspar l’applicationdemesures locales. Deplus, aucun
évènement thromboemboliquen’aété signalédans aucunedes
études. Plusieursétudes antérieures avaient fait étatd’évène-
ments thromboemboliquesmortelsetnonmortels aprèsune
interruptiondecourteduréede lawarfarine; l’incidencedeces
évènements variaitde0,02%à1%et laduréede l’interruption
du traitement fluctuait entre2et 30 joursoun’avaitpasété
précisée
30-36
.
Enfin, cette revue se limiteauxpatientsneprenantquede la
warfarine, et ellene tientpas comptede lanouvellegénération
d’anticoagulantsoraux (p. ex. ledabigatran, le rivaroxabanet
l’apixaban) qui sontplusefficacesque lawarfarine, qui ontmoins
d’effets secondairesetqui sontdeplusenplusutiliséspour
prévenir la thromboembolie
37-39
. Contrairement à lawarfarine, ces
médicamentsnenécessitentpasun suivi systématiqueduRINet
il n’yapasd’antidoteencasde saignement
39
.
Conclusions
Les résultats indiquentqu’unpatientdont leRIN se situedans
l’intervalle thérapeutiquepeut continuer en toute sécuritéde
prendre sadosehabituelledewarfarine. Aucunedifférence signi-
ficativen’aétéobservéeentre les agentshémostatiques locaux,
quant à leur efficacitéà réduire le risquede saignementpost
opératoire, si cen’estque lesépongesdegélatineont semblé
supérieures à lacolleHistoacryl. Aucunedonnéeneconfirme, ni
n’infirme, la supérioritédes agentshémostatiques locauxà l’arrêt
de lawarfarine.
a