Préambule

Les patients comme les dentistes se soucient de l’innocuité et de l’efficacité des matériaux d’obturation. Le présent énoncé de position répond aux préoccupations courantes de certains membres du public et de la profession concernant la présence de mercure dans l’amalgame dentaire.

Position

Les données scientifiques actuelles sur l’amalgame dentaire indiquent qu’il s’agit d’un matériau d’obturation efficace et sans danger qui constitue une solution durable pour toute une série de troubles cliniques. Il présente des avantages considérables sur les autres matériaux d’obturation par sa facilité d’utilisation et sa durabilité, laquelle s’avère des plus intéressantes chez les patients présentant un risque élevé de développer des caries.

Il est possible d’atténuer l’impact environnemental potentiel du mercure présent dans l’amalgame dentaire grâce à la mise en œuvre de pratiques exemplaires de gestion, comme celles énoncées dans le Protocole d’entente concernant l’application du Standard pancanadien relatif au mercure dans les résidus d’amalgames dentaires, signé par Environnement Canada et l’Association dentaire canadienne en 2002. La Convention de Minamata est un traité international visant à protéger la santé humaine et l’environnement contre les effets néfastes du mercure. Ratifiée par le Canada en 2017, la Convention de Minamata vise à éliminer les risques environnementaux en réduisant progressivement l’utilisation de l’amalgame dentaire partout dans le monde.

Remplacer un amalgame dentaire en bon état ou pouvant être réparé pour des doutes sur son innocuité ou d’éventuelles raisons de santé est inutile et mal avisé. Il est fortement recommandé d’adopter une approche conservatrice à l’égard du remplacement d’une obturation, jumelée à une stratégie efficace de prévention des caries, pour aider à maintenir la dentition tout au long de la vie du patient.

Il incombe aux dentistes de veiller à ce que les traitements recommandés respectent les normes éthiques et de qualité des soins établies par la profession, et d’obtenir un consentement éclairé de la part du patient. Les dentistes doivent discuter avec les patients ou avec leurs personnes responsables (p. ex., parents ou aidants) des circonstances particulières de leur cas et leur présenter les faits ainsi que les matériaux les mieux adaptés à leur situation clinique. Ils doivent informer adéquatement les patients des conséquences d’une demande de remplacement d’une obturation.

Conseil d'administration de l'ADC
Ratification : février 2005
Révision : février 2021