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’ai récemment mené la délégation cana-

dienne au 103

e

congrès dentaire mondial de

la Fédération dentaire internationale (FDI) à

Bangkok. Là-bas, nous avons assisté à des réu-

nions et avons rencontré en parallèle plusieurs

associations dentaires nationales. J’aimerais vous

faire part des points saillants de ces réunions, qui ont

traité des défis et des occasions se présentant aux

dentistes des quatre coins du monde.

La FDI a notamment comme grand rôle de publier

des énoncés de position, ce qui n’est pas une mince

affaire puisqu’elle doit obtenir le consensus de ses

130 pays membres. Prenons par exemple son nou-

vel énoncé de position qui reconnaît le lien entre la

consommation de sucre, la carie dentaire et d'autres

maladies non transmissibles (MNT).

Implorée par la FDI, l’Organisation mondiale de

la santé (OMS) a classé en 2013 la maladie bucco­

dentaire comme étant une MNT étroitement liée

aux quatre MNT les plus mortelles dans le monde,

dont le diabète. Cette dernière maladie préoccupe

d’ailleurs beaucoup l’OMS et les ministères de

la Santé. En alliant les efforts des associations

dentaires pour diminuer la consommation de

sucre à la lutte mondiale contre le diabète,

nous arriverons mieux à réduire le risque de

caries. Une approche concertée aura plus

d’effet que des mesures de lutte contre la

carie comme l’hygiène dentaire et le fluorure,

d’autant plus que les gouvernements

songent à freiner la consommation

quotidienne de sucre par différentes mesures

(taxe, étiquetage alimentaire, réglementation).

Pour que le secteur dentaire au Canada

arrive à surmonter ses défis, il

doit comprendre les enjeux

avec lesquels d’autres

pays sont aux prises et

les stratégies adoptées

par d’autres associations

dentaires nationales.

Nos défis comprennent

un surplus de dentistes dans bien des régions, des

modèles changeants d’organisation des cabinets,

la surutilisation de médicaments clés (dont les

opioïdes et les antibiotiques) contre laquelle lutte

le gouvernement, et la restriction éventuelle de ces

médicaments.

Malgré tout cela, le Canada dispose d’outils bien plus

avancés que d’autres pays pour faciliter la pratique

au quotidien. Nous avons notamment la transmis-

sion électronique des demandes d’indemnisation

(les codes du

Guide du système de codification stan-

dard et du répertoire des services,

CDAnet et ITRANS),

des régimes d’assurance responsabilité détenus par

la profession (y compris le CDSPI, dont les primes

continuent de diminuer) et un système intégré de

compétences définies pour les nouveaux dentistes,

l’agrément et les examens nationaux.

Par ailleurs, la FDI a lancé la seconde édition de

l’Atlas de la santé buccodentaire,

The Challenge of

Oral Disease

, à Bangkok. Ce document passionnera

toute personne qui s’intéresse à la démographie de

la maladie buccodentaire dans le monde. La version

électronique se trouve dans le site Web de la FDI.

Enfin, sur le plan personnel, je suis heureux que le

Dr Jack Cottrell de Port Perry (Ontario) ait été élu tré-

sorier de la FDI pour un mandat de trois ans. Ancien

président de l’ADC, Jack siège depuis cinq ans au

conseil de la FDI, composé de 13 membres, et ses

réalisations lui ont valu la confiance de l’assemblée

générale. Félicitations à Jack!

Le monde associatif dentaire canadien ne travaille

pas en vase clos, à l’écart des tendances mondiales.

Il est important que nos efforts pour améliorer la

santé buccodentaire bénéficient d’un soutien dans

le monde. En étant membre de la FDI et en assistant

aux réunions, l’ADC a une incidence mondiale et

peut mieux mettre en perspective les enjeux qui

nous touchent chez nous.

discussions au sommet

La maladie buccodentaire :

7

Volume 2 Numéro 7

|

L’ADC

sur

le

terrain

Mot du président

AlastairNicoll, bds h

ons

president@cda-adc.ca