Guerre des Boers, 1899-1902

L'histoire du Corps dentaire royal canadien remonte à la guerre des Boers, qui a lieu en Afrique du Sud de 1899 à 1902. Pour la première fois, des chirurgiens dentistes canadiens travaillent dans un théâtre de guerre. Ils font partie du Corps médical de l'Armée canadienne, mais n'ont aucun statut militaire. Ils accompagnent les troupes canadiennes lors d’opérations dans le Transvaal et dans les colonies de l’Orange et du Cap.

Compte tenu du grand nombre de militaires qui ont besoin de soins dentaires d’urgence, il s’avère indispensable d’offrir des services dentaires en campagne. À la réunion de l’Association dentaire canadienne (ADC), tenue à l’Université McGill en 1902, le Dr Ira Bower d’Ottawa présente une communication intitulée Dentists in the Army. Après la communication, l’ADC vote une résolution préconisant la mise sur pied d’une équipe dentaire permanente dans l’Armée canadienne. Par la suite, l’ADC presse le gouvernement du Canada pour qu’il fasse de cette même équipe une branche distincte du Service de santé. Cette démarche est couronnée de succès. L’Ordonnance générale no 98 du 2 juillet 1904 autorise la création de 18 postes de chirurgiens dentistes au sein du Corps médical de l'Armée canadienne.

Première Guerre mondiale, 1915-1918

Le 13 mai 1915, le Corps dentaire de l'Armée canadienne (CDAC) voit le jour en tant que service distinct sous le contrôle administratif et professionnel du directeur du Service de santé. Les dentistes militaires canadiens sont affectés aux ambulances de campagne, et ils font des miracles en zone avancée, fournissant même des prothèses en or. Un consultant de l’Armée britannique, Sir Cuthbert Wallace, affirme en 1918 que « les Canadiens ont une organisation dentaire vraiment parfaite » et il va jusqu’à suggérer que le Service britannique s’inspire du modèle canadien afin de fournir des traitements de pointe en zone avancée.

En 1915, la première clinique dentaire de l’Armée canadienne est établie dans une étable du parc des expositions de Toronto. Il s’agit de la première clinique dentaire militaire de l’Empire britannique.

Le CDAC commence ses opérations à l'étranger en juillet 1915 avec un effectif de 30 dentistes militaires et de 74 militaires du rang, un ratio d'un dentiste pour 1 400 militaires. En décembre 1918, cette équipe a effectué plus de 2,2 millions de traitements dentaires, dont 97 000 traitements à des soldats britanniques et 50 000 traitements pour l’angine de Vincent, une affection commune dans les tranchées. De plus, 1,4 million de traitements sont prodigués au Canada.

Lorsque la guerre prend fin, le 11 novembre 1918, le CDAC compte 223 officiers et 459 militaires du rang servant dans des hôpitaux militaires fixes, des hôpitaux de campagne et des ambulances de campagne en Grande-Bretagne, en France et en Belgique. Sept officiers et dix militaires du rang meurent en service. En outre, 4 médailles de service méritoire et 10 décorations de l’Ordre de l’Empire britannique sont décernées à des membres du CDAC.

Seconde Guerre mondiale, 1939-1945

Entre les deux grandes guerres, le CDAC n'est constitué que de quelques dentistes militaires dispersés dans les unités du Corps de santé.
En 1938, l’Association dentaire canadienne (ADC), qui a su plaider sa cause auprès du ministre de la Défense nationale, obtient la création d’un service de soins dentaires autonome. Par la suite, le Corps dentaire de l'Armée canadienne est remplacé par le Corps dentaire canadien (CDC) sous le commandement d’un « dentiste militaire en chef ». L’ADC confie au Dr Frank Lott le poste de directeur du nouveau CDC. Ce dernier est ensuite été nommé lieutenant-colonel et directeur des Services dentaires. Le mot « Armée » disparaît de la désignation du Corps dentaire en reconnaissance du rôle qu’il joue dans les trois services.

L’utilisation des fiches dentaires à des fins médicolégales, particulièrement pour l’identification des victimes de guerre, prend de l’importance pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est ainsi possible d’identifier de nombreux cadavres qui n’auraient pas pu l’être autrement. Les techniques d’odontologie légale servent également à identifier les déserteurs et à découvrir les cas d'enrôlement frauduleux.

Les premières assistantes dentaires s’enrôlent lors de la formation du Service féminin de l’Armée canadienne. Plusieurs centaines de femmes travaillent dans des cliniques au Canada, libérant ainsi les assistants dentaires masculins pour le service à l’étranger.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Corps dentaire de l'Armée canadienne compte plus de 5 000 membres, dont plus la moitié est déployée à l'étranger. Quatorze dentistes militaires et dix-neuf techniciens dentaires donnent leur vie en service actif pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le rendement extraordinaire fourni par le Corps dentaire canadien (CDC) lors de cette guerre convainc les autorités qu'il faut le conserver après la démobilisation. En octobre 1946, l'Armée canadienne se réorganise et, pour la première fois, le CDC devient une composante de la Force régulière. En 1947, Sa Majesté le roi George VI accorde le brevet royal au Corps dentaire canadien en reconnaissance de son service remarquable. C’est ainsi que le CDC devient le Corps dentaire royal canadien (CDRC).

Réseau routier du nord-ouest, 1946-1968

En 1942, en réaction à la menace représentée par le Japon pendant la Seconde Guerre mondiale, les gouvernements canadien et américain donnent leur aval à la construction d’une route qui doit traverser le nord de la Colombie-Britannique et le Yukon, jusqu’en Alaska. La route de l’Alaska, d’une longueur de 2 450 kilomètres (1 523 milles), est construite par le service du génie de l’Armée américaine sur une période de huit mois. En avril 1946, l’entretien de la partie de la route de gravier située au Canada, soit 1 930 kilomètres (1 200 milles), est confié à l’Armée canadienne.

La première clinique du CDRC ouvre à Whitehorse le 8 avril 1946 dans un hôpital militaire, prenant ainsi la relève de l’Armée américaine. La clinique doit fournir les soins dentaires à tous les militaires et employés civils dispersés le long de la route, ainsi qu’à leurs personnes à charge. En juillet, une deuxième équipe quitte Dawson Creek dans une clinique dentaire mobile afin d’offrir un service itinérant au personnel qui se trouve dans les postes d’entretien et les stations de répéteurs. Sa tâche est des plus intéressantes en hiver, lorsque les températures frôlent les 60 OC au-dessous de zéro.

En 1948, la civilisation ayant rejoint la plupart des stations de répéteurs et des postes d’entretien, l’équipe mobile devient de moins en moins nécessaire, d’autant plus que l’accessibilité du transport aérien s’accroît sans cesse. Des cliniques ouvertes à temps partiel sont alors établies à la station Fort St John de l’ARC et dans l’hôpital de la station Fort Nelson de l’ARC en Colombie-Britannique. Au cours de la décennie qui suit, la présence du CDRC dans le Nord s’intensifie. Plus tard, la route est prise en charge par des organismes civils, et le CDRC est amené à se retirer de ce secteur en 1968.

Guerre de Corée, 1950-1957

Au début d'août 1950, le gouvernement du Canada décide de participer à l'intervention des Nations Unies en Corée. Le directeur général - Service dentaire propose de mettre sur pied une unité dentaire autonome formée de 14 officiers et de 52 militaires du rang, chargée de prodiguer les soins dentaires à la brigade canadienne. Dans un premier temps, le Comité des effectifs de guerre approuve la création d’une unité composée de deux officiers et de six militaires du rang, soit le 20e Détachement dentaire canadien de campagne. Plus tard, l’effectif passe à 11 dentistes militaires et 40 militaires du rang et est renommé la 25ème unité dentaire de campagne.

Le capitaine W. O. Mulligan décrit le service en Corée : « Tout était installé dans des tentes sauf la clinique dentaire elle-même. La clinique était située dans l’échelon “B” où se trouvait la cantine, et tout le monde était content d’y revenir pour « magasiner » et se faire faire quelques obturations. » Il souligne également que le service dentaire canadien est de loin supérieur à ceux des autres pays. Les difficultés sont nombreuses : les cliniques dentaires mobiles sont équipées de pneus vieux de 10 ans, sans pneu de rechange; le manque de poêles au kérosène dans les cliniques et les génératrices hors d’usage forcent les dentistes militaires à conserver leurs anesthésiques locaux dans leur tente la nuit; et le rythme de la guerre s’accroît, si bien que les équipes dentaires sont exposées aux tirs d’artillerie. Il est même arrivé que la lessive étendue sur une corde par un dentiste militaire soit déchiquetée par un éclat d’obus. Pendant l’été, la chaleur est oppressante, la poussière entrave les déplacements, les piqûres d’insectes sont innombrables, l’approvisionnement en eau est limité, ce qui complique le maintien de la propreté, et l’odeur omniprésente des rizières et des camions-citernes de vidange rend la vie difficile. Durant la saison des pluies, les routes et les surfaces dures se transforment en une mer de boue.

Entre l’arrivée du premier détachement dentaire à Pusan, le 7 novembre 1950, et le départ du dernier détachement, le 1er juillet 1957, 43 officiers et 85 militaires du rang servent en Corée avec grande distinction, poursuivant la tradition d’excellence des services dentaires mobiles qui prodiguent les soins aux militaires canadiens en campagne.

La participation du CDRC à la guerre de Corée joue un très grand rôle dans sa croissance. Pendant ce conflit, l'effectif des Forces canadiennes fait plus que doubler, et le CDRC connaît une augmentation semblable. Cette situation donne lieu à une amélioration de la structure des grades et à de meilleures perspectives de carrière pour le personnel dentaire, rendant le service dans le CDRC plus attrayant. En outre, la qualité des services offerts en Corée, dans des conditions difficiles, rehausse la réputation du CDRC auprès des futurs officiers supérieurs de l’Armée de terre, et il est donc plus facile d'obtenir les améliorations et les avantages souhaités.

Force d'urgence des Nations Unies (FUNU) au Moyen-Orient, 1956-1967

À la suite des hostilités qui éclatent entre l’Égypte et Israël en 1956 et qui menacent la liberté de navigation dans le canal de Suez, les Nations Unies déploient une force policière, commandée par un major-général canadien, afin de contrôler la zone qui se trouve entre les forces opposées et de prévenir la répétition des combats. Le Canada fournit une force autonome de la taille d’un bataillon, qui comprend notamment un service du matériel, un corps d’intendance d’armée ainsi que des détachements dentaires et médicaux. Cette force est capable de fonctionner indépendamment d’une base canadienne. Plus de cent militaires du CDRC servent dans le détachement de la FUNU pendant ses dix années d'activités. En 1967, le président d’Égypte Nasser ordonne à tous les militaires canadiens de partir, avec un préavis de 48 heures seulement, ce qui transforme la clôture ordonnée de la mission en chaos.

Forces des Nations Unies à Chypre (UNFICYP) [Op SNOWGOOSE], 1963-1994

En 1963, le Canada offre un soutien militaire à l’opération de maintien de la paix nouvellement constituée à Chypre. Le premier détachement dentaire arrive à Nicosie en mars 1964. La dernière équipe, qui part en 1994, travaille dans une clinique dentaire climatisée, dotée d’une surface dure et de deux salles de traitement dentaire entièrement équipées. Un total de 59 équipes dentaires servent à Chypre.

Unification des Forces armées canadiennes, 1968

La version actuelle des Forces armées canadiennes date du 1er février 1968, lorsque la Marine royale du Canada, l’Armée canadienne et l’Aviation royale du Canada sont regroupées dans une structure unifiée. Les conséquences sur les opérations du CDRC sont minimes, puisque son personnel fournit déjà des soins dentaires aux trois services. Toutefois, le CDRC est réorganisé pour former la Branche des services dentaires et renommé Service dentaire des Forces canadiennes (SDFC), en plus d’être doté d’un nouvel insigne de coiffure. Dans la lettre de félicitations qu’il adresse au CDRC à l’occasion de son 50e anniversaire, monsieur Hellyer explique que : « le rôle joué par le Corps dans les trois services depuis 1939 a permis l’adoption immédiate de techniques et d’équipements modernes et a favorisé la qualité exceptionnelle des soins dentaires offerts de façon équitable aux trois services. Le Corps n’a donc eu besoin que de modifications mineures pour s’adapter à l’unification des Forces canadiennes. »

Deuxième Force d’urgence des Nations Unies au Moyen-Orient (FUNU II), 1973-1979

En 1973, les Nations Unies mettent sur pied une nouvelle mission au Moyen-Orient dans le but de surveiller le cessez-le-feu entre les forces égyptiennes et israéliennes et, après 1975, de superviser le redéploiement des forces égyptiennes et israéliennes et de fournir des effectifs dans les zones tampons afin de contrôler celles-ci. Le SDFC déploie des équipes dentaires en Égypte à l’appui de la FUNU II. La clinique s’améliore graduellement : d’abord abritée sous une tente, elle déménage dans la tour d’observation d’une piste de course à Héliopolis (en banlieue du Caire), puis dans un immeuble convenable à Ismaïlia. Les équipes dentaires de la FUNU II se rendent également sur le plateau du Golan à bord d’une clinique dentaire mobile prête en permanence afin de donner des soins au personnel de la Force des Nations Unies chargée d'observer le désengagement (FNUOD).

Guerre du Golfe (Op FRICTION, Op SCALPEL), 1990-1991

Le Canada déploie trois navires canadiens de Sa Majesté (NCSM) et un escadron de chasseurs CF18, atteignant jusqu’à 2 700 personnes en théâtre opérationnel à la suite de l’invasion du Koweït par l’Iraq. Les trois NCSM, qui représentent moins de 10 p. 100 de la force multinationale, effectuent plus de 25 p. 100 des interceptions. L’équipe dentaire qui navigue à bord du NCSM PROTECTEURest la première des Forces canadiennes (FC) à se rendre dans une zone de guerre depuis la guerre de Corée.

Le Service dentaire des Forces canadiennes (SDFC) envoie également un spécialiste en chirurgie buccale et maxillo-faciale et son assistant dans le golfe Persique, à bord de l’USNS MERCY, un navire-hôpital de 1000 lits appartenant aux Forces navales des États-Unis. L’USNS MERCYet le NCSM PROTECTEUR mènent leurs opérations dans différentes régions géographiques du golfe Persique. Les équipes dentaires des deux navires sont remplacées après plusieurs mois en poste.

Un autre détachement dentaire est déployé avec des éléments du 1er Hôpital de campagne du Canada afin d’appuyer le 32e hôpital de campagne du Royal Army Medical Corps. Leur mission première est de fournir des soins à l’hôpital et aux prisonniers de guerre qui y sont soignés, mais étant donné le peu de patients, le détachement traite plutôt des alliés dont les armées se sont déployées avec une capacité de soins dentaires minimum.

Les dentistes militaires à Lahr se sont entraînés en tant qu’assistants chirurgicaux en milieu hospitalier dans l’attente d’un afflux de victimes corporelles qui ne s’est jamais concrétisée.

Somalie (Op DELIVERANCE), 1992

Le Régiment aéroporté du Canada, comptant 1 000 soldats, se déploie en Somalie, en décembre 1992, afin de participer à l'Op DELIVRANCE, une mission d'aide humanitaire des Nations Unies. Une équipe dentaire accompagnant le régiment travaille à l’intérieur d’un abri retiré d’un véhicule spécialement équipé. Durant la mission de 149 jours, l’équipe traite 269 patients, pour un total de 985 interventions. Une deuxième équipe dentaire arrive dans le théâtre à bord du NCSM PRESERVER. Le Captaine Glen Joyce reçoit la mention élogieuse du CÉMD pour ses efforts humanitaires, formant des prestataires de soins de santé de la communauté locale à prodiguer des traitements dentaires à l’unique hôpital de Mogadishu.

Ex-Yougoslavie (Op HARMONY, Op CAVALIER, Op MANDARIN, Op ALLIANCE, Op PALLADIUM, Op KINETIC), 1992-2004

Plus de 40 équipes dentaires des Forces canadiennes, formées d'un dentiste du grade de capitaine et d'un technicien dentaire du grade de sergent, participent à des missions de six mois en Ex-Yougoslavie au sein des Nations Unies et plus tard de l’OTAN, où sont présentes en tout temps jusqu'à trois équipes dans le théâtre.

Pendant cette opération, une ou deux équipes dentaires sont déployées en fonction du nombre de soldats canadiens dans le théâtre. Le personnel du SDFC est basé dans divers camps, et il visite les autres camps au moyen de la clinique dentaire mobile afin de prodiguer des traitements sur place. Quelques camps sont équipés d’une unité de traitement dentaire aérotransportable (UTDA) installée dans une remorque ou sous une tente et mise à la disposition des équipes dentaires en visite. En cas d’urgence, les patients sont évacués vers le lieu où se trouve une équipe dentaire.

Les militaires peuvent bénéficier de nettoyages de dents, et de nombreux techniciens dentaires ont ainsi l’occasion d’exercer et de perfectionner leurs compétences. Les soldats aiment que l’on prenne soin d’eux pendant qu’ils sont confortablement assis sur un fauteuil de dentiste dans une clinique dentaire mobile climatisée. C’est un luxe rare pour eux.

Tempête de verglas (Op RECUPERATION), 1998

Le 4 janvier 1998, une tempête de verglas aux proportions gigantesques a commencé au Centre-est du Canada. Après environ 80 heures de pluie verglaçante en alternance avec de la bruine – près du double de la moyenne annuelle normale - les chutes de pluie verglaçante ont cessé le 8 janvier, et le mercure a baissé considérablement. Le poids de la glace a fait tomber des millions d’arbres, les toits de gros édifices comme les étables et les arénas, des milliers de kilomètres de lignes de tension ainsi que des fils téléphoniques, 130 grandes tours de transmission et environ 30 000 poteaux électriques en bois. Plus d’un million de foyers (soit 4 millions de personnes) ont été privés d’électricité, ce qui signifiait l’absence de lumière, de chauffage central, d’eau courante, de réfrigération et de repas chauds. Vingt-cinq personnes sont mortes, pour la plupart d’hypothermie.

En raison de la chute des arbres, des lignes de tensions rompues et des rivières de glace qui bloquaient les routes, les véhicules d’urgence avaient du mal à se déplacer. Les provinces du Nouveau-Brunswick, de l’Ontario et du Québec ont demandé l’aide des Forces canadiennes et l’Op Recuperation a été enclenchée le 8 janvier. C’était le plus gros déploiement de troupes en sol canadien par suite d’une catastrophe naturelle, et le plus important déploiement de militaires canadiens depuis la guerre de Corée.

Des membres des FC venant de partout au Canada sont venus aider les employés provinciaux et municipaux à dégager les routes, à sauver les gens et les animaux prisonniers des débris de la tempête, à évacuer les malades, à héberger et à nourrir environ 100personnes qui ne pouvaient pas rester chez elles en raison du froid, et à veiller à ce que les fermiers aient des génératrices et du carburant pour maintenir leur exploitation en activité. Les ingénieurs et techniciens militaires ont travaillé vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec les équipes des compagnies d’électricité et de téléphone afin de réparer et remplacer les tours de transmission et les poteaux électriques qui étaient tombés.

Au plus fort de la crise, l’Op Recuperation comptait 15 784 militaires de l’Armée de terre, de la Marine et de la Force aérienne de déployés, dont 3740 réservistes. Les trois pelotons dentaires de campagne ont été dépêchés dans la région touchée afin de prodiguer des soins aux nombreux militaires qui s’affairaient à rétablir les services. D’autres membres du SDFC, Alors à St-Jean en formation de langue seconde, ont contribué en assistant le personnel du Maj Austin jusqu’à ce que le courant soit rétabli dans les cliniques de St-Jean et de Longue-Pointe. Les traitements se donnaient dans les cliniques dentaires mobiles jusqu’à ce que les cliniques dentaires des bases puissent rouvrir.

Enquête de l’équipe d’odontologie légale, vol 111 de la SwissAir (Op PERSISTENCE), 1998

En septembre 1998, le vol 111 de la SwissAir s’écrase près de Peggy’s Cove, en Nouvelle-Écosse. Les 229 personnes qui se trouvent à bord perdent la vie. Répondant à un appel urgent du Bureau du médecin légiste en chef de la Nouvelle-Écosse, le SDFC mobilise, avec rapidité et efficacité, un contingent de plus de 30 militaires issus de plusieurs bases du Canada. Cette équipe, qui compte deux cliniques dentaires mobiles et une quantité considérable d’équipements et de fournitures, se déploie à la BFC Shearwater afin de participer à l’opération PERSISTENCE, qui vise à récupérer les vestiges de l’avion dans l’espoir de découvrir la cause de l’écrasement ainsi qu’à retrouver et à identifier les corps des passagers et des membres de l’équipage. Durant les mois de septembre et d’octobre 1998, 54 membres du personnel dentaire sont affectés à l’identification dentaire des victimes.

Au cours de l’opération, l’équipe traite 313 spécimens d’autopsie et prend plus de 2 000 radiographies. Elle reçoit de partout dans le monde 198 fiches dentaires ante mortem qu’elle compile dans un format normalisé. À la fin de l’opération, on a procédé à 149 identifications positives, dont 102 réalisées par l’équipe des soins dentaires. Enfin, des analyses génétiques permettent de confirmer l’identité des autres passagers et membres d’équipage.

Pour son travail extraordinaire pendant ces moments difficiles, l'équipe d’odontologie légale du Service dentaire des Forces canadiennes reçoit, en mai 1999, la Mention élogieuse des Forces canadiennes à l'intention des unités et en 2000, une mention élogieuse du Conseil du Trésor.

Réfugiés du Kosovo (Op PARASOL), 1999

Lorsqu’éclate la crise des réfugiés albanais de souche fuyant le Kosovo, le Canada se porte volontaire pour en recevoir jusqu’à 5000 et leur offrir un asile temporaire dans plusieurs bases des Forces canadiennes situées au Canada. Citoyenneté et Immigration Canada est le ministère canadien qui dirige cette initiative, et la participation des FC vise à fournir une assistance là où les ressources civiles ne peuvent ou ne pourraient pas combler les besoins.

Les FC sont censées apporter un certain soutien médical initial dans les bases concernées, mais on estime que ces bases se trouvent à une distance raisonnable de ressources civiles capables d’assurer les services dentaires. La 2e Ambulance de campagne de Petawawa déploie une équipe dentaire et une clinique dentaire mobile à Trenton en guise de précaution. Toutefois, le SDFC ne met pas d’emblée à contribution ses autres ressources, tant qu’il n’a pas reçu officiellement l’ordre de fournir un soutien. Les cliniques dentaires du SDFC prodiguent quelques soins dentaires aux réfugiés et facilitent les relations avec les fournisseurs de soins dentaires locaux en vue d’assurer la disponibilité des ressources nécessaires.

Timor-Oriental (Op TOUCAN), 2000

L’opération TOUCAN est la contribution des FC à INTERFET, une opération des Nations Unies visant à restaurer la paix et à apporter une aide humanitaire au Timor-Oriental. La première force opérationnelle canadienne dépêchée au Timor-Oriental compte quelque 250 marins du navire ravitailleur NCSM PROTECTEUR de la Marine canadienne, un groupe-compagnie d'infanterie légère de 250 soldats issus en grande partie du 3e Bataillon, Royal 22e Régiment, et environ 100 membres de la Force aérienne ainsi que deux aéronefs de transport Hercules CC130 de la 8e Escadre Trenton (Ontario).

L’équipe dentaire présente à bord du NCSM PROTECTEUR offre des soins dentaires aux éléments maritimes et aériens de la force d’INTERFET déployés en mer. Elle traite des militaires d’Australie et de la Nouvelle-Zélande, ainsi que des membres du 3 R22eR pendant que le navire est ancré au large de côte ouest du Timor-Oriental près de Zumalai. Au besoin, les membres du 3 R22eR sont transportés par hélicoptère ou par bateau à bord du navire, où ils sont traités.

Afghanistan (Op APOLLO, Op ATHENA, Op ATTENTION), 2001-2014

En octobre 2001, le Canada déclenche l’opération APOLLO, sa contribution à l’opération dirigée par les États-Unis contre des éléments terroristes en Afghanistan. Les forces maritimes, terrestres et aériennes participent à la campagne. En tout temps, de trois à cinq navires canadiens sont mobilisés. Des équipes dentaires sont déployées à bord du NCSM PRESERVER et du NCSM PROTECTEUR.

En 2002, dans le cadre de la campagne contre le terrorisme, le Canada envoie 600 militaires dans la région de Kandahar, dans le sud de l’Afghanistan. Une équipe dentaire se joint au 1er Hôpital de campagne du Canada afin de prodiguer des soins dentaires d’urgence aux membres des Forces canadiennes. Le rude climat et les températures extrêmes (habituellement autour des 40 OC), la sécheresse et la poussière ainsi que les vents forts fréquents posent tout un défi. Durant cette rotation de six mois, l’équipe dentaire est appelée à assumer ses fonctions secondaires, soit aider les équipes médicales à traiter un grand nombre de blessés. Elle doit aussi identifier les victimes au moyen de l’odontologie légale quand un incident de tir ami coûte la vie à quatre personnes et en blesse huit autres. 

Un an plus tard, le Canada affecte de nouveau des troupes en Afghanistan. En août 2003, 2 000 militaires canadiens, dont une équipe dentaire, se rendent au Camp Julien près de Kaboul.

Lors de la rotation suivante, le contingent canadien est réduit, passant de 2 000 à 600 militaires. Le camp, devenu multinational, héberge des soldats américains, belges, hongrois et slovènes et même quelques soldats norvégiens. Tout au long de la mission, l'équipe du SDFC soigne des patients de toutes les nations présentes au camp, des employés civils (canadiens, népalais, indiens), des interprètes afghans, des civils des ambassades du Canada, de Grande-Bretagne et des États-Unis et même des soldats britanniques arrivés par avion de Mazar-e-Charif pour recevoir des traitements.

À la fin de 2005, le contingent canadien déménage à Kandahar et devient responsable de l'hôpital multinational, en collaboration avec les forces britanniques et néerlandaises. Les membres de l'équipe dentaire au sol constatent que leur bassin de patients est passé de 600 à des milliers, et ils consacrent de longues heures à prodiguer les soins d'urgence les plus élémentaires jusqu'à l’arrivée de renforts. Il y a trois équipes dentaires sur place : un spécialiste en chirurgie buccale et maxillo-faciale (CBMF) et un dentiste généraliste du Canada ainsi qu’un dentiste généraliste du Royal Army Dental Corps, chacun étant accompagné de techniciens dentaires. C’est la première fois qu’un spécialiste en CBMF des Forces canadiennes est envoyé en campagne (pendant la guerre du Golfe une équipe de CBMF du SDFC avait été déployée à bord d’un navire-hôpital des États-Unis).

Op ATTENTION est le nom donné à la participation du Canada à la Mission de formation de l'OTAN en Afghanistan, qui consiste à fournir de la formation et des services professionnels aux forces de sécurité nationale afghanes. En plus de conseiller et d’encadrer le personnel médical de l’Armée nationale afghane (ANA) à l’Académie des sciences médicales des forces armées (ASMFA) et de développer un programme de formation dentaire continue (FDC), que les Afghans doivent plus tard prendre en charge, le personnel du SDFC met sur pied, avec le concours de Santé Canada, un programme de dentothérapie de six mois et aide la société dentaire locale à devenir un organisme national, à savoir l’Association dentaire d’Afghanistan, avec l’assistance de l’Association dentaire canadienne. Lorsque l’Association dentaire d’Afghanistan est reconnue par le gouvernement afghan, l’Association dentaire canadienne parraine son adhésion à la Fédération dentaire internationale (FDI).

Incendies de forêt en Okanagan, 2003 (Op PEREGRINE)

L’Op PEREGRINE est une intervention militaire qui fait suite à une demande d’aide présentée par le gouvernement de la Colombie-Britannique en août 2003. Au plus fort de la crise, quelque 800 feux font rage dans cette province et des dizaines de milliers de gens reçoivent l’ordre d’évacuer leur maison. Au bout du compte, plus de 2 200 membres des Forces canadiennes combattent cinq des pires incendies sur une période de 45 jours.

Le peloton dentaire de la 1ère Ambulance de campagne est déployé dans le cadre de l'Op PEREGRINE afin de fournir des soins dentaires d'urgence au personnel des FC qui se trouve sur les lieux. Après un trajet éprouvant dans les montagnes Rocheuses, à bord d’une clinique dentaire mobile équipée de freins défectueux, le peloton dentaire s’installe au milieu des nombreux feux.

Beaucoup de réservistes présents, qui ont été affectés à très court préavis sans avoir bénéficié d'un examen ou d'un traitement dentaire, sont contents d’avoir accès à ce type de services dans leur camp. Lorsqu’ils n’exercent pas leurs fonctions premières, les techniciens dentaires sont souvent employés comme conducteurs d’ambulance pour transporter les patients ayant besoin de soins médicaux jusqu’à l’ambulance de campagne.

Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) [Op HALO], 2004

De juin à août 2004, les Forces canadiennes affectent quelque 500 militaires et 6 hélicoptères Griffon CH146 en Haïti dans le cadre de l'Op HALO, et ce, dans le but d'aider la force multinationale autorisée par les Nations Unies à apporter la stabilité au pays.

Une équipe dentaire participe à l'Op HALO en Haïti. Elle y prodigue des soins aux membres des FC ainsi qu'aux membres de la GRC et aux employés civils canadiens. Le détachement travaille sous des tentes dans l’installation de l’équipe de chirurgie avancée. Des pluies torrentielles inondent les tentes à plusieurs reprises, mais l’équipement ne subit aucun dommage et la mission se poursuit sans interruption.

Enquête canadienne sur les mesures de la santé, 2008

En 2008, Santé Canada et Statistique Canada  effectuent une enquête sur la santé de la population canadienne. Pour la première fois, la santé dentaire fait partie de l’enquête. Le major Nathalie Morin, membre de la Direction, est désignée formatrice de référence pour évaluer les autres examinateurs. La 1re Unité dentaire affecte 14 dentistes militaires, un total d’environ 1000 jours-personnes sur une période de deux ans, pour agir à titre d’enquêteurs autorisés à l’appui de cette initiative importante.

En 2009, l’Association dentaire canadienne (ADC) présente un Prix de la promotion de la santé bucco-dentaire de l’ADC au SDFC pour cette initiative. Au moment de décerner ce prix, le Dr Don Friedlander, président de l'ADC, déclare : « Ce prix est remis au Service dentaire des Forces canadiennes pour sa contribution exceptionnelle à la planification de l'élément de la santé bucco-dentaire de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS) dirigée par Statistique Canada. Il est également remis pour l’exécution d’examens bucco-dentaires cliniques de 2007 à 2009 dans le cadre de l’ECMS. L'équipe du SDFC a effectué des examens bucco-dentaires cliniques à 15 emplacements auprès de plus de 6 000 Canadiens. Le SDFC a accordé au total plus de 1000 jours-personnes dans le cadre de ce projet. De plus, le SDFC est membre du Comité directeur sur la santé bucco-dentaire qui donne des conseils sur tous les aspects du module de santé bucco-dentaire de cette enquête. L’élément de la santé bucco-dentaire de l’ECMS est la première enquête nationale sur le sujet au Canada qui vise à recueillir des données cliniques selon des méthodes épidémiologiques reconnues à l’échelle internationale. Cette enquête nationale constitue un élément essentiel de l’amélioration de la santé bucco-dentaire des Canadiens, et les résultats sont très attendus dans la communauté de la dentisterie. »

Séisme en Haïti (Op HESTIA), 2010

Le 12 janvier 2010, un séisme de magnitude 7 ressenti près d’Haïti fait plus de 220 000 victimes, cause des blessures ou des invalidités permanentes chez plusieurs milliers de personnes et jette plus de 1,5 million d’Haïtiens à la rue.

Le Canada a une relation spéciale avec Haïti, plus particulièrement au Canada français. La diaspora haïtienne au Canada est d'environ 100 000 personnes. De ceux-ci, 90 p. 100 habitent à Montréal. Les deux langues principales en Haïti sont le français et le créole. Le personnel militaire canadien peut donc communiquer directement avec la population locale. Le Canada y a déjà déployé des forces militaires à de nombreuses reprises dans le passé, dans des missions de maintien de la paix ou d’aide humanitaire.

En 2010, le Canada déploie en Haïti l’Équipe d’intervention en cas de catastrophe (EICC) composée d’un personnel médical et de sapeurs, le destroyer NCSM ATHABASKAN et la frégate NCSM HALIFAX, un groupement tactique du 3Bataillon, Royal 22e Régiment (3 R22eR), 6 hélicoptères Griffon et un hôpital de campagne de 100 lits.

À la suite du séisme, le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) déclenche une mission d'identification des victimes de la catastrophe (IVC) afin d'identifier les dépouilles de citoyens canadiens en vue de leur rapatriement. En raison de contraintes relatives au transport et au logement, chaque équipe d’IVC est limitée à six membres : 4 spécialistes médico-légal de la GRC, un seul pathologiste médico-légal et un seul dentiste militaire du SDFC. Sous des tentes fournies par les FAC, et sous une chaleur accablante, les équipes procèdent à des autopsies médicales et dentaires, établissent les profils dentaires et prennent les radiographies des mâchoires. Trois équipes déploient sur une période de 8 semaines. Les dossiers ante mortem sont traités par le détachement St-Jean de la 1ère unité dentaire.

Op NANOOK, 2011

C’est la première fois, au cours de l’opération NANOOK 11, qu’une équipe dentaire des Forces canadiennes est déployée dans le cadre d’une opération dans l’Extrême-Arctique en vue de fournir des soins aux membres des FC et de participer à une initiative de sensibilisation à la santé des dents en collaboration avec Santé Canada et le gouvernement du Nunavut.

Resolute Bay est située dans l’île Cornwallis, au Nunavut. Elle est la deuxième communauté civile le plus au nord du Canada; la moitié de sa population de 250 personnes est constituée d'enfants, et 80 p. 100 sont des Inuits. Le sol est principalement en gravier et la température annuelle moyenne est de 16,4 OC au-dessous de zéro. Les services de soins dentaires, comme un grand nombre de services de soutien dans la communauté, sont fournis de façon intermittente. Un dentiste se déplace jusqu’à Resolute Bay trois ou quatre fois par année et il passe chaque fois environ une semaine dans la collectivité. En cas d’urgence durant son absence, les patients doivent être transportés par avion pour être traités. Selon une étude récente de Santé Canada, 70 p. 100 des Inuits ont besoin de soins dentaires immédiats.

La section des soins dentaires de l'Op NANOOK se voit confier un double mandat : premièrement, fournir un soutien intégral à plus de 500 militaires en exercice et, deuxièmement, sensibiliser la communauté en offrant des soins aux résidents de Resolute Bay éligible au SSNA. Le personnel de l’Op NANOOK reçoit ses traitements dans une tente de prospecteur mesurant 4,8 m x 6,1 m (16 pi x 20 pi) et dans l’unité de traitement dentaire aérotransportable. Les activités de sensibilisation ont lieu au centre communautaire de Resolute Bay chaque après-midi pendant deux semaines. 

Opération d'identification des victimes de la catastrophe (IVC) de Resolute Bay, 2011

La préparation en vue de la simulation d'une catastrophe aérienne (CATAIR), qui a pour but de tester la capacité d’intervention des Forces canadiennes dans l'éventualité où un aéronef s'écraserait dans l'Extrême-Arctique, constitue une composante importante de l'Op NANOOK 11. Cependant, le 20 août 2011, les activités de la simulation CATAIR sont soudainement suspendues à la suite de l'écrasement tragique du vol 6560 de First Air, à deux kilomètres à peine du camp. Durant le sauvetage, la section des soins dentaires est déployée au poste sanitaire d’unité et aide à soigner les trois passagers blessés.

Dans les jours qui suivent et à la demande du coroner du Nunavut, le personnel du SDFC assiste la GRC dans l’opération d’identification des victimes de la catastrophe (IVC).

Les officiers du SDFC en disponibilité pour l’IVC sont informés qu’ils doivent être prêts à se déplacer à court préavis; toutefois, les dépouilles sont rapidement transportées à Ottawa pour les autopsies et identifications suite à la décision du coroner. Les dentistes militaires passent deux longues journées à la morgue de l’Hôpital général d'Ottawa afin de recueillir des données post mortem. Les dentistes militaires de l’équipe de réponse en odontologie légale des Forces canadiennes (ÉROL FC) travaillent à la morgue de l’hôpital d’Ottawa rassemblant les éléments post mortem. L’équipe ante mortem est mise sur pied dans le QG de l’ÉROL FC à cette occasion et  analyse subséquemment sept fiches de traitement dentaire à des fins de comparaison en vue de confirmer l’identité des victimes. Le commandant de l’équipe d’odontologie légale présente ensuite les cas au coroner en chef du Nunavut.

Le retour du Corps dentaire royal canadien

En 2011, le gouvernement du Canada rétablit les anciennes désignations de la Marine et de la Force aérienne, soit Marine royale canadienne et Aviation royale canadienne et rebaptise Armée canadienne le Commandement de la Force terrestre. Puisque le Corps dentaire de l'Armée canadienne (CDAC), le Corps dentaire canadien (CDC), le Corps dentaire royal canadien (CDRC) et le Service dentaire des Forces canadiennes (SDFC) ont toujours été responsables des soins dentaires pour les trois services des Forces canadiennes, que tous les membres du SDFC portent encore l’uniforme de l’Armée de terre et que le commandement et la structure hiérarchique du SDFC sont semblables à ceux du CDRC d’avant l’unification, le directeur - Service dentaire, le colonel James Taylor, fait une demande pour que la Branche des services dentaires puisse retrouver sa désignation royale.

En octobre 2013, le gouverneur général et commandant en chef des FAC, en sa qualité de représentant vice-régal du monarque du Canada, annonce que le SDFC est autorisé à reprendre le nom Corps dentaire royal canadien et le Service de santé des Forces canadiennes, celui de Service de santé royal canadien. « Le rétablissement des noms historiques des services de santé des Forces canadiennes est un élément essentiel de l’engagement qu’a pris le gouvernement d’honorer la mémoire des nombreux valeureux Canadiens qui se sont sacrifiés au service du Canada », déclare alors l’honorable Rob Nicholson, ministre de la Défense nationale. « Cette initiative permet de rétablir une partie importante et notable de notre tradition militaire et une facette essentielle de notre identité nationale. »

Résumé

Depuis la Seconde Guerre mondiale, le personnel dentaire des Forces canadiennes s’est déployé au sein de toutes les grandes forces expéditionnaires du Canada, de la Corée en 1950 à l’Afghanistan de nos jours. Nos compétences en tant que prestataires de soins et notre formation complémentaire en soins paramédicaux et en odontologie légale font de nous les partenaires idéaux de nos collègues de la Branche des services de santé, dans la prestation de services de santé intégrés, en tout temps et en tout lieu.