Lemagazine de l’Association dentaire canadienne 2024 • Volume 11 • Numéro 2 PM40064661 Le Dr Ashley Lindsay, père de la médecine dentaire moderne en Chine Page 30
Responsable des communications Zelda Burt Chef de la rédaction Sean McNamara Rédacteurs-réviseurs Sierra Bellows Gabriel Fulcher Pauline Mérindol Associée aux publications et médias électroniques Rachel Galipeau Concepteur graphique Carlos Castro Publicité Toute demande touchant la publicité doit être adressée à : Peter Greenhough Media Partners Inc. 15, chemin Wade Ancaster (Ontario) L9G 4G1 Publicité imprimée et publicité en ligne : Peter Greenhough pgreenhough@pgmpi.ca 647-955-0060, poste 101 Petites annonces : John Reid jreid@pgmpi.ca 647-955-0060, poste 102 Point de contact de Rachel Galipeau rgalipeau@cda-adc.ca Pour plus d’information, appelez l’ADC (au Canada) au : 1-800-267-6354 Partout ailleurs : 613-523-1770 Courriel : publications@cda-adc.ca cda-adc.ca L’essentiel de l’ADC est publié par l’Association dentaire canadienne dans les deux langues officielles. Entente d’envoi de poste-publications no 40064661. Retour des envois non distribuables aux adresses canadiennes à : Association dentaire canadienne, 1815, promenade Alta Vista, Ottawa (Ontario) K1G 3Y6. Port payé à Ottawa (Ontario). Veuillez aviser l’ADC de tout changement d’adresse à : reception@cda-adc.ca ISSN 2292-7387 (version imprimée) ISSN 2292-7395 (version électronique) © Association dentaire canadienne 2024 Avis de non-responsabilité Les collaborateurs assument l’entière responsabilité de leurs opinions et des faits dont ils font état et ceux-ci n’expriment pas nécessairement les opinions de l’Association dentaire canadienne (ADC). La publication d’une annonce commerciale ne signifie pas nécessairement que l’ADC en appuie ou en endosse le contenu. L’équipe éditoriale se réserve le droit de corriger les textes soumis pour publication dans L’essentiel de l’ADC. De plus, l’ADC ne peut être tenue responsable des erreurs de texte ou de traduction. Le contenu commandité est créé par Peter Greenhough Media Partners Inc., en partenariat avec ses clients. L’équipe éditoriale de L’essentiel de l’ADC n’est en aucun cas impliquée dans sa création. Conseilda’ dministrationde l’ADC Présidente Dre Heather Carr Dre Lesli Hapak Ontario Énoncédemissionde l’ADC L’Associationdentairecanadienne, porte-parole de la profession dentaire auCanada, se voue à la promotion d’une santé buccodentaire optimale, qui est une composante essentielle de la santé générale, ainsi qu’à l’avancement et au leadership d’une profession unifiée. est la publication imprimée officielle de l’ADC, offrant un dialogue entre l’association nationale et la communauté dentaire. Le magazine sert à informer les dentistes au sujet d’actualités, de nouvelles cliniques et d’enjeux pertinents à la profession. Dr Brian Baker Saskatchewan Président désigné Dr Joel Antel Vice-président Dr Bruce Ward Dre Dana Coles Île-du-Prince-Édouard Dr Jerrold Diamond Alberta Dre Mélissa Gagnon-Grenier T.N.-O./Nunavut/Yukon Dr Raymon Grewal Colombie-Britannique Dr Kirk Preston Nouveau-Brunswick Dr Stuart MacDonald Nouvelle-Écosse Dr Marc Mollot Manitoba Dr Jason Noel Terre-Neuve-et-Labrador 2024 • Volume 11 • Numéro 2 @CdnDentalAssoc canadian-dentalassociation CanadianDental Association cdndentalassoc cdaoasis Photo de couverture : Collection du musée de médecine dentaire de l’Université de Toronto 3 Numéro 2 | 2024 |
Systèmes antérieurs le tout nouveau Strata-G™ ANNEAUX POUR LARGE MATRICES COINS PINCE ADCACDA424 Stephanie Hicks, CDA, Canada Territory Manager Numéro sans frais 888-437-0032, poste 214 shicks@garrisondental.com | www.garrisondental.com © 2024 Garrison Dental Solutions, LLC 150 DeWitt Lane Spring Lake, MI USA 49456 COMMANDEZ MAINTENANT! 888.437.0032 ou communiquez avec votre fournisseur Garrison autorisé. Toutes nouvelles anneaux séparatrices • Durée de vie plus longue! Le nickel- titane tréfilé conserve mieux sa forme. • Crête marginale renforcée! Aide à soutenir la bande matricielle dans la bonne position. • Plus petit! Ne se met pas en travers de votre chemin. Anneau pour préparation large • Une exclusivité de Garrison! Seule Garrison vous aide à restaurer les plus grandes préparations. Matrices à courbes larges • Crête marginale renforcée! Aide à former cette anatomie essentielle. • Amélioration du profil d’émergence! L’anatomie idéale est intégrée. • Extensions sous-gingivales! Les quatre tailles standard sont prêtes pour des préparations plus profondes. • Il est toujours très souple et n’a que 0,0016 pouce d’épaisseur. Coins ultra-adaptatifs • Un tunnel bien conçu! Repose plus bas en position interproximale et scelle plus profondément. • Plus de flexibilité! Le revêtement Soft- FaceMC avec des ailettes et des parois latérales flexibles s’adapte facilement aux concavités et aux irrégularités. • Empilable! Empilement sécurisé de plusieurs cales lorsque l’on souhaite un calage simultané des parties buccale et linguale. La meilleure pince en dentisterie • Un décalage plus important! Facilite la mise en place de l’anneau. • Basculement double! Placez les anneaux dans les deux sens pour un accès maximal. • S’utilise pratiquement avec n’importe quelle anneau de n’importe quel fabricant! Strata-G™ Voici pourquoi il est temps de passer à le tout nouveau Strata-G™ ADCACDA424_FR
Sommaire Le magazine de l’Association dentaire canadienne 2024 • Volume11 • Numéro2 L’ADC sur le terrain 7 Unir la profession en période de changements 9 Mise à jour sur le Régime canadien de soins dentaires 12 Résultats de l’enquête auprès du lectorat de l’ADC L’observatoire 16 En bref 19 Chiffres de Statistique Canada : Accès à des soins dentaires au Canada 23 Impact de la pandémie sur la santé buccodentaire Le saviez-vous ? 43 Les dentistes dans l’histoire culturelle Point de mire 24 Jean-Pierre Picard, l’honneur de servir en tant que Brigadier-général des Forces armées canadiennes 30 Le Dr Ashley Lindsay, père de la médecine dentaire moderne en Chine Petites annonces 44 Cabinets, postes vacants, divers, index des annonceurs Pratico-pratique 37 Prise en charge des patients hypertendus 40 Naviguer les réclamations pour faute professionnelle dentaire : réflexions d’experts de l’industrie 12 19 24 37 Dernier hommage 46 Dr Arthur John (Jack) Harris 5 Numéro 2 | 2024 |
Unir la profession en période de changements Quand j’ai pris la présidence de l’ADC en avril dernier, j’ai mis l’accent sur l’importance de travailler ensemble pour veiller au succès de notre profession. J’ai promis de collaborer avec les associations dentaires provinciales et territoriales pour renforcer les liens entre nos organisations et trouver des solutions aux obstacles de notre profession. En concertation avec des personnes de partout au Canada, que je respecte et que j’admire, nous avons réalisé de grandes choses au cours de cette année remplie de défis. Mes collègues et moi avons travaillé de longues heures, nous sommes réunis sur Zoom tard le soir, et nous sommes consacrés à défendre les intérêts des personnes qui ont le plus besoin de nous. Ensemble, nous avons tout fait pour que le Régime canadien de soins dentaires (RCSD) atteigne effectivement son but. J’ai tenté d’être une porte-parole nationale de la profession dentaire franche et enthousiaste, mais posée, tout en ne perdant pas de vue l’effet potentiel du RCSD sur les dentistes et l’importance d’avoir un régime de soins buccodentaires pour tous. J’ai eu la chance d’être sur place lorsqu’il a été annoncé que ce programme commencerait à accepter les demandes des patients en décembre 2023. J’ai parlé au nom de la profession lors de nombreux entretiens avec les médias. Chaque fois, j’ai insisté sur le fait que le RCSD devait bien fonctionner pour que nous arrivions à nous occuper des patients qui en ont le plus besoin. Quand le ministre de la Santé Mark Holland a rendu visite à mon cabinet à Halifax peu de temps après l’annonce, j’ai discuté avec lui comme dentiste traitante. Nous avons eu une conversation claire et franche sur ce qu’il faut pour que nous puissions nous occuper de nos patients les plus vulnérables et pour que le RCSD atteigne ses objectifs. Il est arrivé que notre expertise et notre contribution à la santé de la population n’aient pas été comprises ou appréciées à leur juste valeur. Mais nous n’avons pas baissé les bras et nous avons considérablement amélioré les paramètres du RCSD. Est-ce que toutes nos recommandations ont été adoptées? Nullement! Mais nous continuerons à travailler en faveur d’un régime qui est juste pour les dentistes et qui aide les patients à obtenir les traitements nécessaires. J’ai eu beaucoup de plaisir à rencontrer des professionnels dévoués et attentionnés de partout au pays. J’ai été inspirée par leurs perspectives uniques et je suis reconnaissante d’avoir eu l’occasion de parler de nos expériences professionnelles et personnelles. Tout au long de l’année, j’ai usé de mon flair, de ma fougue et de mon sens de l’humour de la côte Est pour unir notre communauté nationale. J’ai appris à connaître mes collègues, non seulement à titre professionnel, mais aussi personnel. L’équipe de l’ADC, sous la direction du Dr Aaron Burry, a joué un rôle crucial et le conseil d’administration de l’ADC a travaillé comme une équipe soudée pour prendre des décisions difficiles. Je les en remercie. J’ai toujours cru que chacun d’entre nous peut changer le cours de choses en s’investissant dans le monde associatif dentaire. Ma présidence touche maintenant à sa fin. J’ai fait de mon mieux pour représenter la profession avec intégrité et humour. Cette année a été marquante dans ma carrière et je tiens à vous remercier tous pour votre engagement envers notre profession. Je souhaite aussi remercier sincèrement ma famille, qui a rendu tout cela possible grâce à son amour et à son appui. Mot de la présidente Dre Heather Carr president@cda-adc.ca 7 Numéro 2 | 2024 | L’ADC sur le terrain
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Mise à jour sur le Régime canadien de soins dentaires Au début du mois de février, le gouvernement fédéral a annoncé de nouveaux détails concernant les services de santé buccodentaire qui seront couverts par le Régime canadien de soins dentaires (RCSD). La déclaration du gouvernement comprenait des informations sur les autorisations et les évaluations préalables effectuées par un fournisseur de soins buccodentaires qui seront nécessaires pour certains services, tels que les couronnes, la pose initiale de prothèses partielles et l’anesthésie générale. À titre d’exemple seulement, le gouvernement a également publié sur le site Web de la Sun Life (sunlife.ca/sl/cdcp/fr/provider/dental-benefitgrids) les tarifs du RCSD établis pour l’année 2023, afin d’informer les fournisseurs de soins buccodentaires avant la publication des tarifs pour 2024. Par la suite, le gouvernement a publié en mars un résumé des tarifs du RCSD pour 2024. Lorsque les services pourront commencer à être fournis enmai 2024, chaque service couvert par le plan sera rémunéré aux tarifs du RCSD de 2024. Un pourcentage du coût sera remboursé, sur la base des taux de remboursement du RCSD, qui ne sont pas les mêmes que ceux des guides d’honoraires suggérés par les associations dentaires provinciales et territoriales (ADPT). Les tarifs du RCSD seront réévalués chaque année pour tenir compte des nouvelles données probantes, de l’inflation et de l’évolution des coûts au fil du temps. Le régime est conçu de manière à ce que les fournisseurs de soins buccodentaires facturent directement les services admissibles au RCSD à la Sun Life. Le gouvernement a reconnu que les patients couverts par le RCSD pourraient avoir à payer un montant restant dû, une quote-part ou des frais supplémentaires, qui seraient payés directement à leurs fournisseurs de soins buccodentaires. Au début du mois de mars, le gouvernement a déclaré que plus d’un million de personnes âgées avaient présenté une demande de participation au RCSD par l’intermédiaire de Service Canada. Le 11 mars, la Sun Life a ouvert un portail en ligne permettant aux prestataires de soins buccodentaires de s’inscrire pour participer au RCSD (sunlife.ca/sl/cdcp/fr/provider). Ce sur quoi l’ADC et les ADPT ont travaillé L’ADC s’est réunie régulièrement (presque chaque semaine) avec de hauts fonctionnaires de Santé Canada pour discuter du RCSD et formuler des recommandations visant à l’améliorer. L’ADC et les ADPT ont rencontré le ministre Holland au début février pour discuter de préoccupations spécifiques concernant le RCSD et de la manière dont elles pourraient être résolues. Elles ont aussi distribué un sondage à un échantillon de dentistes à travers lepays. Plus de4000dentistes yont répondu, et les résultats ont indiqué qu’ils ne souhaitaient pas participer au programme dans sa conception actuelle. Environ 70 % des Le gouvernement a reconnu que les patients couverts par le RCSD pourraient avoir à payer un montant restant dû, une quote-part ou des frais supplémentaires, qui seraient payés directement à leurs fournisseurs de soins buccodentaires. 9 Numéro 2 | 2024 |
dentistes se sont déclarés opposés au RCSD, sur la base des informations communiquées à ce jour par le gouvernement. Plus de 40 % des dentistes ont déclaré que la principale raison pour laquelle ils n’étaient pas prêts à participer au RCSD était que les grilles tarifaires ne correspondaient pas aux guides tarifaires suggérés par les ADPT. Dans l’ensemble, la raison la plus fréquemment citée par les dentistes pour expliquer leur réticence à participer au RCSD est la charge administrative que le programme crée pour les cabinets dentaires. Début mars, l’ADC a envoyé une lettre au ministre Holland, soulignant les résultats de cette enquête auprès des dentistes et réitérant ses recommandations pour aider à améliorer le RCSD. Parmi les contributions fournies, l’ADC a souligné la nécessité de réduire les processus administratifs du RCSD. Processus qui n’existent pas dans d’autres régimes de soins dentaires. Cela permettrait aux patients d’être remboursés directement, de supprimer l’obligation d’enregistrement des fournisseurs de soins avec des conditions onéreuses, et de veiller à ce que les patients soient entièrement couverts pour l’ensemble des coûts des soins de santé buccodentaire réduisant ainsi les frais à la charge du patient. «L’ADC est préoccupée par le signal continu d’une faible participation des fournisseurs de soins, qui compromettrait le succès de ce plan. Sans une participation adéquate, les Canadiens admissibles ne pourront pas recevoir les soins dont ils ont besoin», aécrit laDreHeatherCarr, présidentede l’ADC, dans une lettre adressée le 7 mars au ministre Holland. «Les recommandations que nous avons proposées contribueraient grandement à améliorer la perception du programme par les dentistes... Nous espérons que le gouvernement fédéral tiendra compte du point de vue des dentistes pour trouver des solutions équitables à ces problèmes.» Le 14 mars, l’ADC et les ADPT ont rencontré le sousministre de la Santé, Stephen Lucas, pour discuter des recommandations sur le RCSD. Lors de la Conférence dentaire du Pacifique qui s’est tenue àVancouver au début du mois de mars, le ministre Holland a rencontré les ADPT et a participé à un panel de discussion avec des représentants de la BCDA et de l’ADC. Il a également entendu directement un public de dentistes parler de leurs préoccupations à l’égard du RCSD. Entre-temps, Santé Canada a mis sur pied trois groupes de travail - Engagement et communications, Préautorisation et efficacité administrative, et Définition des honoraires - qui réunissent des représentants des professions dentaires pour discuter et recevoir des commentaires sur certains aspects de la conception du RCSD. Les groupes de travail ont commencé à se réunir en février, et des représentants de l’ADC et des ADPT y participent. 10 | 2024 | Numéro 2
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72% Résultats de l’enquête auprès du lectorat de l’ADC À la fin de 2023, nous avons sollicité vos impressions au sujet du magazine L’essentiel de l’ADC et de nos outils de diffusion de connaissances, et nous avons cherché à savoir comment vous entrevoyiez l’avenir pour ces canaux de communication. Près de 300 d’entre vous avez répondu à notreappel.Ci-dessous setrouveunaperçudevos réponses. Valeur Intérieur du magazine Sujets d’intérêt 12 | 2024 | Numéro 2
Habitudes de lecture RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE AUPRÈS DU LECTORAT DE L’ADC 13 Numéro 2 | 2024 |
Félicitations! Sincères remerciements à tous les dentistes qui ont pris le temps de répondre à l’enquête de 2023 auprès du lectorat de l’ADC. Félicitations au Dr Robert Kurio de Lacombe, Alberta, qui a été choisi au hasard comme gagnant du grand prix, soit une montre Apple Watch de la série 9. La Dre Jayati Brahmbhatt de Vegreville, Alberta, la Dre Genevieve Lalonde de Courtenay, Colombie-Britannique, et le Dr Fel Rocci de Stoney Creek, Ontario, ont chacun reçu une carte-cadeau VISA de 50 $. Produits de connaissances de l’ADC Autres plateformes Profil démographique des répondants z 55 % DE FEMMES 45 % D’HOMMES z 83 % EN MILIEU URBAIN 17 % EN MILIEU RURAL z 85 % DE DENTISTES EXERÇANT À TEMPS PLEIN 15 % DE DENTISTES EXERÇANT À TEMPS PARTIEL z 86 % DE DENTISTES GÉNÉRALISTES z 27 % DE DENTISTES EXERÇANT SEULS 63 % DE DENTISTES FAISANT PARTIE D’UN CABINET DE GROUPE, DONT LA MAJORITÉ COMPTE 2-3 AUTRES DENTISTES RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE AUPRÈS DU LECTORAT DE L’ADC 14 | 2024 | Numéro 2
2 81% des 67 participants, États-Unis, 2022. 1 72% des 64 participants, États-Unis, 2022. NOUVEAU! Disponible exclusivement auprès des professionnels de l’art dentaire. Disponible exclusivement auprès des professionnels de l’art dentaire.1 Deux formulations uniques ont été mises au point par des dentistes et se sont révélées sans danger pour l’émail. Doux pour les dents et peu ou pas sensible.2 Les patients n’ont qu’à le prendre et à partir sans attente à la chaise. Pour en savoir plus Ensemble de blanchiment des dents Philips Sonicare
EN BREF En février, le gouvernement de la Colombie-Britannique a annoncé de nouvelles mesures pour que les sachets de nicotine soient gardés derrière le comptoir et vendus seulement par des pharmaciens. Cette mesure vise à prévenir la vente de sachets aromatisés aux jeunes. «En limitant l’accès à ces produits et en veillant à ce qu’ils soient délivrés par des professionnels de santé qualifiés, notre objectif est d’empêcher leur utilisation abusive, en particulier chez les jeunes, à des fins récréatives », a assuré Adrian Dix, ministre de la Santé de la Colombie-Britannique. Antérieurement, il était possible d’acheter des sachets de nicotine dans divers points de vente au détail, tels que les stations-service et les dépanneurs. Conformément aux nouvelles restrictions, toute personne souhaitant acheter ces produits devra consulter un pharmacien, qui pourra ainsi l’informer des risques associés à la dépendance à la nicotine. La Colombie-Britannique emboîte le pas au Québec, qui encadrait déjà la vente des sachets de nicotine. «La ColombieBritannique prend des mesures proactives pour s’assurer que les produits de sevrage de la nicotine sont utilisés aux fins prévues – aider les personnes à cesser de fumer et à améliorer leur santé globale », a déclaré Adrian Dix. La Colombie-Britannique restreint la vente de sachets de nicotine Recommandations de l’ADA sur l’utilisation du tablier plombé pour les radiographies En février, l’Association dentaire américaine (ADA) a mis à jour ses recommandations sur l’utilisation du tablier ou du cache-thyroïde plombé pour protéger les patients lors d’une imagerie dentaire. À la suite de l’examen de plusieurs études sur les radiographies, un groupe d’experts du conseil des affaires scientifiques de l’ADA a déterminé que ces tabliers et cache-thyroïdes ne sont pas nécessaires pour protéger un patient contre l’exposition aux rayonnements, quel que soit son âge ou son état de santé. Le groupe a noté que les données les plus concluantes suggèrent que la radiographie numérique moderne et le ciblage précis du faisceau sur les régions à photographier suffisent à protéger un patient contre l’exposition à des rayons sur les autres parties du corps. L’ADA a aussi défini les pratiques exemplaires que les dentistes peuvent utiliser pour protéger leurs patients contre une exposition inutile aux rayonnements. Au Canada, tous les appareils et accessoires de radiographie, leur installation ainsi que l’aménagement de toute salle d’imagerie doivent se conformer à la réglementation fédérale ou provinciale. En l’absence de réglementation provinciale, le dentiste doit se reporter au Code de sécurité 30 de Santé Canada. L’édition de 2022 du Code de sécurité 30 stipule que les tabliers plombés ne sont pas nécessaires pour les radiographies de routine, mais qu’ils le sont encore pour d’autres interventions et dans d’autres cas (p. ex. : les patients qu’il faut soutenir physiquement, les personnes qui les aident, les personnes potentiellement vulnérables aux rayonnements, etc.). Ces sachets se placent dans la bouche et peuvent contenir jusqu’à 4 mg de nicotine, soit l’équivalent de trois ou quatre cigarettes. Utilisés aux fins prévues, ces sachets peuvent servir de substitut nicotinique pour faciliter le sevrage tabagique. Toutefois, les spécialistes de la santé publique ont noté une tendance chez les jeunes à utiliser ces substituts à des fins récréatives. Voir : bit.ly/3xeqtU1 Voir : cda-adc.ca/fr/about/position_statements/xray Voir : bit.ly/43iAon7 16 | 2024 | Numéro 2
Un groupe de chercheurs s’affaire à mettre au point un ensemble de capteurs capables de détecter 11 types de bactéries différentes dans la salive et la plaque dentaire. Les capteurs utilisent des particules nanoscopiques qui imitent les enzymes naturelles (appelées nanozymes) fabriquées à partir de particules d’oxyde de fer enrobées de brins d’ADN. Dans un test d’échantillon, les bactéries adhèrent à l’ADN, ce qui diminue la réactivité des nanozymes et produit des couleurs différentes sur les bandelettes de test des capteurs. Le processus de test peut se faire en 20 minutes. «Les caries dentaires sont principalement causées par des bactéries cariogènes telles que S. mutans, précise Ling Zhang, principale auteure de l’article. Les bactéries peuvent être différentes chez une personne en santé par rapport à une personne ayant des caries. L’ensemble de capteurs est capable de distinguer rapidement ces deux types d’échantillons, ce qui pourrait être utile dans les cabinets dentaires.» Les chercheurs ont également constaté que l’ensemble de capteurs avait des effets antibactériens sur trois espèces de bactéries. Les images électroniques microscopiques suggèrent que les nanozymes détruisent les membranes bactériennes. Détection des bactéries buccales Voir : bit.ly/3IXortV [en anglais] 17 Numéro 2 | 2024 | LE CHOIX DES LECTEURS Catalogue complet des produits sur pulpdent.com Découvrez l’avantage ACTIVA Défense contre les caries secondaires* · Manipulation supérieure Distribution facile · Esthétique · Durable Tolérant à l’humidité · Double polymérisation Polyvalence permettant un usage quotidien · Apprécié des patients et des médecins *ACTIVAMC BioACTIVE scelle physiquement la marge du matériau et l’interface de la dent par la formation de cristaux d’apatite, protégeant par la suite contre les microfuites, la principale cause de caries secondaires et de caries récurrentes. Plus de 10 années de succès clinique « Activa est le héros de mon cabinet. » —Dre Brittany Bergeron Dentiste généraliste et esthétique Utilise ACTIVAMC depuis 2019
Hu-Friedy andCrosstex are nowproudmembers of Hu-FriedyMfg. Co., LLC, 1666 E. Touhy Ave., Des Plaines, IL 60018 | HuFriedyGroup.com Sauf indication contraire, tous les noms de sociétés et de produits sont des marques déposées de Hu-FriedyMfg. Co, LLC ou de leurs filiales ou sociétés affiliées. Les marques ne sont pas enregistrées dans toutes les juridictions. ©2023 Hu-FriedyMfg. Co., LLC. Tous droits réservés. 0323 Investir dans votre pratique Nouveaux masques chirurgicaux CrosstexMC noirs avec technologie Secure FitMC Les masques chirurgicaux CrosstexMC dotés de la technologie brevetée Secure FitMC créent un ajustement serré et personnalisé qui s’adapte à toute forme ou taille de visage, avec peu ou pas d’écartement, ce qui réduit considérablement le risque d’inhalation de particules en suspension dans l’air. Pour obtenir un échantillon gratuit, visitez le site HuFriedyGroup.com/ SecureFit-Samples-Black Systèmedegestiondes instruments (IMS) Les cassettes IMSMC permettent d’organiser et de protéger les instruments. Cela permet aux cliniciens de transporter les instruments du fauteuil au nettoyage, puis à la stérilisation et à l’entreposage sans les toucher. La zone de stérilisation peut fonctionner plus efficacement, et lesmembres du personnel peuvent rester concentrés sur le patient pour offrir lemeilleur niveau de soins. Pour plus d’information sur les cassettes IMSMC, veuillez contacter le représentant de votre distributeur dentaire local.
En novembre 2023, Statistique Canada a publié de nouvelles données tirées de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2022. Ces chiffres tracent un portrait du recours aux services de soins dentaires au pays ainsi que des taux de couverture par une assurance dentaire. Ces données portent sur les résidents âgés de 12 ans et plus vivant dans les provinces du Canada. En 2022, près des deux tiers (65 %) de ces personnes avaient consulté un professionnel des soins dentaires dans les douze mois antérieurs, ce qui est inférieur aux 75 % relevés lors de l’ESCC de 2018, bien que la méthodologie ait légèrement changé. En 2022, 55 % des personnes sondées avaient une assurance dentaire privée et 40 % de celles qui n’en avaient pas déclaraient ne pas consulter un professionnel des soins dentaires à cause des coûts. Une ESCC a lieu tous les ans, mais ne comprend pas toujours des questions sur les soins dentaires. 1 Ces chiffres renvoient aux 20 % de familles canadiennes ayant les revenus les plus faibles et aux 20 % de familles canadiennes ayant les revenus les plus élevés. Statistique Canada utilise des quintiles pour diviser les tranches de revenus. En 2019, environ 5,1 millions de personnes au Canada vivaient dans des familles appartenant au quintile de revenu le plus faible. Chiffres de Statistique Canada : Accès à des soins dentaires au Canada 19 Numéro 2 | 2024 |
40 % 33 % 24 % Chiffres de Statistiques Canada 2 Au moins une difficulté dans l’une des composantes fonctionnelles de la santé, notamment la vue, l’ouïe, la mobilité (marcher ou monter des marches), la cognition (mémoire et concentration), les soins personnels et la communication. L’observatoire
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Une étude de Statistique Canada publiée en février 2024 a exploré la façon dont la COVID-19 a interrompu les soins dentaires au cours de la première année de la pandémie. L’enquête de 2021 sur l’accès aux soins de santé et aux produits pharmaceutiques pendant la pandémie a recueilli des informations auprès des Canadiens âgés de 18 ans et plus. On a demandé aux répondants s’ils avaient eu besoin de soins dentaires de routine au cours des 12 mois précédents, s’ils avaient reçu des soins, s’ils avaient ressenti des douleurs buccales ou dentaires et si la COVID-19 avait eu une incidence sur l’accès aux soins. Les données de cette étude ont montré qu’au cours de la première année de la pandémie, certains Canadiensont vudes servicesdentaires annulés ou retardés ou n’ont pas reçu les soins de santé buccodentaire dont ils avaient besoin. Impact de la pandémie sur la santé buccodentaire Lire l’étude complète sur : bit.ly/43imzp5 23 Numéro 2 | 2024 |
Jean-Pierre Picard, l’honneur de servir en tant que Brigadier-général des Forces armées canadiennes Depuis plus d’un siècle, au Canada, la dentisterie militaire se consacre à répondre aux besoins de santé buccodentaire des troupes canadiennes au pays et à l’étranger, et ce dans le cadre d’opérations menées partout sur le globe. Les efforts de collaboration entre l’Association dentaire canadienne (ADC) et le Corps dentaire royal canadien (CDRC) ont mis l’accent sur une santé buccodentaire optimale pour les Canadiens, tant dans le cadre militaire que dans le cadre civil. Servir dans les forces armées peut parfois être une tâche exigeante, pratiquer la médecine dentaire l’est aussi à l’occasion; mais allier ces deux disciplines peut s’avérer encore plus difficile. En juin 2023, le Dr Jean-Pierre Picard a été promu au prestigieux grade de Brigadier-général (BGén) des Forces armées canadiennes (FAC), précédé seulement par un petit, non moins illustre, groupe de dentistes ayant atteint ce grade. Le brigadier-général (BGén) Jean-Pierre Picard et le général Wayne Eyre (chef d’étatmajor de la défense) lors de la cérémonie de promotion du brigadier-général Picard. 24 | 2024 | Numéro 2
© Tous droits réservés. Insigne des Forces canadiennes reproduit avec la permission des MDN/FAC (2024). Lorsqu’à l’âge de 13 ans, le jeune Jean-Pierre Picard souffre des suites malheureuses d’un traitement de canal, il développe une fascination pour la médecine dentaire qui finalement le conduit à devenir lui-même dentiste. Ayant grandi dans une famille non militaire, il éprouve néanmoins une profonde admiration et un grand respect pour la discipline que représente le port d’un uniforme, notamment en voyant son père porter celui de la Gendarmerie royale du Canada. «J’ai toujours été fier et inspiré par le service de mon père en tant qu’officier de police dans la GRC», explique le BGén Picard. En 1990, au cours de sa deuxième année d’études en médecine dentaire, les FAC lui offrent la possibilité de s’inscrire au Programme de formation des dentistes militaires. Sans aucune hésitation, il s’enrôle dans les forces armées et obtient son doctorat en médecine dentaire de l’Université Laval en 1992. promu colonel en 2016 et se voit confier le commandement de la 1re Unité dentaire, l’unique organisation responsable de tous les traitements de santé buccodentaire en garnison pour les FAC au Canada et en Europe. En 2018, le BGén Picard est nommé directeur des services dentaires, dentiste en chef des FAC et chef du CDRC. «Tout au long de mon parcours dans les Forces armées canadiennes, j’ai eu le privilège de faire partie d’une communauté qui comprend qu’il faut un effort collectif pour soutenir ses membres et les développer », explique‑t‑il. «La communauté que nous formons au sein du CDRC, des Services de santé des Forces canadiennes et des FAC en général, le soutien reçu de personnes très inspirantes et des membres d’équipe remarquables, les mentors exceptionnels, les collègues, les subordonnés et les leaders m’ont tous permis de progresser sur cette voie», déclare le BGén Picard. En 2021, tout en demeurant dentiste en chef, il est nommé directeur général adjoint des Services de santé, Services cliniques, premier dentiste de l’histoire des SSFC à se voir confier une telle responsabilité. À ce titre, le BGén Picard Depuis lors, il n’a cessé de gravir les échelons du service dentaire des FAC. Son parcours au sein du leadership débute avec sa promotion au grade de major en 1998, lorsqu’il assume le poste de commandant du détachement dentaire à la base des Forces canadiennes (BFC) de Trenton, en Ontario, pour atteindre sa récente promotion au grade de brigadiergénéral en juin dernier. En 2003, le BGén Picard obtient une maîtrise de dentisterie en parodontie de l’Université du Manitoba, ce qui lui permet d’être affecté au poste de parodontiste régional et de commandant adjoint du Centre de soins spécialisés de la BFC Edmonton. Promu lieutenant-colonel en 2005, il sert pendant plusieurs années en tant que chef de la pratique en parodontie du CDRC, tout en commandant successivement deux centres de soins spécialisés du CDRC à la BFC Edmonton et à la BFC Halifax. Puis il est affecté au quartier général stratégique des Services de santé des Forces canadiennes (SSFC) en tant qu’officier supérieur d’état-major, et supervise la politique et les programmes nationaux des FAC en matière de soins dentaires. Par la suite, il occupe le poste de commandant adjoint de la 1re Unité dentaire, où il supervise les opérations quotidiennes ainsi que les questions et les normes techniques professionnelles au niveau opérationnel. Le BGén Picard est Tout au long de mon parcours dans les Forces armées canadiennes, j’ai eu le privilège de faire partie d’une communauté qui comprend qu’il faut un effort collectif pour soutenir ses membres et les développer. (De gauche à droite) Major-général (MGén) Marc Bilodeau (médecin général), BGén Picard (Directeur général des services de santé - Services cliniques), adjudant-chef (AdjuC) Martin Bédard (AdjuC du Groupe des services de santé des Forces canadiennes). Le BGén Picard a reçu la seconde agrafe de Décoration des Forces canadiennes, en reconnaissance de plus de 32 années de service militaire exemplaire. 25 Numéro 2 | 2024 | Point de mire
supervise l’ensemble des programmes et des politiques de santé clinique des SSFC. La prestation de services de soins de santé aux FAC est une entreprise complexe et, dans son rôle actuel, le BGén Picard conseille, oriente, priorise le travail et supervise toutes les directions cliniques responsables de l’élaboration et de la gestion des programmes de santé dirigeant la prestation des soins de santé au sein des FAC. Cela comprend notamment la santé mentale, la politique médicale, la protection de la santé des forces, la santé des femmes, la diversité, sans oublier les services dentaires. Il supervise également les affaires professionnelles pour toutes les occupations cliniques des SSFC et le portefeuille de la recherche en santé. En tant que haut responsable des SSFC, il participe à tous les aspects des services de santé, au cadre de gouvernance intégré, en favorisant un processus de prise de décision efficace au sein des services de santé. Construire des ponts Pendant de nombreuses années, en tant que dentiste en chef et chef du CDRC, le BGén Picard a joué un rôle crucial en veillant à ce que le corps dentaire fournisse des soins dentaires de qualité et axés sur les opérations pour les membres des FAC. «Le CDRC abrite plusieurs professions militaires», explique le BGén Picard. «Nous avons un contingent de dentistes, d’hygiénistes dentaires et de techniciens dentaires militaires qui fournissent des soins en garnison dans nos cliniques dentaires sur les bases militaires à travers le Canada et en Europe avec des spécialistes dentaires militaires qui offrent des soins dans des cliniques dentaires spécifiques. Notre équipe est également composée d’employés civils et de contractuels hautement professionnels», ajoute le BGén Picard. Le CDRC fournit également un soutien aux membres des FAC qui sont déployés à l’étranger, contribuant ainsi à l’intérêt national et à la sécurité internationale. «Ils jouent tous un rôle essentiel dans la réalisation des opérations des FAC et des objectifs plus généraux du gouvernement du Canada», ajoute-t-il. Aujourd’hui, la représentation du CDRC est intégrée à tous les niveaux de gouvernance et favorise une approche médicale et dentaire unifiée au sein des services de santé. « Il y a quelques années, nous avons procédé à un examen de la gouvernance de l’ensemble des services de santé des Forces canadiennes, y compris les branches médicales et dentaires, et nous avons pris des mesures importantes pour moderniser notre système de soins de santé», explique-t-il. «Ces mesures ont servi de catalyseur pour favoriser la synergie et l’harmonisation entre les deux branches dynamiques au sein d’une seule et même équipe de services de santé», ajoute-t-il. En tant que dentiste, le BGén Picard s’est donné un mandat global pour les systèmes de soins de santé des FAC et la dentisterie organisée : remettre la bouche dans le corps. Le fait de travailler plus étroitement avec ses collègues médicaux a permis à son équipe de tisser des liens plus étroits et d’être un élément clé de la structure des soins de santé militaires canadiens. «Ces liens sont essentiels à l’amélioration de la santé générale des membres des FAC et des Canadiens», explique‑t‑il. «Le lancement du Régime de soins dentaires canadien par le gouvernement fédéral envoie également un message clair selon lequel la santé buccodentaire fait partie intégrante de la santé globale. Je suis ravi de cet investissement historique, qui permettra à des millions de Canadiens d’avoir accès à des soins de santé buccodentaire complets et d’alléger considérablement les obstacles financiers», souligne le BGén Picard. Un sens de l’objectif La promotion du Dr Picard au grade de brigadier général marque également une étape importante. Elle démontre l’engagement des FAC à moderniser les SSFC et garantit la présence d’une structure adéquate pour s’occuper des membres des FAC et être prête à relever tous les défis à venir. «Cette évolution marque non seulement une progression importante pour l’organisation, mais elle envoie également un message d’optimisme et d’espoir pour les services de santé et l’avenir du CDRC», ajoute le BGén Picard. J’ai eu beaucoup de chance. J’ai été entouré de grands modèles qui ont cru en moi et m’ont guidé. Ils m’ont offert des opportunités dans des rôles de leadership clinique et militaire. (De gauche à droite) Le colonel commandant du Corps dentaire royal canadien, le BGén (retraité) Victor Lanctis, avec le BGén Picard le jour de sa promotion. 26 | 2024 | Numéro 2 Point de mire
Le grade de brigadier-général n’a été décerné à des dentistes qu’à quelques reprises dans l’histoire des FAC, notamment par le brigadier-général William Thompson, le brigadier-général James Wright, le brigadier-général John Federick Begin et le brigadier-général Victor Lanctis, qui a aussi été à la tête du CDRC entre 1993 et 1996. « Je suis le vecteur de la reconnaissance envers la profession dentaire», reconnaît le BGén Picard. «On ne devient pas brigadier-général tout seul. Je suis le produit de l’environnement et de toute la communauté qui m’a soutenu. » Faire partie des FAC a toujours rempli le BGén Picard d’une grande fierté, et il est également très reconnaissant des possibilités qui lui ont été offertes tout au long de son parcours. « J’ai été entouré de grands modèles qui ont cru en moi et m’ont guidé», dit-il. « J’ai eu beaucoup de chance. Ils m’ont offert des opportunités dans des rôles de leadership clinique et militaire. Tout au long de ma carrière, j’ai été entouré d’équipes formidables qui ont toutes eu un impact important sur moi.» Cette reconnaissance contribue également à la santé et au bienêtre du personnel militaire. Pour le BGén Picard, servir notre nation dans ce rôle est un privilège qu’il prend très au sérieux. «J’ai été entouré de tant de personnes qui m’ont inspiré, qui m’ont donné l’énergie de servir et la fierté de porter l’uniforme», explique-t-il. «Chaque matin, je me lève avec le sentiment d’avoir un but à atteindre, celui de soutenir les membres des FAC, des personnes qui sont prêtes à risquer leur vie. Il est extrêmement gratifiant de savoir que nous pouvons faire une différence tangible pour les personnes qui donnent tant à leur pays», ajoute le BGén Picard. Le BGén Picard a démontré son profond attachement à la profession dentaire dans le cadre de nombreux engagements professionnels civils, en particulier en tant qu’actuel vice-président du Collège royal des chirurgiens-dentistes du Canada, qu’ancien président de l’Académie canadienne de parodontologie et de l’Association canadienne des spécialités dentaires, ou en tant que membre de nombreux comités. «Chaque fois que l’Association dentaire canadienne a sollicité le BGén Picard, il a toujours été prêt à donner de son temps et de son expertise», rappelle la Dre Heather Carr, présidente de l’ADC. « Lorsqu’on lui demande de servir, le BGén Picard sert son pays, mais aussi sa profession. La profondeur de son engagement en dit long sur sa personnalité. Il a de nombreuses autres responsabilités, mais lorsque l’ADC fait appel à lui, il est toujours prêt à donner le meilleur de lui-même.» Pendant la pandémie de COVID-19, le BGén Picard a participé régulièrement au groupe de travail de l’ADC sur la prévention et le contrôle des infections, partageant l’expérience acquise au sein des forces armées. Il a s’agit notamment de diverses mesures novatrices pour prévenir la transmission du virus COVID-19 et protéger les membres des FAC, les cliniciens et la communauté. «Je l’ai toujours admiré et j’ai toujours apprécié son éthique de travail», explique la Dre Carr. «Il fait partie de ces rares personnes qui incarnent le meilleur de la médecine dentaire et du Corps dentaire royal canadien», ajoute-t-elle. Aujourd’hui, le BGén Picard se considère comme un défenseur de laprofession, tant dans ledomainedentairequedans ledomaine militaire. Pour lui, rien n’est plus gratifiant que de servir. « Il s’agit de donner, de servir et de développer des compétences afin de mieux être au service des autres », explique-t-il. Sous son leadership, le CDRC continue à mettre l’accent sur le développement des individus afin de leur permettre l’acquisition de compétences tout au long de leur vie. Les officiers dentaires juniors sont, par exemple, inscrits au programme de mentorat clinique des officiers dentaires du CDRC, couvrant les aspects fondamentaux de la médecine dentaire globale, de la parodontie, (De gauche à droite) BGén Scott Malcolm (Commandant de la Division des services de santé), Dre Dian Lu (épidémiologiste médicale), MGén Marc Bilodeau (médecin général), BGén Picard (directeur général des services de santé - services cliniques), AdjuC Martin Bédard (AdjuC du Groupe des services de santé des Forces canadiennes), le colonel Carlo Rossi (directeur de la protection de la santé des forces) à l’occasion de la Journée mondiale du sida et de la campagne mondiale de santé publique I=I (VIH indétectable = VIH intransmissible) en 2023. 27 Numéro 2 | 2024 | Point de mire
de la prosthodontie et de la chirurgie buccale. «À la fin de ce programme, les officiers dentaires peuvent travailler efficacement dans nos cliniques militaires et sont mieux préparés à travailler de manière indépendante dans certains des environnements plus austères ou plus éloignés que nous rencontrons parfois lors de notre service au sein des FAC», explique-t-il. La famille avant tout Le BGén Picard est très attaché à sa famille. En réalité, elle est même la principale force qui guide sa vie. «Mon épouse Rachel est exceptionnelle. Et ceux qui me connaissent bien savent à quel point il faut quelqu’un d’extraordinaire pour être d’un tel soutien dans tout cela», explique-t-il. «Parfois, j’oublie de lui dire que j’ai une réunion de dernière minute ou que je dois travailler hors de la ville, mais elle est toujours compréhensive et d’un soutien inconditionnel.» Le BGén Picard est également extrêmement fier de ses enfants, Alexandre et Amelia. «Ils sont notre plus grande réussite, ce dont mon épouse et moi sommes les plus fiers, et ils sont ma principale source d’énergie», reconnaît-il. «Je chéris chaque instant passé avec eux et ils me donnent toute la force nécessaire pour continuer d’avancer.» Le BGén Picard est heureux d’avoir choisi de s’engager dans les forces armées. «Ma carrière a été phénoménale», déclare-t-il. «Les expériences que j’ai vécues, les opportunités, les voyages, la formation, non seulement en tant que dentiste, mais aussi en tant qu’officier, m’ont permis de m’épanouir dans les professions militaires et dentaires. Les possibilités de formation et de développement dont nous disposons sont inégalées». Le seul petit pincement au cœur, peut-être, en tant que brigadier‑général, il n’est plus autorisé à porter l’emblème du CDRC. «Nous avons un très bel écusson. J’aime beaucoup porter le béret bleu royal avec l’insigne du Corps dentaire royal canadien, mais malheureusement, je ne peux plus l’afficher maintenant», dit-il. «Mais je porte toujours fièrement la couleur du Corps dentaire sur ma tenue de mess — c’est le genre de fierté que nous développons au sein du CDRC.» En envisageant l’avenir, le BGén Picard souligne les profonds changements qui se dessinent à l’avenir. «2024 est une année remplie d’optimisme. La santé buccodentaire est considérée comme un élément essentiel de la santé globale de notre grande nation et la bouche reprend sa place dans le corps. Nous vivons réellement une époque fantastique pour servir notre merveilleuse profession dentaire», conclut le BGén Picard. Mon épouse Rachel est exceptionnelle. Et ceux qui me connaissent bien savent à quel point il faut quelqu’un d’extraordinaire pour être d’un tel soutien dans tout cela. Photo de famille le jour de la promotion. (De gauche à droite) Betty Cadoret Picard (mère), Amelia Picard ( fille), Rachel Picard (épouse), BGén Picard, Alexandre Picard ( fils), et Jean-Pierre Picard (père). 28 | 2024 | Numéro 2 Point de mire
L’assurance Trois-en-unMC est conçue spécifiquement pour les dentistes afin de protéger leur cabinet : • Dommages matériels • Responsabilité civile des entreprises • Pertes d’exploitation Pour une plus grande tranquillité d’esprit, protégez vos biens précieux contre les dommages matériels soudains et accidentels. L’assurance Trois-en-unMC est là pour vous. L’assurance Trois-en-un du CDSPI est souscrite par Zurich Compagnie d’assurances SA (Direction canadienne) et offre une couverture sous réserve des modalités de la police régissant chaque contrat. L’assurance Trois-en-un est offerte aux dentistes autorisés à exercer résidant au Canada et membres des associations dentaires participantes, ainsi qu’aux étudiants en médecine dentaire admissibles inscrits à temps plein dans une université canadienne accréditée au moment de la demande. Assurance Trois-en-un Un avantage de votre adhésion 1.800.561.9401 cdspi.com Trois types de protection du cabinet. Une solution digne de confiance.
LeDr Ashley Lindsay, père de lamédecine dentairemoderne enChine Par HelenY. He Au service des étudiants de la Faculté de médecine dentaire de l’Université de Toronto se dresse le buste d’un homme au regard déterminé, au nez distingué, aux cheveux en arrière. Il a un air éminent et bon. Une plaque explique que le buste a été offert par un groupe d’une université en Chine. Qui est cet homme, le Dr Ashley Lindsay? Et quel lien représente-t-il entre la Faculté de médecine dentaire de l’Université de Toronto et la Chine? 30 | 2024 | Numéro 2
Missionnaires à Chengdu au début des années 1920. La bicyclette appartenait au Dr Lindsay. Photo :Memory ofWest ChinaUnionUniversity, SichuanUniversity Press (2006) p. 83. La médecine dentaire n’était pas une profession établie en Chine et les personnes qui la pratiquaient n’avaient pas de formation. Le Dr Lindsay n’était pas censé s’occuper de patients chinois avant de maîtriser suffisamment leur langue. Au début de l’âge adulte De 1903 à 1907, alors que le Dr Ashley Lindsay est étudiant en médecine dentaire au Collège royal des chirurgiens dentistes (qui allait devenir la Faculté de médecine dentaire de l’Université de Toronto en 1925), il s’investit dans le YMCA et devient président de sa section du YMCA lors de sa dernière année d’études. Ami du révérend Edward Wilson Wallace, qui était membre des «Victoria Eight », l’un des huit jeunes diplômés du Collège Victoria partis en mission en Chine et au Japon en 1906, le Dr Lindsay se met lui aussi à rêver de devenir missionnaire en Chine et se porte volontaire auprès du Conseil des missions de l’Église méthodiste. En 1906, le Dr Lindsay soumet sa candidature au Conseil des missions pour servir comme dentiste en Chine. Sa candidature est refusée; à l’époque, seuls les hommes ordonnés et le personnel médical peuvent être envoyés en mission. Véritable battant, le Dr Lindsay ne baisse pas les bras pour autant. En 1907, après avoir reçu l’appui de son église d’origine au Québec, il redépose sa candidature. Cette fois, il est nommé missionnaire médical, étant entendu qu’il pratiquera la médecine dentaire. À la demande du Conseil des missions, le Dr Lindsay étudie l’anesthésie et la chirurgie mineure à l’Hôpital Toronto Western pendant six mois en vue de son affectation en Chine. Il est l’un des premiers dentistes à effectuer un stage et des études de cycle supérieur dans un hôpital. Désireux de faire « réimprimer son certificat en chinois », accompagné de sa nouvelle épouse Alice et armé d’une petite trousse à instruments dentaires de voyage, il embarque sur un paquebot à Vancouver en 1907. Son voyage jusqu’en Chine prend cinq mois et est jalonné d’une série de péripéties et d’obstacles; il est notamment détenu pendant dix jours à une barrière douanière en tant que spectateur innocent d’un complot entre les officiers du navire qui cherchaient à faire passer des marchandises en contrebande. Le paquebot accoste à Shanghai et le Dr Lindsay et Alice prennent ensuite un bateau qui les mène sur le fleuve Yangtsé jusqu’à Kiating. Ensuite, ils doivent voyager pendant quatre jours en chaise à porteurs – une cabine munie de brancards et portée à bras d’homme – avant d’atteindre Chengdu en mars 1908. Arrivé en Chine D’autres missionnaires canadiens, dont le Dr Omar Leslie Kilborn et sa femme, la Dre Retta G. Kilborn, assuraient déjà des soins médicaux et s’affairaient à mettre en place une formation médicale pour les étudiants chinois dans l’ancien Hôpital de la mission méthodiste canadienne à Chengdu. Le Conseil des missions voulait que le Dr Lindsay consacre les deux premières années de son mandat à l’étude du chinois. Cependant, les soins dentaires étant très recherchés au sein de la communauté expatriée de Chengdu, peu après son arrivée, le Dr Lindsay consacre la moitié de ses journées à traiter des patients anglophones. En 1908, la médecine dentaire n’est pas une profession établie en Chine et les personnes qui la pratiquent n’ont pas de formation. Le Dr Lindsay n’était pas censé s’occuper de patients chinois avant de maîtriser suffisamment leur langue, mais rapidement, il s’est mis à soigner les amis chinois du Dr Kilborn. Son cabinet a profité d’un coup de publicité non planifié quand la nièce du vice-roi du Sichuan, Zhao Erxun, s’y est présentée dans une grande chaise à porteurs à toit rouge portée par quatre hommes et suivie de nombreux serviteurs et soldats. Peu de temps après, des habitants provenant de milliers de kilomètres à la ronde, venaient se faire soigner malgré les deux ou trois semaines de voyage. À l’époque, le Dr Lindsay travaille dans des conditions extrêmement pénibles. Dans un article, il décrit que le bâtiment où il travaille « aurait 31 Numéro 2 | 2024 | Point de mire
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