Les maladies mentales nuisent à la santé buccodentaire
Le 8 janvier 2003 - Ottawa - Bien que les implications dentaires des maladies mentales soient une composante bien réelle de létat général de santé des patients atteints de maladies mentales, rares sont ceux qui les prennent en considération.
Comme le fait remarquer le Dr David Clark, directeur des services dentaires au Centre de santé mentale de Whitby, dans un article publié dans lédition courante du Journal de lAssociation dentaire canadienne, la non-conformité aux routines dhygiène personnelle et les effets secondaires des médicaments utilisés pour traiter les maladies mentales rendent difficile le maintien dune bonne santé buccodentaire.
Larticle sattarde sur létat de santé buccodentaire des personnes souffrant de maladies affectives bipolaires des troubles psychiatriques touchant environ 1 à 2 % de la population générale. Ces troubles consistent en des changements dhumeur extrêmes allant de lexaltation à la dépression grave, qui nuisent chacun à la santé buccodentaire.
«Les phases maniaques se caractérisent par lhyperactivité, ce qui peut entraîner un nettoyage de la bouche trop zélé et endommagé les tissus. Inversement, les phases dépressives peuvent entraîner une négligence absolue de lhygiène buccodentaire et donc une détérioration grave des dents et des gencives», explique le Dr Clark.
Les médicaments atténuent certes les changements dhumeur, mais ils exacerbent bien souvent les problèmes reliés à la santé buccodentaire. Les traitements pharmacologiques communs des maladies affectives bipolaires peuvent entraîner la xérostomie (bouche sèche), qui accroît la prévalence de la carie et de la maladie des gencives.
Les médicaments peuvent aussi mal interagir avec ceux utilisés dans les traitements dentaires. De plus, les maladies affectives bipolaires sont souvent associées à une utilisation accrue des drogues, comme lalcool et le tabac, qui tous deux peuvent nuire à la santé buccodentaire.
Mais, toutes ne sont pas de mauvaises nouvelles. Le Dr Clark encourage fermement les dentistes à se sensibiliser aux problèmes de santé mentale liés à la dentisterie et à sengager activement dans la planification globale des traitements. «Par le biais dencouragement, de motivation et déducation sur lamélioration de la santé, le dentiste peut rehausser le sentiment didentité et destime de soi des patients souffrant de maladies affectives bipolaires, et contribuer dune certaine façon à la réhabilitation psychologique.»
L'Association dentaire canadienne est le porte-parole national officiel de la dentisterie, voué à la représentation et au progrès de la profession à l'échelle nationale et internationale, ainsi qu'à la réalisation d'une santé buccodentaire optimale.
Les articles sont affichés en intégralité sur le
site Web du Journal de lAssociation dentaire canadienne à
/jadc/vol-69/issue-1/20.html.