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Volume3Numéro6
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L’ADC
sur
le
terrain
Mot duprésident
J
’ai assistéaudernier congrès annuel de
l’Associationcanadiennede l’industrie
dentaire (connue sous l’acronymeanglais
DIACpour
Dental IndustryAssociation
ofCanada
) àTorontooù lesproduits
contrefaitsou issusdumarchégris (autrement
appelés lesproduitsnonconformes) ont largement
mobilisé l’attention.Malgré les effortsdes
compagniesdentaires et des associationsdentaires
pour faireconnaître lesdangersdecesproduits,
ceux-ci sont encoreutilisés auCanadaet partout
dans lemonde.
Lesparticipants àqui j’ai parléàcecongrès
estiment quecesproduits sont deplus enplus
présents sur lemarchécanadien, bienque
personneneconnaisseaveccertitude leur
prépondérancepuisqu’il est impossibled’en
suivreprécisément lavente. Pour êtreconforme,
unproduit doit avoir obtenuunehomologation
deSantéCanadaet êtrevendupar undétaillant
titulaired’une licenced’établissement deSanté
Canada. Si unproduit n’apas ladocumentation
attestant qu’il acesdeuxautorisationsde
SantéCanada, sonefficacitéet sa sûreté
(et par ricochet les risquesqu’il présente)
sont inconnus.
Il est faciled’acheter à son insudes
produitsnonconformes. Ils sont
souvent offerts àdesprix largement
inférieurs auxvraisproduits et ilsont
l’air authentiques!Mais l’utilisationde
tout autreproduit queceuxqui sont
conformes –ceux jugés efficaces et sûrs
par SantéCanada– risquedediminuer
laqualitédes soinsprodiguéspar un
dentisteà sespatients, ce
qui fait quecesproduits
seraient clairement trop
cher payés aubout
ducompte.
Alors, comment lesdentistespeuvent-ils s’assurer
que lesproduits achetés sont authentiques? Ils
peuvent notamment utiliser leprotocolede laDIAC
pour vérifier lesproduits (p. 21). Cetteassociation
recommandededésigner unmembrede l’équipe
pour effectuer unevérification (habituellement la
personnequi commandeet reçoit les fournitures).
Cettepersonnedoit connaître lesproduits et aura
la responsabilitéde suivre les étapesduprotocole
chaque foisqu’unecommandearriveraaucabinet.
Bien souvent, lesproduitsnonconformes
ressemblent à s’yméprendreauxproduits
authentiques,mais la listedevérificationde la
DIACexplique les éléments à surveiller, comme
l’emballage (p. ex. les inscriptions sur l’emballage
sont-elles en français et enanglais?) et lecontenu
(p. ex. laquantite, le format, la formeet lacouleur
sont-ils lesmêmesqueceuxannoncés?). Il faut aussi
conserver lematériel decommande (catalogues,
circulaires, etc.) et l’emballage jusqu’àépuisement
duproduit. Ainsi, vouspourrez toujours
communiquer avec le fabricant ou ledétaillant si
unproblème surgit.
Pourmontrer combien il est parfoisdifficilede
distinguer les fauxproduitsdes vrais, reportez-vous
à lapage20duprésent numérode
L’essentiel de
l’ADC
oùM. BernieTeitelbaum, directeur général
récemment à la retraitede laDIAC, comparecôteà
côtedesproduits conformes et nonconformes.
Lespersonnes sans scrupulesqui profitent de la
ventedeproduitsnonconformesne sont pas
tenues responsablesd’un traitement dentaire
qui tournemal. Il incombeplutôt auxdentistes,
encollaborationavec les équipesdentaires, de
s’assurer que lespatientsbénéficient desmeilleurs
soinspossible, àcommencer par lesproduitsque
nous achetons.
desboîtesdePandore
Produits dentaires non conformes :
RandallCroutze,bsc,dds