Dr Robert Sutherland

Dans ma chronique précédente, j'ai abordé les liens qui unissent notre profession. Ces liens sont fondés sur des valeurs communes et la poursuite d'un même idéal, ce qui nous permet, avec le concours de nos confrères et consÅ“urs du monde universitaire et du secteur réglementaire, d'offrir l'un des niveaux de soins buccodentaires les plus élevés du monde.

Par l'entremise de ces liens, l'ADC apporte ses contributions essentielles à la création d'un environnement propice à l'exercice de la dentisterie. Cet apport prend différentes formes : élaboration et prestation de programmes et de services nationaux, défense des intérêts de la profession et tenue d'un forum de consultation nationale en vue de chercher des solutions aux problèmes affligeant la profession.

D'abord, l'ADC gère ou soutient nombre de programmes qui passent sous silence ou que nous tenons pour acquis. Pourtant, sans ces derniers, nous ne pourrions exercer la médecine dentaire sous la forme que nous connaissons. L'un de ces programmes est le Guide du système de codification standard et du répertoire des services, qui permet aux dentistes d'inscrire les soins prodigués aux patients ainsi que de préparer et de transmettre les formulaires de réclamation à des tierces parties de manière uniforme. L'ADC facilite aussi cette dernière tâche en gérant le service CDAnet, qui sert à transmettre les réclamations par voie électronique, et le service de réclamation ITRANSMC, qui est offert à nos associations membres.

L'ADC apporte aussi une grande contribution au niveau de la défense des intérêts des dentistes. En plus des efforts de sensibilisation qu'elle mène auprès du gouvernement fédéral, l'ADC tient régulièrement des rencontres avec d'autres groupes au nom de la profession. Dans le dossier des régimes de soins dentaires, elle rencontre des représentants du secteur de l'assurance dentaire, tels que l'Association canadienne des compagnies d'assurances de personnes, pour discuter de préoccupations communes quant aux régimes et au traitement des réclamations. L'ADC approche aussi d'autres groupes de médecine dentaire et de médecine pour échanger de l'information et apprendre les uns des autres. Récemment, l'ADC s'est jointe à 7 autres organismes de la santé pour s'opposer aux compressions proposées à la protection offerte aux réfugiés au Canada par le Programme fédéral de santé intérimaire.

L'ADC agit également comme porte-parole dans des dossiers d'envergure nationale. Dans les faits, bon nombre de dossiers en médecine dentaire débordent les frontières provinciales et, pour trouver des solutions, il faut collaborer et partager des idées et des ressources à l'échelle nationale. Parmi les dossiers de cette nature sur lesquels travaille actuellement l'ADC, on trouve les efforts pour changer la perception que nourrit le public à l'égard des dentistes, l'amélioration de l'accès aux soins et la transmission en cabinet d'information clinique pratique par l'entremise du JCDA-OASIS, un nouveau service d'aide à la prise de décision clinique.

De plus, l'ADC remplit les fonctions de groupe de réseautage national en organisant des rencontres et des forums favorisant l'échange d'information et d'idées. Dans cet esprit, l'ADC a par exemple offert ses services administratifs pour aider les associations canadiennes d'étudiants en médecine dentaire à se réunir à Ottawa en vue de créer une nouvelle fédération.

Par ces initiatives et bien d'autres, l'ADC favorise un milieu de pratique de la dentisterie fructueux. Les enjeux auxquels est confrontée notre profession sont difficiles et il nous faut des associations provinciales et nationale fortes et capables de collaborer pour assurer notre survie à titre de profession de premier plan axée sur la santé. L'ADC continuera à servir d'organisme de liaison pour aider la profession dans cette veine.