Volume 11 • 2024 • Numéro 3

de nous occuper de notre famille et d’être engagées dans notre collectivité. Notre troisième fille, Cathy, qui a eu son diplôme de l’Université de l’Alberta où elle a été présidente de classe et médaillée d’or, travaille comme associée à mon cabinet dentaire généraliste depuis trois ans. Elle vient de commencer un programme de résidence en prosthodontie à l’Université de Toronto et je ne pourrais être plus fière d’elle! Notre aînée aussi, Ellie, travaille à notre cabinet de groupe comme assistante. Il y a trois générations de femmes en médecine dentaire et dans des rôles de direction dans la famille Hernandez et trois générations de dentistes dans toute notre famille. Aujourd’hui, nous voyons davantage de femmes dentistes qui réussissent, non seulement en tant que cliniciennes, mais aussi dans le monde universitaire et dans des rôles de direction du secteur dentaire. La clé du succès consiste à trouver un équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle et à être présentes pour offrir du soutien, partager ses connaissances et montrer l’exemple afin d’aider davantage de professionnelles à réussir. Témoignages de chefs de file : Les femmes en médecine dentaire D’aussi loin que je me souvienne, je voulais être dentiste. Quand j’étais jeune, la sœur de ma mère était dentiste en Roumanie. Ma famille vivait à Bucarest et il y faisait très chaud en été, ce qui fait que mes parents m’envoyaient, avec mon frère, chez ma tante en région rurale. J’ai passé du temps dans son cabinet et j’ai vu à quel point elle était respectée. C’est à ce moment-là que j’ai eu la piqûre de la médecine dentaire. Je voulais être comme elle. Ma famille a déménagé au Canada quand j’avais 16 ans. Nous étions encore relativement nouveaux au pays quand j’ai été acceptée en médecine dentaire à l’Université de l’Alberta. Ma famille n’avait pas beaucoup d’argent et je ne voulais pas contracter de prêts étudiants et commencer ma vie avec des dettes. Mais je voulais tout de même devenir dentiste. J’ai appris que l’armée subventionnait la scolarité lors d’une campagne de recrutement des Forces armées, et qu’après l’obtention du diplôme, je devrais payer mon dû, si l’on peut dire, en assurant quatre ans d’apprentissage. Même si je n’étais pas sûre d’être faite pour l’armée, j’ai décidé de m’enrôler. J’ai commencé à travailler comme dentiste à part entière à 24 ans et j’avais l’air assez jeune. Il s’est trouvé que mon assistant dentaire de l’époque était un homme. Certains patients croyaient qu’il était le dentiste et moi l’assistante. C’était une erreur faite de bonne foi. En général, je n’ai pas eu l’impression d’être traitée différemment en raison de mon genre. Après avoir fini mon service militaire obligatoire, j’ai eu un cabinet privé pendant quelques années, mais je me suis rendu compte que ce n’était pas pour moi. J’aime la médecine dentaire, mais pas le côté commercial. J’ai donc vendu mon cabinet et suis retournée servir dans les Forces. Au même moment, j’ai décidé de faire une spécialisation. La Dre Elena Hernandez-Kucey et ses quatre enfants. Dre Antonella Trache 30 | 2024 | Numéro 3

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