Volume 11 • 2024 • Numéro 3

«Un jour, je suis entré et j’ai demandé à rencontrer le dentiste, raconte le Dr Antel. On m’a répondu que la clinique n’avait pas encore de dentiste. Par hasard, j’avais 300 cartes de visite dans ma poche, alors je les ai laissées à la réception et ai dit que, si des patients se présentaient avec une urgence dentaire, j’étais disponible et que je pourrais m’occuper d’eux.» Peu de temps après, le Dr Antel voit plus de patients provenant de la clinique sans rendez-vous que de sa propre pratique! «J’ai fini par déménager ma pratique dans la clinique et pendant près d’une décennie j’ai vu des patients sans rendez-vous», précise-t-il. La plupart des patients avaient besoin de traitements urgents. Il n’avait pas de carnet de rendez-vous. Il faisait tout sans rendez-vous, des extractions à la pose de ponts. La clinique était ouverte de 8 h à 23 h, sept jours par semaine. Le Dr Antel vivait à cinq minutes. Alors, si un patient ayant une urgence dentaire se présentait à l’extérieur des heures régulières, il était prêt, de garde et pouvait arriver rapidement. «Je n’ai jamais pensé être heureux de travailler sept jours sur sept, mais je l’étais, confie-t-il. J’ai adoré ça.» De 2007 à 2017, le Dr Antel est formateur clinique en endodontie à l’Université du Manitoba. Il contribue également au programme de mentorat auprès des étudiants de la faculté et est, entre autres, conférencier invité en communication. Après presque 10 ans comme dentiste à la clinique sans rendez-vous, le Dr Antel décide de se consacrer principalement aux traitements esthétiques. «C’était tout à l’opposé de ce que je faisais, mais j’aime la variété», admet-il. Il commence à recruter des associés pour travailler avec lui, puis un partenaire. À partir de ce moment-là, le cabinet se concentre surtout sur les patients craintifs ayant souvent besoin de sédation pour se faire soigner. Ensuite, le Dr Antel se tourne vers les patients qui n’avaient pas vu de dentiste depuis longtemps. «En collaborant avec les patients, j’assurais le rattrapage de leurs soins, je les soignais et j’établissais un plan pour maintenir leur santé buccodentaire, se remémore-t-il. Puis la pandémie est arrivée.» Pour de nombreux dentistes, la pandémie de COVID-19 a bouleversé bien des choses. «Nous avons trouvé un moyen de fonctionner à la reprise des activités, mais le stress était grand pour tout le monde», explique le Dr Antel. Le cabinet, qui comptait un partenaire, est redevenu une pratique en solo. «La transition a été difficile, avoue-t-il. Mais le personnel est fantastique. L’une des assistantes dentaires travaille avec moi depuis plus de 35 ans et l’autre depuis 25 ans. Une hygiéniste qui vient de prendre sa retraite travaillait au cabinet depuis 35 ans, et une autre est rendue à sa 14e année. La réceptionniste qui reste au cabinet est celle qui fait que tout fonctionne. Je sais que tout le monde pense avoir le meilleur personnel du monde, mais le mien l’est vraiment.» Président de l’ADC 2024–2025 Le Dr Antel a obtenu son diplôme de la Faculté de médecine dentaire de l’Université du Manitoba en 1979. LeDr Antel (g.) et son amiMichaelMarr ont présenté leur recherche sur l’anatomie féline à l’expo-sciences deWinnipeg en 1973. Je me demandais parfois : “Pourquoi est-ceque ça fonctionne comme ça?” En faisant partie dumonde associatif, je peux mieux comprendre les choses et j’ai l’impression de pouvoir contribuer à leur amélioration. » 24 | 2024 | Numéro 3

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