Volume 11 • 2024 • Numéro 3

En 2016, le gouvernement fédéral a publié sa Stratégie en matière de saine alimentation afin que les choix les plus sains soient aussi les plus faciles à faire pour la population. Cette stratégie comprend quatre grands axes. Bien que trois de ces axes aient été développés, il reste encore à adopter des limites sur la publicité d’aliments auprès des enfants. L’autorégulation de l’industrie ne protège pas efficacement les enfants contre l’exposition à la publicité de boissons et d’aliments malsains. Il s’est avéré que, dans certains cas, les entreprises au Canada participant au précédent code d’autorégulation faisaient plus de publicités dans les médias destinés aux enfants ou privilégiés par ceux-ci que les entreprises non participantes, et la plupart de leurs publicités (>70 %) faisaient la promotion d’aliments malsains. La coalition Arrêtons la pub destinée aux enfants appuie fortement le projet de loi C-252, une initiative parlementaire coparrainé par la sénatrice Donna Dasko. Ce projet de loi modifie la Loi sur les aliments et drogues en imposant des restrictions sur la publicité de boissons et d’aliments malsains destinés aux enfants de moins de 13 ans. Depuis ledébut des années 1980, leQuébecaune législation pour protéger les enfants de la publicité. Dans cette province, les entreprises ne sont pas autorisées à faire de la publicité auprès des enfants de moins de 13 ans, ce qui a donné des résultats importants. Les enfants y voient moins de publicités de nourriture à la télévision et à l’école qu’ailleurs au Canada. Ces limites ont eu une incidence positive sur l’alimentation en réduisant de 13 % la consommation de nourriture rapide, ce qui équivaut à 16,8 millions de repas de restauration rapide vendus en moins dans cette province. Le Québec a aussi le taux d’obésité le plus faible chez les 5 à 7 ans ainsi que le taux de consommation le plus élevé de fruits et de légumes au Canada. Pour de plus amples informations sur la coalitionArrêtons la pub destinée aux enfants : stopmarketingtokids.ca Les entreprises participant au précédent code d’autorégulation du Canada faisaient plus de publicités dans les médias destinés aux enfants ou privilégiés par ceux-ci que les entreprises non participantes, et la plupart de leurs publicités (>70 %) faisaient la promotion d’aliments malsains. 18 | 2024 | Numéro 3 L’observatoire

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