Volume 11 • 2024 • Numéro 3

Lemagazine de l’Association dentaire canadienne 2024 • Volume 11 • Numéro 3 PM40064661 Dr Joel Antel du Manitoba, Nouveau président de l’ADC Page 22

Responsable des communications Zelda Burt Chef de la rédaction Sean McNamara Rédacteurs-réviseurs Sierra Bellows Gabriel Fulcher Pauline Mérindol Associée aux publications et médias électroniques Rachel Galipeau Concepteur graphique Carlos Castro Publicité Toute demande touchant la publicité doit être adressée à : Peter Greenhough Media Partners Inc. 15, chemin Wade Ancaster (Ontario) L9G 4G1 Publicité imprimée et publicité en ligne : Peter Greenhough pgreenhough@pgmpi.ca 647-955-0060, poste 101 Petites annonces : John Reid jreid@pgmpi.ca 647-955-0060, poste 102 Point de contact de Rachel Galipeau rgalipeau@cda-adc.ca Pour plus d’information, appelez l’ADC (au Canada) au : 1-800-267-6354 Partout ailleurs : 613-523-1770 Courriel : publications@cda-adc.ca cda-adc.ca L’essentiel de l’ADC est publié par l’Association dentaire canadienne dans les deux langues officielles. Entente d’envoi de poste-publications no 40064661. Retour des envois non distribuables aux adresses canadiennes à : Association dentaire canadienne, 1815, promenade Alta Vista, Ottawa (Ontario) K1G 3Y6. Port payé à Ottawa (Ontario). Veuillez aviser l’ADC de tout changement d’adresse à : reception@cda-adc.ca ISSN 2292-7387 (version imprimée) ISSN 2292-7395 (version électronique) © Association dentaire canadienne 2024 Avis de non-responsabilité Les collaborateurs assument l’entière responsabilité de leurs opinions et des faits dont ils font état et ceux-ci n’expriment pas nécessairement les opinions de l’Association dentaire canadienne (ADC). La publication d’une annonce commerciale ne signifie pas nécessairement que l’ADC en appuie ou en endosse le contenu. L’équipe éditoriale se réserve le droit de corriger les textes soumis pour publication dans L’essentiel de l’ADC. De plus, l’ADC ne peut être tenue responsable des erreurs de texte ou de traduction. Le contenu commandité est créé par Peter Greenhough Media Partners Inc., en partenariat avec ses clients. L’équipe éditoriale de L’essentiel de l’ADC n’est en aucun cas impliquée dans sa création. Conseilda’ dministrationde l’ADC Président Dr Joel Antel Dr Stuart MacDonald Nouvelle-Écosse Énoncédemissionde l’ADC L’Associationdentairecanadienne, porte-parole de la profession dentaire auCanada, se voue à la promotion d’une santé buccodentaire optimale, qui est une composante essentielle de la santé générale, ainsi qu’à l’avancement et au leadership d’une profession unifiée. est la publication imprimée officielle de l’ADC, offrant un dialogue entre l’association nationale et la communauté dentaire. Le magazine sert à informer les dentistes au sujet d’actualités, de nouvelles cliniques et d’enjeux pertinents à la profession. Dr Brian Baker Saskatchewan Président désigné Dr Bruce Ward Vice-président Dr Kirk Preston Dr Jerrold Diamond Alberta Dre Mélissa Gagnon-Grenier T.N.-O./Nunavut/Yukon Dr Raymon Grewal Colombie-Britannique Dre Lesli Hapak Ontario Dre Janice Stewart Île-du-Prince-Édouard Dr Marc Mollot Manitoba Dr. Matthew Moore Nouveau-Brunswick Dr Jason Noel Terre-Neuve-et-Labrador 2024 • Volume 11 • Numéro 3 @CdnDentalAssoc canadian-dentalassociation CanadianDental Association cdndentalassoc cdaoasis 3 Numéro 3 | 2024 |

ADCACDA624 Stephanie Hicks, gestionnaire de territoire au Canada Numéro sans frais 888-437-0032, poste 214 shicks@garrisondental.com | www.garrisondental.com © 2024 Garrison Dental Solutions, LLC 150 DeWitt Lane Spring Lake, MI USA 49456 COMMANDEZ MAINTENANT! 888.437.0032 ou communiquez avec votre fournisseur Garrison autorisé. Le choix de la bonne matrice est essentiel... ...pour simplifier les restaurations de classe II. Les bandes fermes de Garrison facilitent considérablement la mise en place des bandes et laissent une plus grande marge d’erreur! Leur secret est simple Les bandes fermes ne sont PAS souples à l’excès. Elles sont très minces (seulement 0,0015 po), mais sont fabriquées à partir d’un revenu plus durable d’acier inoxydable. Cette rigidité accrue facilite grandement la mise en place, même dans les situations les plus difficiles. Les bandes fermes sont parfaites pour • les restaurations dos à dos de classe II’s • les espaces interproximaux étroits • les préparations conservatrices • elles sont compatibles avec N’IMPORTE QUEL anneau matriciel Facilitez vos restaurations de classe II dès aujourd’hui! Bandes matricielles fermes avec la technologie eZ-PlaceMC épaisseur 0,0015” po hauteur>> FXH100 4,3 mm FXH150 4,3 mm avec ext. 5,9 mm FXH175 5,3 mm FXH200 6,1 mm FXH300 6,1 mm avec ext 7,7 mm LA DENTISTERIE INVISIBLE PAR LE DR ANAND

Sommaire Le magazine de l’Association dentaire canadienne 2024 • Volume11 • Numéro 3 L’ADC sur le terrain 7 Le changement ouvre des perspectives 9 Mise à jour sur le Régime canadien de soins dentaires 13 Le Programme de recherche des étudiants cliniciens ADC/Dentsply Sirona à la Conférence dentaire du Pacifique L’observatoire 17 Défendre la santé des enfants 20 En bref Petites annonces 42 Cabinets, postes vacants, divers, index des annonceurs Point de mire 22 Le Dr Joel Antel : Dire oui et ne pas craindre le changement 28 Témoignages de cheffes de file : Les femmes en médecine dentaire 35 Gros plan : Les changements à l’œuvre sur le marché du travail au Canada Dernier hommages 45 Dr Derek Jones 46 Dre Deborah Stymiest Pratico-pratique 38 Composer avec des comportements difficiles 40 Lettre à la rédaction et réponse de l’auteur 35 13 17 22 5 Numéro 3 | 2024 |

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Le changement ouvre des perspectives Depuis mon installation à la présidence de l’ADC en avril, j’ai réfléchi à cette profession que j’adore depuis plus de 40 ans et à l’association que j’ai l’honneur de servir pour la prochaine année. J’aime beaucoup la profession dentaire et mes confrères et consœurs; vous êtes des collègues, des amis et les personnes qui me comprennent le mieux. Nous partageons des défis, des contrariétés et des réussites. Depuis mon investissement au sein des associations dentaires, je pense à l’important travail que nous, les dentistes du Canada, accomplissons chaque jour. Les dernières années ont amené de grands changements dans le monde dentaire qui ont contribué à l’évolution de l’ADC. Durant mon mandat au conseil d’administration, j’ai aussi noté une nouvelle façon de faire. Nous avons réfléchi à nos valeurs et à la manière de les intégrer à notre travail, mais aussi à notre responsabilité environnementale ainsi qu’à la diversité, l’équité et l’inclusion. Nous avons discuté des manières de soutenir les dentistes en début de carrière afin que la profession et ses têtes dirigeantes reflètent la diversité de la population. Bien entendu, le changement et les perturbations des dernières années ont été difficiles, mais ont aussi mené à de nouvelles perspectives. Au cours de l’année à venir, j’aimerais prendre le temps de bien mettre en avant nos valeurs de base. Nous pouvons les appliquer à quelque chose d’aussi simple qu’une politique sur les déplacements : Comment entretenir de solides relations avec la communauté de la santé buccodentaire tout en limitant notre empreinte écologique? Elles pourraient aussi servir à définir quelque chose d’aussi complexe qu’un avenir de la profession qui favorise la relation entre l’environnement et la santé humaine. L’annonce du Régime canadien de soins dentaires (RCSD) a transformé les relations entre les associations dentaires provinciales et territoriales (ADPT) et l’ADC. Au lieu de fonctionner isolément, nous avons véritablement concerté nos efforts. Plus que jamais, nous pouvons envisager nos objectifs communs, déterminer un plan d’action et appuyer ceux d’entre nous qui sont en mesure d’obtenir les meilleurs résultats. Je souhaite que ce nouveau paradigme perdure. Le Dr Aaron Burry, directeur général de l’ADC, a utilisé une métaphore pour décrire notre relation. Il y a deux pistes parallèles à l’aéroport; elles pointent dans la même direction, sont reliées au terminal principal, mais ne se coupent pas. L’ADC, en tant qu’association nationale, sert au mieux nos objectifs communs au niveau politique et tient le gouvernement fédéral informé des grands dossiers qui nous touchent. Les ADPT, qui représentent directement les membres, servent nos objectifs communs en s’occupant des détails concrets du fonctionnement et de la mise en œuvre du RCSD. On me demande parfois pourquoi les associations dentaires ont encore de l’importance. Je donne toujours des avantages tangibles et intangibles comme réponse. Notre action concertée pour améliorer le RCSD a permis de donner un caractère concret à une bonne part des avantages, semblent-ils intangibles : il n’a jamais été aussi important d’agir comme porte-parole national de la profession dentaire et de représenter l’expertise des dentistes auprès du gouvernement fédéral. La version originale du RCSD avait des défauts. Nous les avons signalés dès le début pour aider le gouvernement à les corriger. Cela n’a été possible que parce que l’ADC et les ADPT ont mis leurs forces en commun. Récemment, j’ai donné une conférence au congrès d’une association provinciale. J’ai téléphoné à l’avance pour savoir ce que les dentistes de cette province voulaient savoir, quelles étaient leurs préoccupations et ce qui les intéressait. Je veux placer le travail de l’ADC dans le contexte des besoins particuliers des dentistes et de ce qu’ils vivent. Notre objectif consiste à établir des relations solides entre les organisations, des relations qui sont plus que la somme de nos relations individuelles. Mot du président Dr Joel Antel president@cda-adc.ca 7 Numéro 3 | 2024 | L’ADC sur le terrain

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Le point sur le Régime canadien de soins dentaires Le 1er mai 2024, plus d’un million d’aînés ont pu commencer à recevoir des soins buccodentaires en étant assurés par le Régime canadien de soins dentaires (RCSD). Ce même jour, les personnes âgées de 65 ans et plus ont pu commencer à faire une demande d’adhésion au RCSD en ligne grâce à un nouvel outil. À la mi-mai, la SunLife avait traité plus de 90000 demandes de remboursement et près de 10000 fournisseurs de soins s’étaient inscrits pour participer au RCSD. À ce jour, près de 2 millions d’aînés ont vu leur demande d’adhésion approuvée. Santé Canada estime que le programme pourrait finir par compter quelque 9 millions de membres. Les enfants de moins de 18 ans et les adultes ayant un certificat valide pour le crédit d’impôt pour personnes handicapées pourront demander d’adhérer au RCSD à compter de juin 2024. «Les dentistes de tout le pays sont convaincus de la vocation de ce programme fédéral, et nous reconnaissons les progrès faits par le gouvernement à ce jour pour améliorer le RCSD, mais des lacunes importantes subsistent pour répondre adéquatement aux besoins des patients et des dentistes», a déclaré le Dr Joel Antel, président de l’ADC, dans un communiqué de presse du 1er mai. Depuis plusieurs mois, l’ADC et les associations dentaires provinciales et territoriales (ADPT) relayent les préoccupations des dentistes au gouvernement fédéral. Pour que le RCSD fonctionne et que les patients qui demandent d’y adhérer puissent trouver un dentiste, les fournisseurs de soins buccodentaires doivent le soutenir. À la mi-avril, Santé Canada a émis un communiqué précisant qu’à partir du 8 juillet 2024, si des fournisseurs de soins buccodentaires avaient choisi de ne pas participer pleinement au RCSD en signant une entente, ils pourraient tout de même offrir des soins aux patients couverts par le RCSD et demander un remboursement au cas par cas. Cette «autre voie» leur permettra ainsi de demander directement à la SunLife le remboursement des soins buccodentaires fournis aux membres du RCSD. Dans le même communiqué, Santé Canada a tenté d’aborder la question de l’autorisation préalable et des soins d’urgence : «Il n’y a pas de limites aux examens d’urgence dans le cadre du Régime, et presque tous les services qui pourraient être effectués en urgence ne nécessitent pas d’autorisation préalable.» Santé Canada dit vouloir continuer à travailler Les dentistes de tout le pays sont convaincus de la vocation de ce programme fédéral, mais des lacunes importantes subsistent pour répondre adéquatement aux besoins des patients et des dentistes. 9 Numéro 3 | 2024 |

Dans sa forme actuelle, le RCSD exige que les dentistes obtiennent des autorisations ou soumettent des demandes d’autorisation préalable pour de nombreux types de traitement, ce qui, selon l’ADC, ne devrait jamais faire partie de la prestation de soins médicalement requis. avec les associations dentaires pour déterminer où des améliorations supplémentaires aux exigences d’autorisation préalable pourraient être utiles pour les participants au RCSD ayant des besoins particuliers de longue date. «Nous voulons que ce programme fonctionne comme les autres régimes de soins dentaires, et nous examinons les sujets de préoccupation avec le gouvernement fédéral, explique le Dr Aaron Burry, directeur général de l’ADC. Nous nous inquiétons quant aux attentes du public à l’égard du programme. Le RCSD ne fournit pas de soins dentaires gratuits alors que de nombreux Canadiens ont l’impression que c’est le cas. De plus, le calendrier des services initiaux lancé à ce jour permet aux gens d’accéder à une partie des soins dont ils ont besoin, mais pas à tous. Certains patients devront attendre jusqu’à la fin de l’automne pour obtenir certains services nécessitant une autorisation préalable.» Dans sa forme actuelle, le RCSD exige que les dentistes obtiennent des autorisations ou soumettent des demandes d’autorisation préalable pour de nombreux types de traitement, ce qui, selon l’ADC, ne devrait jamais faire partie de la prestation de soins médicalement requis. L’ADC félicite legouvernement fédéral d’avoir facilité l’accès aux soins grâce au RCSD, mais elle demande davantage de précisions, en particulier sur les modalités auxquelles devront se soumettre les dentistes et sur le niveau de services qui sera autorisé au préalable pour répondre aux besoins des patients. L’ADC et les ADPT reconnaissent les efforts du gouvernement fédéral pour améliorer l’accès aux soins, mais elles souhaitent que le RCSD permette des soins buccodentaires complets et des traitements sans contraintes. L’ADC, qui compte des dentistes d’un océan à l’autre, continuera de poursuivre cet objectif dans l’intérêt de la population canadienne. 10 | 2024 | Numéro 3

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Le Programme de recherche des étudiants cliniciens ADC/Dentsply Sirona à la CDP Le Programme de recherche des étudiants cliniciens ADC/Dentsply Sirona, un concours national de recherche étudiante qui existe depuis 1971, donne à des étudiants de premier cycle des dix facultés de médecine dentaire du Canada l’occasion de présenter leurs travaux de recherche devant un jury compétent et d’autres participants. Cette année, le programme s’est déroulé lors de la Conférence dentaire du Pacifique (CDP), qui a eu lieu à Vancouver en mars. Pour les étudiants cliniciens, il est intéressant de notamment être invités au dîner annuel de l’Académie Pierre Fauchard (APF) durant lequel ils reçoivent chacun une bourse d’études de 1000 $. Depuis de nombreuses années, l’APF joue un rôle névralgique dans le succès de ce concours en accordant de généreuses contributions financières à la recherche étudiante par l’entremise de sa Fondation en faveur de la santé buccodentaire. Dentsply Sirona commandite et organise la cérémonie de remise des prix durant laquelle les lauréats reçoivent 2000 $ pour la première place et 1000 $ pour la seconde. Angélique Thibault de l’Université de Montréal a remporté le premier prix et Keng-Shuo (Alex) Pi de l’Université Western le second prix. Les lauréats de cette année avaient mené des recherches très diverses. «C’est toujours compliqué pour les juges de choisir des gagnants parce que les sujets de recherche sont tellement différents qu’il est difficile de les comparer, estime le Dr Benoit Soucy, directeur du savoir de l’ADC et l’un des juges de cette année. Les candidats qui ont remporté les deux premières places sont un bon exemple de ce défi : comment comparer une revue systématique de la littérature sur l’utilisation de l’hypnose contre la douleur à une recherche sur le développement de matériaux d’implants innovants?» 13 Numéro 3 | 2024 |

Première place : Angélique Thibault, Université de Montréal et de rencontrer des dentistes ayant des carrières hors des sentiers battus. Elle est heureuse d’avoir pu assister à la CDP, le plus grand congrès de médecine dentaire du pays, et a beaucoup aimé l’expérience. « Par cette présentation, j’ai pu partager le fruit de ma recherche et faire reconnaître l’importance de mes résultats. Ce prix va aider à faire passer ma recherche à la prochaine étape parce que mes superviseurs et moi espérons en publier les résultats prochainement », annonce Angélique Thibault. LaDreHeather Carr, présidente sortante de l’ADC, a remis son premier prix à AngéliqueThibault, de l’Université deMontréal. Angélique Thibault (DDS 2026) a remporté la première place pour sa recherche sur l’inclusion de la pratique factuelle de l’hypnose en médecine dentaire. Elle cherchait à produire un résumé concis de la recherche publiée dans PubMed et à dégager les domaines où il y avait des données probantes en faveur de l’hypnose clinique. Lorsqu’elle a décidé de faire des études en médecine dentaire, elle n’a jamais imaginé qu’elle se lancerait dans la recherche; elle s’était d’abord concentrée sur les aspects pratiques, cliniques et médicaux de la profession. Son initiation à la recherche a éveillé sa curiosité et lui a ouvert de nouvelles portes. «En participant à ce programme, j’ai pu améliorer mes capacités de communication et de synthèse afin de présenter mon projet de recherche sur l’intégration de l’hypnose en médecine dentaire, explique-t-elle. Je tiens à remercier mes superviseurs, la Dre Nathalie Rei et Dr Pierre Rainville, qui m’ont aidée tout au long de mes travaux de recherche. Je suis contente que ma participation au concours ait élargi le champ de mes recherches, afin de promouvoir une approche globale des soins aux patients. » Ce programme lui a donné une forte envie de contribuer à l’amélioration de la santé et du bien-être des patients grâce à des méthodes de soins complémentaires et attentionnées en médecine dentaire. Le concours lui a aussi permis d’échanger avec les étudiants d’autres facultés de médecine dentaire L’ADC et Dentsply Sirona sont partenaires de ce programme depuis les débuts et travaillent de concert pour motiver et récompenser de jeunes esprits brillants qui se penchent sur de nouvelles approches pour répondre à un large éventail de troubles de santé buccodentaire. Le programme vise à «stimuler les idées, à améliorer la communication et, surtout, à accroître l’engagement des étudiants dans l’avancement de la profession dentaire». (De gauche àdroite)DrBenoit Soucy, directeur du savoir de l’ADCet juge du concours de cette année;AngéliqueThibault; DrMitchTaillon, ancienprésident de l’ADCégalement juge du concours. 14 | 2024 | Numéro 3

Deuxième place : Keng-Shuo (Alex) Pi, Université Western Alex Pi (DDS 2026) remporté la deuxième place pour ses travaux dans le cadre d’une étude pilote sur l’effet du temps de mélange planétaire sur la microstructure du composite céramique 3Y-TZP/TiO2 pour l’installation d’implants dentaires. «Avant d’entrer en médecine dentaire, j’ai étudié la chimie et j’ai obtenu un baccalauréat et une maîtrise à l’Université de la ColombieBritannique, raconte Alex Pi. C’est là que j’ai eu la piqûre des sciences et de la recherche.» Après sa première année en médecine dentaire, la recherche lui manquait quand il était au laboratoire. Au terme d’un programme de recherche d’été, il a présenté ses travaux lors de la Journée Schulich sur la recherche en médecine dentaire et a remporté le Prix de l’exposé exceptionnel d’un étudiant de premier cycle. Ce prix l’a amené à participer au Programme de recherche des étudiants cliniciens à la CDP. «J’étais ravi parce que je trouvais la possibilité de représenter mon école et d’entrer en contact avec d’autres personnes de toutes les facultés de médecine dentaire du Canada très spéciale. Parler à des personnes de partout au Canada qui s’intéressent comme moi à la recherche a été pour moi une occasion unique et fascinante, avoueAlex Pi.Avant le concours, je n’avais pas de grandes attentes. J’étais simplement satisfait de pouvoir présenter ma recherche sur la scène nationale aux côtés d’autres chercheurs talentueux.» Ce concours lui a donné de nouvelles idées et de nouvelles perspectives à explorer. «La rétroaction des juges m’a poussé à réfléchir à d’autres directions que je n’avais pas envisagées pour mon projet actuel, explique-t-il. J’ai aussi trouvé intéressant d’en apprendre davantage sur l’expérience des gens et sur leur propre parcours à la faculté de médecine dentaire. Les facultés sont toutes différentes et leur programme n’est pas le même, ce qui fait qu’il était stimulant de découvrir comment les interventions s’enseignent dans les divers cours.» «J’aimerais remercier toutes les personnes qui ont rendu ces travaux de recherche possibles, souligne Alex Pi. Je pense notamment aux Dres Sheila Butler et Anelyse Found et à d’autres professeurs, dont le Dr Gregory Jensen.» LaDre Lisa Bentley (au centre), administratrice canadienne de l’Académie Pierre Fauchard (APF), a remis à chaque étudiant clinicien une bourse d’études de 1000 $, offerte par la Fondation pour la santé buccodentaire de l’APF. LaDreCarr avec Alex Pi de l’École demédecine dentaire et d’odontologie Schulich de l’Université de l’Ouest de l’Ontario (UniversitéWestern), le lauréat du deuxième prix de cette année. 15 Numéro 3 | 2024 |

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Défendre la santé des enfants L’ADC siège au comité directeur de la coalition Arrêtons la pub destinée aux enfants et s’est engagée à en soutenir la mission, qui consiste à favoriser des limites sur la publicité d’aliments et de boissons riches en sel, en sucre ou en gras saturés qui s’adresse aux enfants. «Étant donné le lien entre le sucre alimentaire et la carie dentaire, cet effort s’inscrit naturellement dans les objectifs de la profession dentaire qui consistent à améliorer la santé buccodentaire au Canada, précise Riti Bhandari, conseillère sur les politiques à l’ADC. Nous savons aussi qu’une bonne santé buccodentaire durant l’enfance joue en faveur de la santé buccodentaire à l’âge adulte. Il y a un lien inextricable entre la santé buccodentaire et la santé globale; en travaillant avec une coalition de professions et de parties prenantes du domaine de la santé pour améliorer l’alimentation en limitant la publicité de boissons et d’aliments malsains ciblée sur les enfants, nous pourrions changer le cours des choses, non seulement du point de vue de la santé des dents des enfants à court terme, mais aussi pour la santé et le bien-être tout au long de la vie.» En 2014, la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC et la Childhood Healthy Living Foundation ont tenu des consultations à l’échelle du Canada en vue de formuler des recommandations de politiques consensuelles fondées sur des données probantes pour améliorer la santé des enfants grâce à l’alimentation. Ces recommandations, qui ont été le fondement de la coalition, s’inspirent d’une recommandation de 2010 de l’Organisation mondiale de la santé appelant les pays à agir pour réduire la quantité effrénée de publicités d’aliments et de boissons et leur emprise sur les enfants. Cette mission trouve racine dans des statistiques alarmantes : z au Canada, la consommation d’aliments ultratransformés est la plus élevée chez les enfants de 9 à 13 ans et représente près de 60 % des calories de leur alimentation. z une alimentation riche en produits ultratransformés ou en boissons sucrées est associée à un risque accru de maladies cardiovasculaires, d’accidents vasculaires cérébraux, de diabète, de cancer, de caries dentaires et de mortalité précoce à l’âge adulte. z pour la seule année 2019, les facteurs de risque liés à l’alimentation ont contribué à 36000 décès au Canada. z les enfants au Canada sont régulièrement bombardés de publicités d’aliments riches en sel, en sucre ou en gras saturés dans divers médias et contextes. z les enfants sont particulièrement vulnérables à la publicité parce que leur cerveau est encore en développement. z le Canada accuse du retard par rapport à d’autres pays qui imposent des limites similaires sur la publicité ciblée sur les enfants. 17 Numéro 3 | 2024 |

En 2016, le gouvernement fédéral a publié sa Stratégie en matière de saine alimentation afin que les choix les plus sains soient aussi les plus faciles à faire pour la population. Cette stratégie comprend quatre grands axes. Bien que trois de ces axes aient été développés, il reste encore à adopter des limites sur la publicité d’aliments auprès des enfants. L’autorégulation de l’industrie ne protège pas efficacement les enfants contre l’exposition à la publicité de boissons et d’aliments malsains. Il s’est avéré que, dans certains cas, les entreprises au Canada participant au précédent code d’autorégulation faisaient plus de publicités dans les médias destinés aux enfants ou privilégiés par ceux-ci que les entreprises non participantes, et la plupart de leurs publicités (>70 %) faisaient la promotion d’aliments malsains. La coalition Arrêtons la pub destinée aux enfants appuie fortement le projet de loi C-252, une initiative parlementaire coparrainé par la sénatrice Donna Dasko. Ce projet de loi modifie la Loi sur les aliments et drogues en imposant des restrictions sur la publicité de boissons et d’aliments malsains destinés aux enfants de moins de 13 ans. Depuis ledébut des années 1980, leQuébecaune législation pour protéger les enfants de la publicité. Dans cette province, les entreprises ne sont pas autorisées à faire de la publicité auprès des enfants de moins de 13 ans, ce qui a donné des résultats importants. Les enfants y voient moins de publicités de nourriture à la télévision et à l’école qu’ailleurs au Canada. Ces limites ont eu une incidence positive sur l’alimentation en réduisant de 13 % la consommation de nourriture rapide, ce qui équivaut à 16,8 millions de repas de restauration rapide vendus en moins dans cette province. Le Québec a aussi le taux d’obésité le plus faible chez les 5 à 7 ans ainsi que le taux de consommation le plus élevé de fruits et de légumes au Canada. Pour de plus amples informations sur la coalitionArrêtons la pub destinée aux enfants : stopmarketingtokids.ca Les entreprises participant au précédent code d’autorégulation du Canada faisaient plus de publicités dans les médias destinés aux enfants ou privilégiés par ceux-ci que les entreprises non participantes, et la plupart de leurs publicités (>70 %) faisaient la promotion d’aliments malsains. 18 | 2024 | Numéro 3 L’observatoire

#1 en termes de performance Les fonds du CDSPI, classés 1.800.561.9401 cdspi.com/fr/placements/ Parlez à un conseiller Performance des gammes de fonds distincts, 2023* Créé par des dentistes, le CDSPI est un organisme sans but lucratif qui vous aide à protéger ce qui compte et à faire fructifier votre patrimoine. * Source : Morningstar Direct 1Catherine HARRIS, « Seg funds struggled through another difficult year », Investment Executive, 11 mars 2024. ** Les fonds distincts sont régis par les réglementations relatives à l’assurance-vie et, lorsqu’un bénéficiaire privilégié est désigné, ces fonds peuvent offrir une protection contre les créanciers. • Des frais abordables sur une gamme diversifiée de fonds • Une gestion des investissements de classe mondiale • Mise à l’abri des créanciers** • Des conseils spécialisés de la part de planificateurs financiers agréés salariés du CDSPI Services consultatifs Inc.

EN BREF Budget fédéral de 2024 et réformes de l’imposition sur les gains en capital Le 16 avril, le gouvernement fédéral a déposé le Budget de 2024 : Une chance équitable pour chaque génération. M. Lucas Veiga, responsable des relations gouvernementales et des politiques de l’ADC, a été interviewé [en anglais] dans le siteWeb CDAOasis pour aborder certaines mesures précises du budget qui pourraient avoir une incidence sur la médecine dentaire, notamment l’élargissement du programme d’exonération de remboursement des prêts et une augmentation du taux d’exclusion de l’impôt sur les gains en capital. L’ADC s’est également associée à MNP pour effectuer une évaluation technique de l’incidence générale des réformes de l’impôt sur les gains en capital sur les dentistes. Voici les principaux points saillants de l’évaluation de MNP : • Pour un dentiste, la modification du taux d’inclusion des gains en capital est importante, car elle peut faire augmenter le paiement d’un montant d’impôt sur le revenu lorsque des gains en capital sont réalisés au moment de la vente d’actifs. • Le montant de l’exonération cumulative de gains en capital (ECGC) passera de 1 016 000 million de dollars à 1,25 million de dollars de gains en capital admissibles. Dans les cas où un dentistepourrait vendre ses actions d’une sociétéprofessionnelle et utiliser l’ECGC, les propositions du budget de 2024 créent des situations dans lesquelles le dentiste et les membres de sa famille peuvent sauver de l’impôt sur le revenu. En mai, le CDSPI et MNP ont organisé un webinaire afin d’examiner les modifications de la règle sur les gains en capital de manière approfondie et de ce qu’elles signifient pour les dentistes. Plus de 500 dentistes de tout le pays y ont participé et un enregistrement de ce webinaire est disponible [en anglais] à l’adresse suivante : bit.ly/44JxIQg Pour lire l’évaluation complète de MNP [en anglais], qui comprend des exemples fondés sur des scénarios, voir bit.ly/4bt6UWJ. Pour de plus amples renseignements sur le budget de 2024, voir [en anglais] bit.ly/3UOhnGM. Le Dr Robert Schroth, professeur aux départements de science dentaire préventive et de pédiatrie et de santé des enfants de la faculté des sciences de la santé Rady de l’Université du Manitoba, a été nommé au sein de la cohorte 2024 des chaires de recherche appliquée en santé publique (CRASP). Le Dr Schroth, en exécutant son projet de recherche intitulé Assurer l’accès équitabledes jeunes enfants aux soins buccodentaires au Canada, poursuit l’objectif d’améliorer la santé buccodentaire des jeunes enfants en mettant l’accent sur les façons d’améliorer l’accès à l’évaluation précoce des risques, à la prévention et aux soins de santé buccodentaire, en particulier dans le cas les enfants composant avec des inégalités sociales et économiques, et le faible accès aux soins de santé buccodentaire. Le Dr Schroth est un clinicien-chercheur en médecine dentaire qui pratique dans deux cliniques communautaires du centre de Winnipeg. Ses recherches portent sur quatre sousthèmes : 1) les liens entre la santé buccodentaire chez l’enfant en bas âge et son bien-être; 2) l’épidémiologie de la carie précoce de l’enfance (CPE); 3) la promotion de la santé buccodentaire dès la petite enfance ainsi que la prévention et la gestion de la CPE; et 4) l’accès aux soins. Le Dr Robert Schroth nommé à une chaire de recherche appliquée en santé publique Voir : bit.ly/3QAld3I Grâce au financement des Instituts de recherche en santé du Canada et de l’Agence de la santé publique du Canada, le programme des CRASP a été mis en place en 2008 pour appuyer la création de solutions de santé publique fondées sur les meilleures données scientifiques disponibles. 20 | 2024 | Numéro 3

Le Dr Hugo Ciaburro a été nommé doyen de la Faculté de médecine dentaire de l’Université de Montréal et exécutera un mandat de cinq ans débutant le 1er juin 2024. Vice-doyen associé aux affaires cliniques depuis 2018, le Dr Ciaburro est professeur au département de restauration de la Faculté de médecine dentaire de l’Université de Montréal. Il a auparavant occupé les postes de secrétaire de faculté, de doyen associé aux affaires étudiantes et de chef du département clinique de dentisterie opératoire de la faculté. «Grâce à son expertise clinique reconnue, son leadership international dans le domaine, son profond attachement à la faculté et sa connaissance approfondie de la communauté de la médecine dentaire, le Dr Ciaburro contribuera au développement de notre faculté de médecine dentaire en qualité de chef de file mondial de l’éducationet de la rechercheen santébuccodentaire», a déclaré Daniel Jutras, recteur de l’Université de Montréal, par voie de communiqué. Le Dr Ciaburro est un spécialiste des prothèses fixes et amovibles et de la restauration soutenue par des implants. Il est Le Dr Hugo Ciaburro est un des nouveaux doyens à l’Université de Montréal membre du Collège royal des chirurgiens dentistes du Canada, membre et mentor de l’ Academy of Richard V. Tucker Study Clubs et membre de l’ American Academy of Gold Foil Operators. Un examen systématique mis à jour a examiné les données scientifiques liées à la contamination des brosses à dents, et ses conclusions constituent un rappel désagréable pour vos patients. L’examen, publié dans le International Journal of Dental Hygiene, portait sur 15 études, dont huit essais contrôlés randomisés, six études transversales et une étude expérimentale in vitro. Quelles sont lesconclusions?Lesbrossesàdents sont contaminées par des bactéries orales après la première utilisation et les niveaux augmentent au fur et à mesure de l’utilisation. L’utilisation d’un couvercle en plastique sur la brosse augmente la contamination, car les soies sont moins susceptibles de sécher. Le fait de garder les brosses à dents près d’une toilette augmente la contamination bactérienne. Les soies au charbon montrent une contamination bactérienne moins grave, mais davantage d’essais contrôlés randomisés sont nécessaires. Le rinçage des brosses à dents après utilisation au moyen d’un rince-bouche à base de chlorhexidine permet de maintenir au minimum la quantité de bactéries. Que trouve-t-on sur une brosse à dents? Voir [en anglais] : bit.ly/3JOx9eu Les responsables de Service Canada ont déclaré être informésd’escroqueries liéesauRégimecanadiendesoins dentaires (RCSD) qui pourraient cibler les personnes âgées. Il y a eu des signalements de communications frauduleuses tentant d’extraire des renseignements personnels auprès des gens, comme des renseignements bancaires ou des numéros d’assurance sociale. Service Canada rappelle aux gens que l’organisme ne demandera jamais à des particuliers d’effectuer une transaction financière en cliquant sur un lien dans un courriel ou un message texte. Si vos patients s’inquiètent de la légitimité des communications qu’ils peuvent avoir reçues au sujet du RCSD, ils peuvent communiquer avec Service Canada au 1-800-622-6232 ou consulter l’adresse bit.ly/4dtvt7H. Escroqueries associées au RCSD 21 Numéro 3 | 2024 |

Dr Joel Antel de Winnipeg (assis, au centre) avec sa famille. 22 | 2024 | Numéro 3

Le Dr Joel Antel : Dire oui et ne pas craindre le changement Président de l’ADC 2024–2025 «Mes parents m’ont montré comment m’investir activement dans ce qui se passe dans le monde», affirme le Dr Joel Antel, nouveau président de l’ADC pour l’exercice 2024-2025. Sa mère, enseignante de maternelle, puis mère au foyer, a pleinement participé aux efforts pour bâtir sa collectivité et amasser des fonds. Son père, un vétéran de la Deuxième Guerre mondiale, a débuté sa carrière en tant que comptable à Winnipeg, au Manitoba, à la fin des années 1940. «Il a commencé dans un cabinet de trois personnes et a fini par créer une entreprise nationale avec des liens internationaux. Il s’est pleinement investi dans sa profession», indique le Dr Antel. Son père s’est investi au sein de conseils d’administration tant au niveau local qu’au niveau national de l’Institut des comptables agréés. Il a aussi occupé des postes de direction de bien des organismes communautaires. «C’est comme si j’avais appris tout naturellement qu’il était important de rendre service et de s’investir dans sa collectivité», estime le Dr Antel. Pour ses collègues dentistes qui veulent une vie professionnelle épanouie, le Dr Antel a un conseil : «Continuez tout bonnement à dire oui. Si vous voulez participer à des efforts intéressants et utiles, dites simplement oui et allez-y.» Au cours de ses 40 ans de carrière, le Dr Antel a expérimenté de nouvelles idées et n’a pas craint le changement. Il a eu un mentor formidable et, à son tour, il a aidé d’autres dentistes à réussir. Chaque fois que de nouvelles occasions se présentaient, il répondait oui. Carrière Après l’obtention de son diplôme de médecine dentaire en 1979, le Dr Antel se joint au cabinet de Winnipeg du Dr Alan Diner, qui avait enseigné à temps partiel à l’Université du Manitoba. «Lorsque j’ai commencé à exercer, j’ai emmené avec moi la Faculté de médecine dentaire du Manitoba, plaisante-t-il. Le Dr Diner avait eu son diplôme de cette même faculté en 1943. Alors, bien entendu, il enseignait la chirurgie, mais aussi l’endodontie préclinique et clinique, la dentisterie restauratrice et la prosthodontie fixe et amovible.» Le Dr Antel loue par la suite une pièce dans le cabinet du Dr Diner et exerce avec lui pendant les cinq premières années de sa carrière. «Mais durant ces années, j’ai probablement passé la moitié de mon temps à exercer et l’autre moitié à me tenir à ses côtés pour apprendre de lui, assure le Dr Antel. Il était certes un mentor en médecine dentaire, mais il m’a aussi appris comment traiter les gens et leur expliquer l’importance de la médecine dentaire. Je lui suis très reconnaissant. D’ailleurs, ma femme et moi sommes toujours amis avec ses enfants.» En 1984, le Dr Antel remarque un nouveau dispensaire sans rendez-vous près de son cabinet. À l’époque, les services de ce genre étaient relativement nouveaux dans le système de santé canadien, et cette clinique indiquait dans sa vitrine qu’il y avait un «dentiste» et d’autres professionnels de la santé. 23 Numéro 3 | 2024 |

«Un jour, je suis entré et j’ai demandé à rencontrer le dentiste, raconte le Dr Antel. On m’a répondu que la clinique n’avait pas encore de dentiste. Par hasard, j’avais 300 cartes de visite dans ma poche, alors je les ai laissées à la réception et ai dit que, si des patients se présentaient avec une urgence dentaire, j’étais disponible et que je pourrais m’occuper d’eux.» Peu de temps après, le Dr Antel voit plus de patients provenant de la clinique sans rendez-vous que de sa propre pratique! «J’ai fini par déménager ma pratique dans la clinique et pendant près d’une décennie j’ai vu des patients sans rendez-vous», précise-t-il. La plupart des patients avaient besoin de traitements urgents. Il n’avait pas de carnet de rendez-vous. Il faisait tout sans rendez-vous, des extractions à la pose de ponts. La clinique était ouverte de 8 h à 23 h, sept jours par semaine. Le Dr Antel vivait à cinq minutes. Alors, si un patient ayant une urgence dentaire se présentait à l’extérieur des heures régulières, il était prêt, de garde et pouvait arriver rapidement. «Je n’ai jamais pensé être heureux de travailler sept jours sur sept, mais je l’étais, confie-t-il. J’ai adoré ça.» De 2007 à 2017, le Dr Antel est formateur clinique en endodontie à l’Université du Manitoba. Il contribue également au programme de mentorat auprès des étudiants de la faculté et est, entre autres, conférencier invité en communication. Après presque 10 ans comme dentiste à la clinique sans rendez-vous, le Dr Antel décide de se consacrer principalement aux traitements esthétiques. «C’était tout à l’opposé de ce que je faisais, mais j’aime la variété», admet-il. Il commence à recruter des associés pour travailler avec lui, puis un partenaire. À partir de ce moment-là, le cabinet se concentre surtout sur les patients craintifs ayant souvent besoin de sédation pour se faire soigner. Ensuite, le Dr Antel se tourne vers les patients qui n’avaient pas vu de dentiste depuis longtemps. «En collaborant avec les patients, j’assurais le rattrapage de leurs soins, je les soignais et j’établissais un plan pour maintenir leur santé buccodentaire, se remémore-t-il. Puis la pandémie est arrivée.» Pour de nombreux dentistes, la pandémie de COVID-19 a bouleversé bien des choses. «Nous avons trouvé un moyen de fonctionner à la reprise des activités, mais le stress était grand pour tout le monde», explique le Dr Antel. Le cabinet, qui comptait un partenaire, est redevenu une pratique en solo. «La transition a été difficile, avoue-t-il. Mais le personnel est fantastique. L’une des assistantes dentaires travaille avec moi depuis plus de 35 ans et l’autre depuis 25 ans. Une hygiéniste qui vient de prendre sa retraite travaillait au cabinet depuis 35 ans, et une autre est rendue à sa 14e année. La réceptionniste qui reste au cabinet est celle qui fait que tout fonctionne. Je sais que tout le monde pense avoir le meilleur personnel du monde, mais le mien l’est vraiment.» Président de l’ADC 2024–2025 Le Dr Antel a obtenu son diplôme de la Faculté de médecine dentaire de l’Université du Manitoba en 1979. LeDr Antel (g.) et son amiMichaelMarr ont présenté leur recherche sur l’anatomie féline à l’expo-sciences deWinnipeg en 1973. Je me demandais parfois : “Pourquoi est-ceque ça fonctionne comme ça?” En faisant partie dumonde associatif, je peux mieux comprendre les choses et j’ai l’impression de pouvoir contribuer à leur amélioration. » 24 | 2024 | Numéro 3

Monde associatif dentaire Le Dr Antel a changé de style de pratique à plusieurs reprises. «J’ai monté une pratique, je l’ai complètement repensé, puis j’ai recommencé, explique le Dr Antel. À l’époque, j’avais tout consigné par écrit pour essayer d’y voir clair.» Cet effort a mené à deux choses : un manuel sur la gestion d’un cabinet dentaire et une trousse de tout le matériel nécessaire à la gestion d’un cabinet, y compris des dépliants pour les patients, des lettres, des formulaires pour le calcul de la couverture d’assurance. «Uneconnaissancequi siégeaitaucomitédescommunications de l’Association dentaire duManitoba (ADM) m’a appelé pour me demander quel matériel j’aimerais que mon association produise sur l’exploitation d’un cabinet dentaire, se souvient le Dr Antel. Je lui ai dit ce que j’avais déjà créé et c’est ainsi que j’ai été invité à me joindre au comité des communications de l’ADM.» Le Dr Antel se joint au comité au début des années 1990 et finit par en assurer la présidence, une fonction qu’il occupe jusqu’en 2017. Les ressources compilées par le Dr Antel ont servi de fondement à son livre AGuide toDental PracticeManagement and Marketing for New and Established Practitioners publié en 1994 et revu en 2005. Le Dr Antel a continué de s’investir dans l’ADM; il s’est joint au conseil d’administration en 2006. «J’aime faire partie du monde associatif dentaire parce que ça me permet d’avoir une vue d’ensemble et d’examiner les raisons pour lesquelles les choses fonctionnent comme elles fonctionnent, indique-t-il. Avant, je trouvais des solutions aux irritants dans ma pratique, mais je me demandais parfois : “Pourquoi est-ce que ça fonctionne Invitation au 50e anniversaire du Dr Antel qui montre le petit Joel à l’âge de 4 ans. Le Dr Antel et sa femme Bonnie à l’aérodrome de St. Andrews, près de Winnipeg. comme ça?” En faisant partie du monde associatif, je peux mieux comprendre les choses et j’ai l’impression de pouvoir contribuer à leur amélioration. » En 2011, le Dr Antel prend la présidence de l’ADM : «À l’époque, Ross McIntyre était directeur général. Il travaillait pour l’association depuis plus de 40 ans. Il a pris sa retraite cette année-là et Rafi Mohammed, qui était à la direction des services aux membres, est devenu directeur général. Les deux étaient fantastiques. Ils ne m’ont pas dit quoi faire ni essayer de me mettre à leur main. Ils m’ont plutôt soutenu pendant que je cherchais comment m’intégrer dans mon rôle. J’ai vraiment aimé cette année-là.» 25 Numéro 3 | 2024 |

une des choses dont je suis le plus fier.» En 2016, le Dr Antel participe aussi à la création de la Fondation dentaire du Manitoba, qui amasse des fonds pour financer des programmes fournissant des soins dentaires à des personnes qui ne pourraient autrement pas avoir accès à des soins. En 2017, le Dr Antel entre au conseil d’administration de l’ADC. «De la même manière que je voulais savoir comment les choses fonctionnaient au niveau provincial, je souhaitais en savoir plus sur la manière dont les dossiers étaient traités à l’échelle nationale. L’ADC s’y prenait différemment de l’ADM à certains égards, notamment en ce qui a trait aux communications, mon secteur d’expertise. Alors, je voulais voir quelles étaient les différences et si je pouvais améliorer les choses.» Le Dr Antel explique que la pandémie a eu des résultats inattendus pour l’ADC. «Quand la COVID a frappé, il y avait un grand enjeu qui nous mobilisait et tout le monde devait être “sur le pont”. Nous devions trouver une façon de collaborer efficacement pour affronter une crise. En tant qu’organisation, nous avons appris comment véritablement collaborer. Une fois que nous prenions une décision, les personnes qui la mettaient en œuvre bénéficiaient du soutien complet de tous.» Lors de son installation à la présidence de l’ADC en avril 2024, le Dr Antel déclare qu’il souhaitait renforcer encore cet esprit de collaboration. «Dans nos efforts pour veiller à ce que le régime canadien de soins dentaires soit fonctionnel et efficace, l’ADC et les associations provinciales et territoriales ont continué à travailler ensemble efficacement, en ayant toujours à l’esprit le public et les dentistes dans leur cabinet partout au pays.» Le Dr Antel croit que les relations de travail et le modèle de collaboration qui ont été mis en place pendant la pandémie et la création d’un régime national de soins dentaires continueront de bien servir les dentistes à l’avenir. Le groupeMandibular Black s’est produit sur scène lors d’une activité de collecte de fonds pour la Fondation dentaire duManitoba. LeDr Antel était à la guitare et son fils Zack au clavier. Deuxième albumde l’ensemble Chai Folk, publié en 1980. LeDr Antel est à la guitare (troisième à partir de la gauche, dans la rangée du fond). Son fils Darryl, à son cabinet d’avocats. Durant ses années à l’ADM, le Dr Antel aide à mettre sur pied le cercle d’études en pratique générale, qui s’adresse aux dentistes durant les cinq premières années de leur adhésion à l’association et qui regroupe des dentistes nouvellement installés dans la province et des dentistes qui viennent d’obtenir leur diplôme. «Le cercle est inspiré de mon expérience en début de carrière avec le Dr Diner et permet aux dentistes de bénéficier d’un mentorat pratique et interactif, explique le Dr Antel. C’est Président de l’ADC 2024–2025 26 | 2024 | Numéro 3

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