Volume 9 • 2022 • Numéro 3

Contenu sponsorisé et ont trouvé des stratégies d’adaptation en faisant des modifications à leur mode de vie 6,7 . Mais pourquoi devraient-elles avoir à le faire? Selon M. Gibson, il se peut que les dentistes manquent une occasion de connecter avec un segment important de leur patientèle : « De nombreux participants [à notre étude] ont exprimé que l’hypersensibilité dentinaire faisait partie de leur vie. » C’est un problème chronique, mais… Cet énoncé met l’accent sur le fait que l'HD est un problème chronique. « Je peux vous dire que d’après la documentation sociologique classique, l’hypersensibilité dentinaire répond certainement aux critères d’une affection chronique, » confirme M. Gibson. L’HD dentinaire peut affecter le comportement des patients, restreindre leurs options alimentaires, les forcer à modifier leur quotidien et perturber leurs interactions sociales, sans compter les répercussions émotionnelles et identitaires 8 . M. Gibson reconnaît que l’une des difficultés est le manque de compréhension de la progression de l'HD. « Pourtant cette progression non seulement est possible, mais s’est déjà produite chez bien des gens. Et lorsque c’est le cas, les effets sur le quotidien sont vraiment considérables. » … pourquoi les gens ne s’en plaignent-ils pas? En clair, les personnes qui ont développé une HD ont déjà appris à s’adapter; même celles qui affirment ne pas trop s’en soucier ont modifié leurs habitudes pour prendre en charge l’affection 9 . « L’un des indicateurs fondamentaux d’une affection chronique est la présence de restrictions, de limites à accomplir les tâches quotidiennes. Les dentistes et les patients qui ne prennent pas cette affection très au sérieux se sont adaptés très rapidement, parce que la douleur nous force à nous adapter, » explique M. Gibson. Le désir de capter les nuances de ces répercussions sur la qualité de vie a entraîné la création du questionnaire sur l’expérience d’hypersensibilité dentinaire (QEHD), un outil de mesure validé et propre à cette affection servant à évaluer la capacité de s’adapter aux changements de mesures de qualité de vie liée à la santé buccodentaire chez les patients hypersensibles 10,11 . Les résultats du QEHD ont démontré que chez les patients hypersensibles, ces comportements d’adaptation se divisent en quatre catégories 10,12 : • Éviter : 77 % évitent les boissons ou les aliments froids (90 % disent avoir du mal à manger de la crème glacée); 38 % évitent les boissons/aliments chauds • Adapter : 81 % changent leur façon de manger ou de boire certains aliments; 79 % disent qu’ils s’assurent d’éviter certaines dents en mangeant; 56 % veillent à prendre de petites bouchées • Faire des compromis : 41 % laissent les aliments/boissons refroidir avant de les consommer; 73 % laissent les boissons froides se réchauffer avant de les boire • Tolérer : 67 % doivent porter attention à leur respiration quand il fait froid; 45 % portent un foulard sur la bouche par temps froid L’affection a aussi des répercussions émotionnelles. Parmi les répondants, 89 % trouvaient l'HD ennuyeuse, tandis qu’une proportion semblable la décrivait comme agaçante 10,12 . « Il faut adopter toute une gamme de stratégies d’adaptation pour éviter la douleur et la sensibilité de l’hypersensibilité dentinaire, » précise M. Gibson. Je vais bien — je peux me passer de thé chaud D’après D re Asimakopoulou, c’est le fait que les patients hypersensibles aient déjà modifié leur comportement qui rend la situation intéressante. En général, la difficulté est de changer les habitudes, mais elle prévient que ces patients risquent d’avoir des problèmes à long terme. « Nous utilisons le modèle COM-B (parfois appelé COM-C en français) de modification des comportements pour parler de capacité, d’occasion et de motivation. Ces personnes répondent aux trois critères de modification du comportement. Cependant, dans ce cas, la résolution du problème à court terme signifie qu’à long terme, il y a de bonnes chances qu’elles n’en parlent pas à leur dentiste, à moins que ce dernier le mentionne en premier et qu’il offre une solution vraiment facile. » À qui revient la tâche d’aborder le problème? Une récente étude de GSK auprès de dentistes à l’échelle mondiale révèle que 53 % pensent que la responsabilité leur revient de parler de l'HD avec leurs patients 3 . La « solution facile » à laquelle D re Asimakopoulou fait référence peut consister simplement en la recommandation d’un dentifrice contre l'HD dentinaire. L’utilisation quotidienne d’un dentifrice contre la sensibilité peut améliorer considérablement la qualité de vie après 8 semaines, en particulier les répercussions émotionnelles, les contraintes alimentaires et la modification des habitudes 10-12 . « De nombreux participants [à notre étude] ont exprimé que l’hypersensibilité dentinaire faisait partie de leur vie. »

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