Volume 9 • 2022 • Numéro 3

Contenu sponsorisé LA PSYCHOLOGIE DES PATIENTS PRÉSENTANT UNE HYPERSENSIBILITÉ DENTINAIRE Est-ce le moment de repenser l’hypersensibilité dentinaire? L’hypersensibilité dentinaire (HD) touche 60 % des Canadiens 1 . L’omniprésence de cette affection peut avoir pour effet que les patients et les professionnels des soins dentaires la perçoivent comme un problème de santé buccodentaire mineur. Pourtant, même lorsque les symptômes de l'HD sont légers, les stratégies d’adaptation peuvent avoir un effet sur les activités quotidiennes des personnes touchées. « Nous savons que, chez certaines personnes, les répercussions de cette affection peuvent affecter considérablement la qualité de vie liée à la santé buccodentaire, » déclare Barry Gibson, professeur de sociologie médicale à l’école de médecine dentaire de l’Université de Sheffield. Il ajoute que les effets de l'HD peuvent varier grandement, de très légers à prévisibles au point de devenir chroniques. Cela offre-t-il aux dentistes l’occasion de réévaluer ce type d’hypersensibilité? « Si le dentiste la perçoit comme une affection chronique, il peut ensuite comprendre qu’elle est susceptible d’évoluer. Elle pourrait donc s’inscrire dans le long terme et requérir une prise en charge, » ajoute M. Gibson. Il est primordial de comprendre la réalité de cette affection : cela peut avoir des répercussions positives à long terme sur le rapport dentiste-patient, au-delà des moments passés au cabinet. En reconnaissant l’effet qu’un simple problème dentaire peut avoir sur la vraie vie des patients, les dentistes peuvent contribuer à changer les interactions qu’ils ont avec eux, d’après D re Koula Asimakopoulou, maître de conférences en psychologie de la santé au Kings College de Londres : « C’est une question de renforcement des liens. On utilise les cas faciles, simples et légers — on règle ces cas — pour favoriser la confiance du patient. » Ce n’est pas colossal, mais c’est important Les études menées par l’équipe de M. Gibson suggèrent qu’au fil des années, l'HD a été «mise de côté, banalisée et transformée en faux problème 2 .» M. Gibson fait remarquer que même si cela s’explique par le fait qu’il était primordial que la santé publique mette l’accent sur les caries, nous voyons maintenant néanmoins les conséquences directes d’une amélioration des soins buccodentaires comme l'HD dentinaire causée par le brossage excessif. Cette hypersensibilité est une affection que rencontrent couramment les dentistes. Selon une étude internationale menée par GSK, 45 % des dentistes diagnostiquent l'HD au moins une fois par jour 3 . Comme on pourrait s’y attendre, les patients pour qui l’hypersensibilité n'est pas vraiment une préoccupation sont moins susceptibles de consulter un dentiste : 42 % contre 82 % des personnes pour qui c’est une préoccupation importante 4 . Pourtant, presque la moitié des patients qui sont peu préoccupés par l'HD éprouveront quand même des symptômes au moins une fois par mois, tandis qu’un tiers en souffre toutes les semaines 5 . Même si leur expérience est assez semblable à celle des personnes que l’hypersensibilité dérange beaucoup, ces personnes moins préoccupées n’ont pas tendance à s’identifier comme ayant une sensibilité ou une affection : elles éprouvent simplement de la sensibilité à l’occasion Les patients et les dentistes perçoivent-ils l’hypersensibilité dentinaire comme un problème de santé buccodentaire mineur ou comme une affection chronique? Les conclusions de certaines études sociologiques et psychologiques portent à croire que le fait de changer la perception de l’hypersensibilité dentinaire pourrait aider les patients à prendre en charge ce problème buccodentaire courant en plus de contribuer à renforcer le lien dentiste-patient. L’article ci-dessous présente la contribution de professionnels de la santé du Royaume-Uni et a été adapté pour les professionnels de la santé canadiens. « Nous savons que les effets de cette affection peuvent, pour certaines personnes, avoir des conséquences très marquées sur la qualité de vie liée à la santé buccodentaire…»