Volume 9 • 2022 • Numéro 3

1 ère place : Julia Burgess, Université de la C.-B. Julia Burgess (DMD 2024) de l’Universitéde laColumbie-Britannique a obtenu la première place pour sa recherche sur les résines dentaires. Ses travaux visaient à développer de nouvelles résines dentaires à base de méthacrylate pour pallier l’absence de stratégies efficaces et de longue durée contre la carie dentaire. « En intégrant des composés photosensibles à ces résines dentaires, nous avons ouvert la voie à une nouvelle approche pour limiter la récurrence des lésions carieuses, en utilisant une technique connue sous le nom de thérapie photodynamique antimicrobienne, explique Julia Burgess. Une lampe à polymériser peut activer des composés photosensibles qui libéreront des dérivés réactifs de l’oxygène pour provoquer des dommages oxydatifs localisés et permanents aux micro-organismes associés à la carie, tel le Streptococcus mutans . » Pour sa recherche, elle a examiné l’effet du chargement de deux composés photosensibles différents sur le degré de conversion, la sorption de l’eau et la solubilité. 2 e place : Nicole Ng, Université de Toronto Nicole Ng (DDS 2024) de l’Université de Toronto est arrivée au deuxième rang avec sa recherche sur l’imagerie corrélative de collagène dégradé avec un peptide fluorophore d’hybridation du collagène. « Je me suis éloignée de la recherche qui porte purement sur la médecine dentaire pour adopter plutôt une perspective fondamentale, explique Mme Ng. Au laboratoire Bozec, nous nous sommes penchés sur l’imagerie corrélative des lésions du collagène à l’aide de ce nouveau peptide fluorescent. Nous avons montré qu’il se liait précisément aux zones de fibrilles de collagène dénaturées et désenroulées. » Elle a montré qu’il est possible de charger l’un ou l’autre des composés sans affecter la photopolymérisation du mélange. Qui plus est, la stabilité aqueuse du matériau s’améliore avec l’ajout d’un photosensibilisant. Son étude confirme la faisabilité d’ajouter différents composés photosensibles aux résines dentaires à base de méthacrylate. « Ces travaux exploratoires augurent bien pour l’élaboration de matériaux qui préviennent les caries dentaires récurrentes. De plus, en utilisant la technique de la thérapie photodynamique antimicrobienne, la protection contre les caries récurrentes sera plus durable qu’avec les traitements actuels », se réjouit-elle. « J’ai beaucoup aimé participer au programme de l’ADC/ Dentsply Sirona. C’était un honneur de représenter mon université avec le soutien de mes directrices de recherche très inspirantes, les Dres Adriana Manso et Patricia Comeau, confie Mme Burgess. Le programme nous a donné l’occasion d’en apprendre davantage sur les travaux de recherche menés par les autres étudiants du premier cycle en médecine dentaire partout au Canada. Je remercie les organisateurs d’avoir réussi à assurer le bon déroulement de cet événement en mode virtuel, y compris de la période interactive de questions et réponses. » Mme Ng est reconnaissante que le programme ait offert une tribune pour présenter de la recherche qui n’était pas purement dentaire. « Même si mes travaux ont montré comment le peptide pouvait colorer par nanohistologie la matrice extracellulaire des carcinomes spinocellulaires buccaux, l’abondance de collagène ailleurs dans le corps laisse entrevoir d’éventuelles applications diagnostiques ou même thérapeutiques pour d’autres systèmes pathologiques », croit-elle. Sa participation au concours a été très positive dans l’ensemble. « C’était incroyable de participer à un événement à l’échelle du Canada, et j’ai été honorée de représenter l’Université de Toronto et mes collègues, le Dr Laurent Bozec et Sophia Huang, sur cette scène, admet-elle. J’aime enrichir ma formation grâce à la recherche en sciences de la santé. Le fait de pouvoir le faire durant mon programme de médecine dentaire a été extrêmement utile. Le programme ADC/Dentsply Sirona m’a donné, à moi et à mes pairs, une occasion unique d’enrichir le bassin croissant de connaissances scientifiques pendant que nous travaillons à devenir des cliniciens qui mettront en pratique ces connaissances pour prodiguer des soins buccodentaires en milieu communautaire. » 20 | 2022 | Numéro 3 L’observatoire