Volume 9 • 2022 • Numéro 2

• Trop de responsabilités. Parfois, nous n’arrivons pas à écouter parce que nous croyons que les autres veulent que nous trouvions une solution à leurs problèmes. Pourtant, rares sont les amis et les parents qui nous demandent vraiment d’organiser leurs finances personnelles, de leur trouver de nouveaux amis ou de résoudre leurs problèmes au travail. Léo Buscaglia, psychologue et auteur, nous dit : « Si je vous demande de m’écouter et que vous commencez à me donner des conseils, vous ne répondez pas à mes attentes. » N’oubliez pas que, souvent, les gens souhaitent que vous les écoutiez et que vous sympathisiez avec eux, rien de plus. Les styles d’écoute Avant dedevenir unbonauditeur, vous devezapprendre la souplesse d’écoute. En d’autres mots, vous devez absolument adapter votre style d’écoute à votre interlocuteur, au sujet de discussion et aux circonstances. Demandez-vous pourquoi vous écoutez. En général, celle-ci vous indiquera le style d’écoute à adopter. En principe, quatre grandes raisons nous incitent à écouter : • le plaisir • l’échange d’information ou d’idées • l’évaluation de l’information • l’empathie Si vous écoutez un séminaire de la même façon qu’une émission humoristique, vous risquez de ne pas retenir grand- chose du séminaire. De même, il est évident que l’esprit critique dont vous devez faire preuve pour évaluer les données relatives à un achat important ne convient pas quand il s’agit d’écouter un ami vous confier ses problèmes. Quel type d’auditeur êtes-vous? Avant de chercher à améliorer votre capacité d’écoute, vous devez connaître vos lacunes. Rares sont les personnes qui n’ont qu’un type de défaut. Ne soyez donc pas surpris de vous reconnaître dans un de ces profils : L’auditeur partial. En général, l’auditeur partial n’écoute pas. Il prépare sa réponse à partir d’idées fixes qu’il entretient sur le sujet (peu importe ce que notre interlocuteur y ajoute). Quand la partialité se transforme en préjugé, elle nous empêche d’écouter notre interlocuteur en raison de son âge, de son accent ou de sa profession. Vérifiez si vos préjugés nuisent à votre capacité d’écoute. Vous devrez alors vous efforcer de vous débarrasser de vos idées préconçues et ainsi donner une chance à votre interlocuteur. L’auditeur distrait. Nous entrons tous dans cette catégorie à un moment ou l’autre. Nous laissons nos pensées ou des événements extérieurs nous empêcher d’accorder aux autres toute l’attention voulue. Pour devenir un auditeur attentif, vous devez vous efforcer de repousser les distractions intérieures et vous concentrer sur ce que dit votre interlocuteur. Si vous n’y arrivez pas, il vaut mieux reporter cette conversation à un moment plus approprié où vous pourrez plus facilement vous concentrer. L’auditeur impatient. L’auditeur impatient est celui qui interrompt les gens et les laisse rarement finir ce qu’ils ont à dire. Il est facile d’adopter cette habitude. Si vous trouvez très frustrant d’écouter des gens qui parlent lentement, vous êtes probablement un auditeur impatient. Pour corriger ce défaut, vous devez noter à quelle fréquence vous interrompez votre interlocuteur et vous efforcer de perdre cette habitude. Au début, vous trouverez difficile d’écouter sans interrompre. Mais, lorsque la communication s’améliorera, vos efforts seront couronnés de succès. L’auditeur passif. L’auditeur passif ne se rend pas compte qu’écouter est une action. Lorsque nous engageons une conversation avec ce type d’auditeur, nous ne sommes jamais sûrs d’être compris. Pourquoi? Parce qu’il répond à peine ou ne dit rien. Si vous avez tendance à être un auditeur passif, efforcez- vous de devenir plus actif en réagissant davantage. Penchez- vous légèrement, regardez votre interlocuteur dans les yeux et faites un signe d’assentiment ou souriez au moment approprié. À l’occasion, qu’il s’agisse d’une conversation téléphonique ou en personne, dites simplement « je vois », « oui ». Êtes-vous un bon auditeur? Peut-être vous rendez-vous compte que vous devez améliorer votre capacité d’écoute. Même si vous ne pouvez pas, du jour au lendemain, modifier des habitudes solidement ancrées, vous pouvez rapidement et facilement devenir un meilleur auditeur. Souvenez-vous que l’écoute est un élément important de la communication dont la maîtrise exige des efforts constants. Vous avez sans doute souvent entendu la phase « Il faut réfléchir avant de parler », au point que ce conseil est devenu pour vous un réflexe. Cependant, cette phrase est incomplète. Si nous y ajoutions que l’écoute est une habileté que nous devons pratiquer, nous améliorerions la qualité de nos interactions. Un conseiller peut vous aider à acquérir de bonnes habiletés d’écoute que vous pourrez mettre en pratique dans vos relations familiales, sociales et d’affaires. 39 Numéro 2 | 2022 | Pratico-pratique

RkJQdWJsaXNoZXIy OTE5MTI=