Volume 8 • 2021 • Numéro 6

La profession dentaire contribue à faire diminuer l’utilisation du mercure Un nouveau rapport d’Environnement et Changement climatique Canada montre que, de 2016 à 2019, la quantité d’amalgames dentaires importés au Canada a diminué de 25 %. I l y a une trentaine d’années, les risques présentés par le mercure contenu dans les amalgames dentaires, un matériau utilisé en médecine dentaire depuis plus de 150 ans, ont soulevé des préoccupations. « Dans les années 1990, il est devenu facile d’avoir accès à des instruments assez sensibles pour mesurer les traces de mercure, ce qui a permis d’en détecter d’infimes quantités libérées par les amalgames », explique le Dr Benoit Soucy, directeur du savoir à l’ADC. La recherche a finalement montré que la quantité de mercure libérée par les amalgames dentaires était trop faible pour nuire à la santé, sauf celle des personnes les plus sensibles. Aujourd’hui, les amalgames dentaires restent un matériau utile pour les restaurations parce qu’ils conviennent aux patients ayant des besoins complexes et qu’ils sont plus durables que les solutions de rechange, telles les résines composites. Il est resté la question de l’incidence environnementale du mercure employé en médecine dentaire. En 2002, l’ADC a signé un protocole d’entente avec le gouvernement canadien sur la gestion des déchets de mercure provenant des amalgames dentaires. L’installation de séparateurs d’amalgames dans les cabinets dentaires du Canada a permis de réduire de 98 % les rejets d’amalgames dans les eaux usées. En 2009, le Dr Soucy a représenté le Canada à une réunion de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève sur l’utilisation future des matériaux de restauration dentaire. L’ADC et le Bureau du dentiste en chef du Canada ont continué de travailler avec Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) à L’installation de séparateurs d’amalgames dans les cabinets dentaires du Canada a permis de réduire de 98 % les rejets d’amalgames dans les eaux usées. 19 Numéro 6 | 2021 | L’ADC sur le terrain