Volume 8 • 2021 • Numéro 5

Il note qu’il avait 33 ans, était en bonne santé et n’avait pas d’antécédents de tabagisme ou de consommation de tabac à chiquer ou d’alcool. Étant donné l’absence de facteurs de prédisposition, le Dr Dua et son chirurgien buccal étaient tous deux convaincus de la faible probabilité que la lésion soit maline. « Nous avons essayé un traitement à la prednisone parce que les symptômes ressemblaient étroitement à une forme érosive de lichen plan, mais sans succès. La lésion a progressé et je commençais à avoir mal aux oreilles et continuellement à la mâchoire inférieure; j’avais de la difficulté à dormir et à me concentrer au travail », a-t-il écrit. Vu que le traitement a été inopérant, une biopsie de la lésion a été pratiquée, ce qui a mené au diagnostic d’un carcinome squameux sur le côté de sa langue. Pour tout complément d’information, consultez le site Web de l’Académie canadienne de pathologie buccale et maxillofaciale et de médecine buccale à caompom.org . Tous les mois, cet organisme publie une étude de cas pour sensibiliser les esprits aux lésions buccales et à leur traitement. Pour découvrir le parcours du Dr Manu Dua, lisez son recueil d’essais, publié à titre posthume et intitulé Life Interrupted, Dr. Dua’s Survival Guide . Le livre est en vente en ligne : amazon.com/Life-Interrupted-Duas-Survival-Guide/ dp/1736058711 L’article « Doctor, Heal Thyself » du Dr Dua est paru dans le site Web de Dentaltown à : dentaltown.com/magazine/article/7822/doctor-heal-thyself dernières années. » Elle estime que la communauté dentaire peut jouer un rôle important dans la détection précoce du cancer de la bouche et des troubles éventuellement malins. La Dre Samim reconnaît aussi que d’autres recherches s’imposent pour éclairer l’étiologie de ce cancer chez les jeunes adultes et définir d’autres facteurs de risque du cancer de la bouche. « Nous avons besoin du travail des chercheurs et des cliniciens pour réunir toute cette information, dit-elle. Il y a des facteurs de risque classiques, mais il y a maintenant une nouvelle tendance. Des jeunes ayant des lésions douloureuses pourraient avoir le cancer. » Le Dr Dua manifestait les symptômes sur lesquels la Dre Samim veut attirer l’attention : lésion douloureuse sur le bord latéral de la langue. À l’instar de bien des patients de 30 ou 40 ans sans facteurs de risque évidents, le Dr Dua s’est vu prescrire de la prednisone pour traiter la lésion. Pour d’autres, le diagnostic sera une habitude de mordillage ou un trouble parafonctionnel; ils se feront faire un appareil et recevront un anti-inflammatoire. La Dre Samim implore les dentistes de poursuivre leur exploration si une personne a de tels symptômes, même si elle est jeune et sans facteurs de risque. « La biopsie n’est pas une intervention très lourde, alors faites-la – ou adressez le patient à un pathologiste buccal – si vous voyez un ulcère sur le bord latéral de la langue. Ne tardez pas. Ces symptômes devraient tirer la sonnette d’alarme, d’après la tendance des deux Faites une biopsie si vous voyez un ulcère sur le bord latéral de la langue. Ne tardezpas. Ces symptômes devraient tirer la sonnette d’alarme, d’après la tendance des deux dernières années. ~ Dre Firoozeh Samim Écoutez l’entretien en entier avec la Dre Firoozeh Samim à : bit.ly/2VpKJiK [en anglais] Dr Manu Dua (décédé le 14 mars 2021 à l’âge de 34 ans) Pratico-pratique

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