Volume 8 • 2021 • Numéro 5

apprennent, mais ce genre de recherche est assez nouveau en médecine dentaire. Je crois qu’il est possible d’améliorer et de changer la méthode d’enseignement aux dentistes. » Le Dr Cassim a commencé sa thèse sur la manière dont les facultés de médecine dentaire enseignent aux étudiants à prendre en charge les adultes ayant des troubles du développement, un groupe qui peine à obtenir des soins. Certains étudiants à qui le Dr Cassim a enseigné lors de son premier voyage en Éthiopie en 2017 enseignent maintenant à l’école de médecine dentaire d’Addis-Abeba. Il a commencé à planifier le voyage de mai 2021. Pour sa thèse, le Dr Cassim a noté que la plupart des étudiants en médecine dentaire – et par extension des dentistes – ont les compétences pour s’occuper d’adultes ayant des troubles de développement, mais ne se sentent pas à l’aise de le faire parce qu’ils ont peu été exposés à ces personnes et qu’ils ont peu d’expérience auprès de cette population. « J’ai travaillé auprès de cette population à l’Hôpital Mount Sinai comme étudiant en médecine dentaire, précise le Dr Cassim. Nous offrions des soins de prévention et des examens. Nous n’avons pas eu besoin d’une formation intensive. Nous avons pu nous occuper efficacement des examens, des nettoyages de dents, des soins de prévention et parfois de la prise de radiographies, ce qui correspond aux besoins les plus courants de cette population. » Le Dr Cassim a interrogé les étudiants en quatrième année sur leurs compétences. « La formation en médecine dentaire met beaucoup l’accent sur les compétences techniques, et les étudiants excellaient en la matière. Ils étaient efficaces et savaient s’adapter. Ils avaient aussi l’impression d’avoir parfait leurs compétences en communication, mais de ne pas avoir ce qu’il faut pour travailler avec cette population », explique-t-il. Il a conclu qu’avec un léger changement d’orientation et une formation accrue en matière de compétences interpersonnelles, l’enseignement en médecine dentaire préparerait mieux les étudiants à travailler auprès des populations négligées. Des participants au programme communautaire Junior Smiles qui a pour but de sensibiliser les enfants et leur famille à la santé buccodentaire et aux soins dentaires préventifs J’aimebeaucoup l’exerciceclinique, mais j’aime aussi beaucoup l’enseignement. Je veux faire de la recherche et pousser les limites de ce qu’est l’enseignement de la médecine dentaire. Le Dr Cassim à l’Hôpital général Weeneebayko à Moose Factory, en Ontario 32 | 2021 | Numéro 5 Point de mire

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