Volume 8 • 2021 • Numéro 5

En quatrième année, le Dr Cassim a fait une demande pour aller en Éthiopie y enseigner à l’école demédecine dentaire pendant deux semaines et il a été accepté. Il a travaillé avec le Dr Rosenbloom et deux autres dentistes pour monter un programme d’enseignement. « En arrivant àAddis-Abeba, nos bagages contenant les fournitures dentaires dont nous avions besoin pour enseigner ont été saisis par les douanes de l’aéroport », raconte le Dr Cassim en souriant. Cela nous a forcés à apprendre à nous adapter et à penser rapidement. » Même sans fournitures en classe la première semaine, le Dr Cassim a aimé enseigner à l’Université d’Addis-Abeba. Il a trouvé les étudiants impressionnants et a été intéressé de voir à quel point l’école de médecine dentaire était différente de l’Université de Toronto. En équipe de deux, les dentistes et les étudiants de l’Université deToronto ont donné de petits séminaires interactifs pour enseigner des compétences précliniques pratiques. « Nous présentions rapidement la matière en 30 minutes, puis nous travaillions sur des modèles de plastique pour faire une obturation ou une restauration, précise-t-il. Quand nous avions fini, les étudiants allaient vers une autre équipe pour un autre séminaire. Nous avons essayé de maximiser ce que nous pouvions montrer en peu de temps. » C’est la première fois que le Dr Cassim enseignait la médecine dentaire. « Et j’ai tellement hâte de recommencer », ajoute-t-il. Exercer auprès des enfants Après son diplôme, le Dr Cassim a fait sa résidence à l’Hôpital pour enfants de Toronto puis a décidé de retourner à l’Université de Toronto pour étudier la dentisterie pédiatrique. « Près de la moitié de la population en Éthiopie a moins de 18 ans. Alors, j’ai commencé à me dire qu’il serait tout indiqué d’y enseigner la dentisterie pédiatrique. » Le Dr Cassim a su tôt que la dentisterie pédiatrique était faite pour lui parce qu’il a toujours aimé travailler avec les enfants. « Dès l’adolescence, j’ai enseigné le karaté, le basketball, le badminton, les arts et l’artisanat. Il n’y a rien que je n’ai pas enseigné aux On se rend compte que les dents ne sont pas toujours lagrandepriorité et qu’on doit s’occuper de toute la personne. « Mais ma résidence à l’Hôpital pour enfants a confirmé ce que je ressentais », avoue le Dr Cassim. Souvent, les enfants dont il s’occupait avaient de sérieux ennuis de santé. « Ça met tout en perspective, explique-t-il. On se rend compte que les dents ne sont pas toujours la grande priorité et qu’on doit s’occuper de toute la personne. Mais je me suis aussi senti très utile, parce qu’il arrive qu’une transplantation de cœur ou de moelle osseuse doive attendre qu’une infection dentaire soit guérie. » Pour le volet recherche de son programme de spécialité, le Dr Cassim a travaillé avec la Dre Laura Dempster, dont la recherche à l’Université de Toronto porte sur l’enseignement aux professions de la santé et sur leur apprentissage. « Je m’intéresse à la meilleure façon d’enseigner en médecine dentaire, explique le Dr Cassim. Beaucoup de ressources sont investies pour savoir comment les étudiants en sciences infirmières et en médecine Le Dr Cassim en Éthiopie Le Dr Cassim (c.) et ses collègues à l’Université d’Addis-Abeba enfants », dit-il. Il a fait du tutorat auprès d’adolescents à risque lorsqu’il était étudiant de premier cycle à McMaster et, à l’Université de Toronto, il a créé le programme communautaire Junior Smiles qui offrait des ateliers sur la santé buccodentaire et les soins dentaires préventifs aux enfants et à leur famille. 31 Numéro 5 | 2021 | Point de mire

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