Volume 8 • 2021 • Numéro 4

Des étudiants apprennent à militer pour la santé dans le monde Au milieu de leurs études et pendant une année de bouleversements, Matt Preston, VivianAn,Madelaine Jonget JacobThomas (deg. àd. ci-dessus) et se sont penchés sur unemaladie buccale dévastatrice, le noma. Ensemble, les quatre étudiants à la Faculté de médecine dentaire de l’Université de Toronto ont fondé un groupe d’action, le Noma Action Group (NAG), pour faire connaître cette maladie, la présenter aux étudiants en médecine dentaire et demander son inclusion dans la liste des maladies tropicales négligées de l’Organisation mondiale de la santé. M adelaine Jong a entendu parler du noma pour la première fois d’un professeur de l’Université de Toronto qui avait traité cette maladie au ozambique. « Durant mon stage clinique, le Dr Joel Rosenbloomm’a parlé d’un documentaire qu’il venait de voir sur le noma, raconteMme Jong. Il m’a dit qu’il n’avait pu arrêter de pleurer tout au long du film et qu’il en était resté bouleversé. » Mme Jong a regardé le documentaire à son tour et a décidé que tous les étudiants enmédecine dentaire devaient le voir. Elle a amené son camarade de classe Jacob Thomas pour rencontrer le Dr Rosenbloom. « Il nous a parlé à cœur ouvert, en pleine cafétéria, raconte M. Thomas. Nous avons été vraiment touchés, parce que le noma peut être évité avec une bonne hygiène buccodentaire. » Mme Jong et M. Thomas étaient responsables de l’action communautaire à la Faculté de médecine dentaire de l’Université de Toronto et cherchaient déjà à aider les communautés négligées. « Le noma est devenu notre grande priorité », précise M. Thomas. Mme Jong, M. Thomas et le Dr Rosenbloom ont commencé à organiser la première canadienne du documentaire Restoring Dignity: A Journey with Noma Survivors ( restoring-dignity.com ) tourné au Nigeria par les réalisateurs français Claire Jeantet et Fabrice Catérini. Au départ, ils espéraient projeter le film à la Faculté de médecine dentaire, mais la pandémie les a forcés à plutôt tenir une projection virtuelle. Photo : Jeff Comber, Université de Toronto Maryam, 4 ans. Gracieuseté d’Inediz : Claire Jeantet et Fabrice Catérini 32 | 2021 | Numéro 4

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