Volume 8 • 2021 • Numéro 4

Pour se préparer à son rôle, le Dr Caminiti a dû revoir les rudiments des soins intensifs, qu’il avait appris 25 ans auparavant pendant sa résidence. Il est rare que des patients en chirurgie maxillofaciale du Dr Caminiti soient aux soins intensifs. « Les pompes sont différentes maintenant, confie-t-il. La partie la plus difficile est la tenue des dossiers. Toutes les heures, les deux heures, les quatre heures, il faut entrer de l’information précise dans le dossier. » Le Dr Caminiti trouve que les infirmières des soins intensifs y arrivent très efficacement, mais qu’il lui faut encore du temps. Avant de déterminer si son travail direct auprès de patients atteints de la COVID-19 a changé sa perspective de la maladie, le Dr Caminiti réfléchit. « Il m’a permis de constater le côté remarquablement aléatoire du virus, avance-t-il. Pourquoi certaines personnes vont-elles bien et d’autres sont-elles gravement malades? » Parmi les patients dont il s’est occupé se trouvait une grand- mère, dont le jeune petit-fils a été la première personne à attraper le virus dans la famille, mais il était asymptomatique. « Ensuite, les autres petits-enfants ont contracté la maladie, puis leurs parents dans la cinquantaine, sans avoir de symptômes ou presque, raconte-t-il. Ensuite, les deux grands-parents sont tombés malades. » La grand-mère était sous ventilateur et son mari était aux soins intensifs d’un autre hôpital; leur pronostic n’était pas très bon. « Ça m’a vraiment frappé. Le virus est sans pitié. » Le Dr Caminiti est reconnaissant de tout le soutien du personnel des soins intensifs, des infirmières, de ses collègues et des résidents qui lui ont permis de vivre cette expérience. Pour lui, la partie la plus stressante du travail aux soins intensifs est le bruit, les alarmes et les bips constants des intraveineuses et des ventilateurs. « Ces dernières nuits, je n’arrivais pas à dormir parce que j’entendais sonner toute la nuit », avoue-t-il. Les petits-enfants ont contracté la maladie, puis leurs parents dans la cinquantaine, sans avoir de symptômes ou presque. Ensuite, les deux grands-parents sont tombés malades. La grand-mère était sous ventilateur et son mari était aux soins intensifs d’un autre hôpital; leur pronostic n’était pas très bon. Ça m’a vraiment frappé. Le virus est sans pitié. Regardez l’entrevue avec le Dr Caminiti à : vimeo.com/546115975 [en anglais] P oint de mire 31 Numéro 4 | 2021 |

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