Volume 8 • 2021 • Numéro 4

(De g. à d.) La Dre Rabie, Dhamia Al Ghonam, R.D.A., et la Dre Sylla Skaria lors d’un événement en faveur de la fluoruration de l’eau municipale organisé par l’organisme Calgarians for Kids’ Health Incidences de la pandémie Comme pour toutes les autres branches de la profession dentaire, la situation qui perdure depuis mars 2020 comporte une série unique de défis pour la médecine dentaire publique. Les limites imposées sur l’accès aux soins dentaires se sont fait sentir plus cruellement auprès des groupes vulnérables que de la population générale. Même si la Dre Rabie et son équipe ont pu assurer des téléconsultations durant le confinement, elle avoue que la reprise des activités a été difficile : « À ce moment- là, nous devions faire une extraction après l’autre, précise-t-elle. Nous devions choisir qui nous pouvions voir. Pour limiter les aérosols, nous ne faisions aucune restauration. » Sur une note positive, la Dre Rabie estime que la pandémie a placé la médecine dentaire à l’avant-scène des soins de santé et a contribué à en faire valoir le caractère essentiel. Elle a aussi mis en évidence l’importance des soins dentaires publics et a soulevé de nombreuses questions cruciales qui, espère-t-elle, conduiront à des changements positifs. « À quoi correspondent au juste les soins essentiels? Et si un traitement dentaire fait partie des soins essentiels, comment alors en assurer les frais pour les populations à faible revenu? Il s’agit de questions fondamentales que la COVID est en train d’éclairer, explique-t-elle. À Calgary, 250 personnes par année sont hospitalisées à cause d’une infection dentaire. Nous devrions pouvoir faire mieux. » Nous continuerons à nous concentrer sur les oubliés du système, soit en les aidant à s’y retrouver, soit en les soignant directement aux cliniques. Les arguments de la Dre Rabie sont persuasifs. Bien que personne ne sache quels changements de politique découleront de la pandémie, la Dre Rabie a bon espoir que les choses s’amélioreront pour les populations qu’elle sert. Et même si ce n’est pas le cas, il est certain que cette dentiste continuera à œuvrer avec le sourire : « Nous continuerons à nous concentrer sur les oubliés du système, soit en les aidant à s’y retrouver, soit en les soignant directement aux cliniques. C’est fantastique de pouvoir soulager la douleur d’une personne. C’est presque un acte sacré. J’adore pouvoir aider les autres. » Gabriel Fulcher est rédacteur de contenu numérique pour CDA Oasis. Il est un auteur situé à Ottawa qui se spécialise dans le contenu médical, scientifique et lié à la santé. La version originale du texte figure [en anglais] dans CDA Oasis : bit.ly/3xVy8BH P oint de mire 28 | 2021 | Numéro 4

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