Volume 8 • 2021 • Numéro 4

des TSAF de la Saskatchewan, qui les a mis en relation avec ces personnes. Malgré la difficulté de mener une enquête en pleine pandémie de COVID-19, ils ont reçu plus de 120 réponses. « La proportion de personnes au Canada atteintes d’un TSAF s’élèverait à environ 4 %, un taux supérieur à tous les autres troubles du développement réunis au pays. Toutefois, on parle peu de cette population vulnérable », explique Mme Hu. Â Résumé de recherche de Katie Hu (Université de la Saskatchewan) [diapositive en anglais] Â Résumé de recherche de Simran Kaur Sarao (Université de l’Alberta) [diapositive en anglais] Second prix Simran Kaur Sarao (DDS 2022) de l’Université de l’Alberta est arrivée en deuxième place pour sa recherche, supervisée par le Dr Liran Levin, sur l’utilisation de l’équipement de prévention des traumatismes dentaires chez les joueurs de hockey. Mme Sarao a évalué le degré d’utilisation de cet équipement (tels les protège-dents et les visières intégrales) au hockey et les raisons pour lesquelles il n’est pas utilisé. Bien que plus de 30 % des participants ont déclaré avoir déjà subi une blessure à la bouche, les données montrent un faible taux d’utilisation de l’équipement de protection, surtout en raison de facteurs tels que l’inconfort qu’il crée, l’altération de la fonction ou le manque de visibilité. La recherche suggère qu’il faut aider les dentistes à aborder le sujet avec les joueurs de hockey pour les convaincre d’utiliser cet équipement afin d’éviter des traumatismes buccaux graves. Qui plus est, en consultation avec les joueurs, le secteur pourrait améliorer la conception de cet équipement pour en favoriser l’utilisation. La deuxième place au concours a valu un prix de 1 000 $ à Mme Sarao. Regardez l’entrevue avec Katie Hu sur CDA Oasis à : bit.ly/3xScQVA [en anglais] Les TSAF peuvent se produire quand de l’alcool pénètre dans le système à n’importe quel stade d’une grossesse. Ils peuvent avoir un effet sur différentes parties du développement du fœtus, mais surtout sur le cerveau et le complexe craniofacial. Les anomalies orofaciales se caractérisent notamment par une micrognathie, une fente labiale ou palatine, un émail des dents mou ou un risque accru de caries dentaires. Les principaux résultats de Mme Hu montrent notamment que les enfants atteints d’un TSAF risquent davantage d’avoir besoin de traitements plus importants. Bien que 80 % des personnes de son échantillon avaient consulté un dentiste dans les deux dernières années – ce qui est un taux inférieur à la moyenne nationale –, les deux tiers avaient eu besoin d’une extraction et plus de 50 % d’une sédation ou d’une anesthésie générale. « Je pense qu’il faut faire de la sensibilisation auprès de la profession dentaire pour que cette population vulnérable profite des meilleurs soins possibles », avance Mme Hu. Elle a remporté un prix de 2 000 $ en argent au lieu d’un voyage tous frais payés au congrès annuel de l’Association américaine de recherche en médecine dentaire, à cause des risques liés aux voyages durant la pandémie de COVID-19. Cette année a été évidemment différente des autres parce que nous n’avons pas pu rencontrer les étudiants en personne, mais, mêmesi tout sedéroulaitenmode virtuel, la qualité des travaux et des exposés était évidente. L’ observatoire 23 Numéro 4 | 2021 |

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