Volume 8 • 2021 • Numéro 3

Réponses à vos questions liées à laCOVID-19 Le Dr Aaron Burry, chef de l’équipe de réaction à la COVID-19 de l’ADC et directeur général adjoint – Affaires professionnelles de l’ADC, répond à la mi-mai à des questions liées à la pandémie qui sont d’intérêt en médecine dentaire. Q Comment décririez-vous la situation actuelle de la pandémie au Canada? Dr Aaron Burry (AB) : Nous sommes au milieu de la pire période que nous ayons connu jusqu’à maintenant. C’est malheureux pour tout le monde. Il y a beaucoup de messages qui prêtent à confusion ces derniers temps et c’est une période difficile pour beaucoup. J’ai l’impression d’être plongé dans un marasme. J’ignore si vous avez déjà été sur un voilier par une journée sans vent. C’est la misère! Rien ne bouge. On entend parfois un craquement ou une voile qui claque, mais le bateau ne fait que gîter. Nous entamerons probablement une nouvelle phase dans les quatre prochaines semaines, en raison des mesures de confinement et de la vaccination. Nous commençons à voir une amélioration dans ce qui se dit au sujet de la vaccination. J’ai hâte au moment où quelque 70 ou 75 % de la population auront reçu une première dose et que 25 % auront reçu une deuxième dose. Je pense qu’à partir de ce jour-là, il commencera à y avoir moins de restrictions. Regardez combien la vaccination a été efficace au Royaume-Uni; le taux d’infection est maintenant beaucoup plus faible et la population peut s’adonner à davantage d’activités, y compris se voir en personne et assister à des événements sportifs. Q Et qu’en est-il pour l’exercice de la médecine dentaire au Canada? AB : En médecine dentaire, je m’attends à ce que nos protocoles resserrés restent en place encore un certain temps. Dans les deux prochaines années, la profession sera appelée à passer en revue les protocoles qu’elle souhaite conserver. La pandémie a changé toute notre façon de faire pour éviter les contacts avec les maladies respiratoires. Quand je parle à mes collègues dentistes, j’entends aussi parler de fatigue générale nous sommes plus fatigués que jamais. Le confinement peut donner l’impression que la vie se résume à manger, dormir et travailler. Moi, je me sens simplement isolé de mes collègues, surtout au cabinet. Q Récemment, plusieurs provinces ont décidé de suspendre l’administration du vaccin d’AstraZeneca en première dose, et le Comité consultatif national de l’immunisation a affirmé qu’AstraZeneca n’est pas un « vaccin préférentiel ». Quel effet cela aura-t-il sur la campagne de vaccination ou sur l’hésitation vaccinale? AB : L’information sur le vaccin a été actualisée à partir de la situation canadienne et du nombre croissant de signalements d’effets indésirables rares, mais potentiellement mortels (thrombocytopenie thrombotique immunitaire induite par le vaccin ou TTIV). Récemment, les données ontariennes ont indiqué qu’une TTIV est survenue dans environ 1 cas sur 60 000 vaccins. De nouvelles lignes directrices sont en cours d’élaboration au sujet de la deuxième dose des personnes qui ont reçu une première dose du vaccin d’AstraZeneca. Vu la réussite de la vaccination pour endiguer la pandémie au Royaume-Uni, le vaccin d’AstraZeneca était le meilleur choix quand il était le seul, surtout pour les personnes à risque de développer une forme grave de la COVID-19. Le Canada reçoit maintenant davantage de vaccins à ARNm. Par excès de prudence ou en raison d’un approvisionnement accru d’autres vaccins, nous n’avons plus besoin d’autant compter sur AstraZeneca. L’utilisation de nouveaux médicaments et vaccins est suivie de près et l’évolution de la science mène souvent à des changements des recommandations. Dr Aaron Burry L’ADC sur le terrain 15 Numéro 3 | 2021 |

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