Volume 8 • 2021 • Numéro 2

Réponses à vos questions liées à laCOVID-19 Le Dr Aaron Burry, chef de l’équipe de réaction à la COVID-19 de l’ADC et directeur général adjoint – Affaires professionnelles de l’ADC, a répondu à quelques questions des dentistes au début de mars au sujet de la pandémie. Q Comment décririez-vous l’état de la situation sanitaire actuelle au Canada? DrAaronBurry(AB): Àl’échelledupays,certainesrégions connaissent encore des éclosions malheureusement. Et les nouveaux variants accélèrent le rythme d’infection. Le variant britannique est de 40 à 70 % plus contagieux que le virus précédent. De plus, des recherches récentes menées au Royaume-Uni montrent une augmentation du taux de mortalité de 2,5 à 4 % chez les personnes déclarées positives à la COVID-19. Heureusement, la vaccination a commencé – ce qui est une très bonne nouvelle! Et les premières recherches donnent à penser que les vaccins de Pfizer- BioNTech et de Moderna protègent contre les variants du Royaume-Uni et d’Afrique du Sud. Pour le Canada, le début de la campagne de vaccination a connu des ratés. En médecine dentaire, cela signifie que certains d’entre nous seront vaccinés avant d’autres, ce qui prêtera à confusion dans les prochains mois. Il se peut que les recommandations accompagnant certains vaccins soient modifiées parce que la recherche fait des progrès de géant en fonction de ce qui se passe dans le monde réel. Une certaine confusion entoure le taux d’efficacité des différents vaccins, certains affichant une efficacité de 94 %, d’autres de 66 %. Mais il n’y a pas de « bons » ou de « mauvais » vaccins contre la COVID-19. Il faut surtout retenir qu’ils ont tous le même objectif. Il est difficile de comparer avec précision un vaccin à un autre à cause des différences dans la conception et l’exécution des essais cliniques. Q Que se passera-t-il dans nos cabinets une fois que les dentistes et les équipes dentaires auront été vaccinés? AB : Dans le passé, il a fallu de deux à trois ans pour que les efforts de vaccination de masse arrivent à immuniser assez de gens pour qu’une pandémie soit maîtrisée. Et vu la nature de la COVID-19 et des nouveaux variants, je m’attends à ce que nous ayons besoin de vaccins de rappel pour nous protéger et maintenir l’immunité collective au fil des mutations du virus. Je constate avec plaisir que, selon les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), les rassemblements en petits groupes avec d’autres personnes vaccinées seraient probablement acceptables, pourvu que chacun continue de prendre des précautions – comme porter un masque et garder ses distances – dans les autres moments de sa vie. Le risque de transmission et de symptômes graves est beaucoup plus faible chez les personnes vaccinées. À court terme par contre, les rassemblements de taille moyenne ou grande ne sont pas encore en vue. Nous avons aussi beaucoup de patients qui ne sont pas vaccinés. Alors, j’ai l’impression que nous maintiendrons bon nombre de nos procédures et protocoles encore un certain temps. Mais j’espère que, bientôt, une fois que toute une équipe dentaire aura été vaccinée, elle pourra recommencer à passer du temps ensemble à l’extérieur des salles de traitement, par exemple pour manger ou prendre un café. Dr Aaron Burry L’ADC sur le terrain 11 Numéro 2 | 2021 |

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