Volume 7 • 2020 • Numéro 7

Réponses à vos questions liées à laCOVID-19 Le Dr Aaron Burry, chef de l’équipe de réaction à la COVID-19 de l’ADC, spécialiste en santé publique et directeur adjoint aux affaires professionnelles de l’ADC, a répondu à quelques questions des dentistes au début de novembre au sujet de la COVID-19. Q Cet automne, le nombre de cas de COVID-19 a augmenté dans bien des régions. Que faut-il en penser en cette fin d’année? Dr Aaron Burry (AB) : Le Canada s’en sort somme toute assez bien, malgré la résurgence du nombre cas de COVID-19 cet automne. Les autorités au pays tentent d’empêcher que la situation ne dégénère et elles y arrivent assez bien pour l’instant. Il faut tenir compte de trois chiffres : le nombre de cas, le nombre d’hospitalisations et de patients aux soins intensifs, et le taux de mortalité. Bien des pays doivent composer avec une situation bien pire. Il y a des endroits ciblés au Canada où certains de ces chiffres dépassent ce que nous voudrions. Du point de vue des dentistes, je pense que bon nombre d’entre nous souhaitent simplement en finir avec la pandémie. Qu’elle soit chose du passé. Mais, dans les faits, la pandémie durera encore un moment. Nous fondions de grands espoirs sur les tests instantanés pour déterminer lesquels de nos patients sont porteurs du virus, mais aucun test fiable ne s’est concrétisé. Les tests instantanés sont loin d’être parfaits. Il est très difficile de fournir des soins dentaires jour après jour malgré les risques accrus. C’est épuisant. On finit par en avoir assez d’être continuellement sur ses gardes. Sur le plan positif, les mesures mises en place dans nos salles de traitement fonctionnent bien. L’utilisation d’équipement de protection individuelle supplémentaire et les protocoles rigoureux de prévention des infections en plus du dépistage effectué auprès des patients et du personnel ont été efficaces pour prévenir la transmission du virus dans les cabinets dentaires. Q Je n’ai pas eu vent de patients qui avaient transmis la COVID-19 à un dentiste ou inversement. AB : Moi non plus. Les masques, les lunettes et les écrans faciaux assurent une protection maximale et, dans les salles de traitement, tout ce matériel de base est requis. Nous avons aussi appris à réduire au minimum le temps que les patients passent dans nos cabinets et à limiter les interactions entre les patients. Je ne veux pas donner l’impression de me répéter sans cesse, mais il faut continuer à être vigilants à l’extérieur des salles de traitement. Il y a de la transmission communautaire dans bien des régions du pays. Nous devons donc user de prudence en arrivant au travail le matin, dans la salle du personnel et partout où nous serions tentés de baisser la garde. Portez un masque quand vous interagissez avec le personnel; il a été montré que chaque couche de prévention multiplie le niveau de protection contre la COVID-19. Q Pensez-vous que les dentistes pourront administrer les vaccins? Ou les tests de dépistage de la COVID-19? AB : Tout dépendra en bonne partie de la région. Je crois qu’il y a des possibilités pour la vaccination qui a un lien direct avec la médecine dentaire, comme le vaccin contre le VPH, par exemple, une maladie directement associée aux cancers de la bouche. Il y a des raisons pour les dentistes d’inclure ce type de vaccination dans leur champ de pratique. Il y aura beaucoup de discussions sur ce qui se passera quand il y aura un vaccin contre la COVID-19, mais il est Dr Aaron Burry L’ADC sur le terrain 9 Numéro 7 | 2020 |

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