Volume 7 • 2020 • Numéro 6

JM : Les nouveaux diplômés peuvent aussi se demander quels aspects du travail les dentistes chevronnés souhaiteraient abandonner. Par exemple, certains dentistes veulent un associé qui s’occupera des enfants. Mon père, qui est aussi dentiste, dit qu’il a fabriqué beaucoup de prothèses amovibles pour ses patients pour se sortir de la récession. Ce n’est pas ce que mon père aimait faire, mais c’est le travail qu’il y avait à faire. Demandez-vous ce dont les gens ont besoin et quels services vous pouvez offrir. Sachez saisir les occasions qui se présentent. Q Avez-vous des conseils pour ceux qui cherchent un poste d’associé à la fin de leurs études? PAJ : Ça pourrait être difficile dans l’immédiat parce que l’embauche ne sera sans doute pas une priorité pour les propriétaires d’un cabinet, qui doivent composer avec de nouveaux protocoles et bien des impondérables. La demande des soins buccodentaires est latente, mais nous sommes probablement au début d’une récession. Mais n’oubliez pas qu’il s’agit seulement d’un court moment dans une carrière qui durera 40 ans et plus. BD : Je suis d’accord avec la Dre Jones au sujet des dentistes qui sont propriétaires d’un cabinet, mais n’oublions pas les organismes de services dentaires, qui constituent le plus grand groupe de propriétaires de cabinet. Leur modèle d’affaires repose complètement sur l’embauche de nouveaux associés et ne peut pas fonctionner sans eux. JT : Certains d’entre vous ont peut-être déjà trouvé un poste d’associé et se demandent s’il y aura assez de travail pratique en clinique. Mais il y a beaucoup à apprendre à observer le fonctionnement d’un cabinet. Souvent en médecine dentaire, on devient tellement occupé qu’on n’a pas le temps d’apprendre tout ce qu’on voudrait sur la gestion d’un cabinet. Je vous recommande vivement d’en apprendre autant que possible sur cet aspect durant la présente période. Q Quel effet aura la COVID-19 sur les projets d’achat d’un cabinet dentaire qu’entretiennent certains? BD : Pendant longtemps, il y a eu un déséquilibre sur le marché, le nombre de personnes voulant acheter un cabinet dépassant largement le nombre de vendeurs. C’est encore le cas. Les opinions exprimées sont celles des intervenants et ne reflètent pas nécessairement les opinions ni les politiques officielles de l’Association dentaire canadienne. Pour plus de conseils adressés aux jeunes dentistes par une série d’experts, consultez le site dentalcareeroptions.ca/fr Un ralentissement économique pourrait changer les projets de retraite des dentistes et les rendre ainsi moins susceptibles de mettre leur cabinet en vente. Le nombre de cabinets à vendre pourrait en fait diminuer. La diminution de la productivité et l’augmentation des coûts pourraient faire baisser le prix des cabinets. Peut-être. Je n’ai pas de boule de cristal. Le prix d’un cabinet est fixé en fonction de sa rentabilité, c’est-à-dire du nombre de fois que l’acheteur devra dépenser le bénéfice annuel net pour acheter le cabinet. À l’échelle nationale, ce nombre s’élève en moyenne entre 5 à 7 fois. Ce nombre est peu susceptible de changer, mais si le bénéfice net diminue, les prix pourraient baisser. JM : Si je réfléchis à ce que j’ai fait et à ce que mes confrères ont fait, les dentistes n’achètent généralement pas de cabinet au sortir de l’université. Vous pouvez prendre votre temps. La plupart des dentistes attendent entre trois et cinq ans. Et il y a beaucoup de choses que vous pouvez faire entre-temps pour vous préparer à devenir propriétaire. Vous pouvez enrichir vos compétences en gestion et en administration. Vous pouvez nouer des liens solides avec les patients et d’autres dentistes qui vous aideront à acquérir les compétences et les outils nécessaires pour devenir propriétaire. BD : Et sur une note positive, bon nombre des acheteurs d’un premier cabinet, trois ou cinq ans après l’obtention de leur diplôme, ont encore des prêts étudiants, comme vous vous en doutez sûrement. Malgré cela, les banques n’ont aucune hésitation à leur prêter parce que, comme vous l’avez entendu, il s’agit d’une bonne dette et les dentistes obtiennent le meilleur financement des banques canadiennes. JM : J’ai l’impression que la COVID-19 aplanira les différences en médecine dentaire. Nous découvrons tous ce qu’il y a à savoir sur le virus en même temps. Les dentistes d’expérience autant que les étudiants sont des débutants à cet égard. Nous essayons tous de comprendre ce qui fonctionne dans notre nouveau contexte. Nous avons aujourd’hui la possibilité de voir ce que l’avenir pourrait nous réserver et ce que nous pouvons offrir à l’avenir. P oint de mire

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