Volume 7 • 2020 • Numéro 6

Le 11 août, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié un document d’orientation sur la prestation de soins buccodentaires en période de COVID-19. Malheureusement, ce document a été largement mal interprété et a semé la confusion, sans compter que des médias en ont parfois mal rapporté le contenu. Riposte de l’ADC aux conseils ambigus de l’OMS L e document conseillait de « retarder les soins bucco-dentaires non essentiels de routine – qui comprennent généralement des bilans de sante bucco-dentaire, des nettoyages dentaires et des soins préventifs – jusqu’à ce que l’on parvienne a une réduction suffisante des niveaux de transmission du virus de la COVID-19, qu’il s’agisse de transmission communautaire, du nombre de cas au sein des foyers épidémiques ou selon les recommandations officielles aux niveaux national, infranational ou local. » Le 12 août, l’ADC a publié une déclaration publique pour préciser que les considérations sur lesquelles s’est fondé l’OMS ne valent pas pour le Canada à l’heure actuelle puisqu’il n’y a pas de transmission communautaire à grande échelle au pays. Le Canada ne connaît que des foyers d’éclosion contenus et les cabinets dentaires du pays suivent des protocoles rigoureux de prévention des infections, ce qui permet d’assurer des soins buccodentaires de routine. La Fédération dentaire internationale (FDI) a réagi publiquement au document de l’OMS en réaffirmant l’engagement de ses associations membres à veiller à la sûreté et au bien-être de leurs collectivités et de leurs patients. La FDI a aussi rappelé l’importance des soins de routine pour le dépistage précoce, la prévention et la prise en charge des maladies buccodentaires : « Contrairement a ce qu’ont rapporte certains médias, les consultations chez le dentiste et l’utilisation des services de sante bucco-dentaire peuvent se faire en toute sécurité, même dans le contexte de la COVID-19, si la réglementation du pays le permet. » Sensible à toute la confusion, l’OMS, par l’entremise du réseau WHOGlobalOralHealthNetwork , a indiquéquemalheureusement un certain nombre de reportages dans les médias n’ont pas précisé, sciemment ou non, qu’elle suggérait de reporter les soins buccodentaires de routine seulement s’il y avait une propagation communautaire intense et non contrôlée de la maladie, ce qui n’est actuellement pas le cas dans la plupart des pays. L’ADC et la FDI ont adressé des demandes semblables à l’OMS dans l’espoir qu’une telle situation ne se reproduise pas. Au nom de la profession dentaire et de la population canadiennes, l’ADC a envoyé une lettre à l’OMS pour lui exprimer ses préoccupations concernant la publication peu claire des orientations, qui a causé une grande confusion au sein de la population. Dans une autre lettre à la FDI, l’ADC s’est inquiétée du fait que l’OMS ait négligé de consulter la FDI avant de publier son document. Une consultation aurait sans doute évité toutes ces conséquences négatives. Les dentistes du Canada ont des normes de prévention des infections parmi les plus strictes du monde et ils respectent les directives de l’Agence de santé publique du Canada, de Santé Canada et des autorités de réglementation dentaire de leur province ou territoire. La population canadienne peut être assurée que les dentistes sont des spécialistes des mesures de prévention des infections et que les cabinets dentaires continuent de suivre les lignes directrices et la réglementation rigoureuses de leur région pour protéger la santé des patients et du personnel dentaire. L’ADC a concentré ses efforts pour faire savoir à la population qu’au présent stade de la pandémie, il est possible d’obtenir des soins buccodentaires de routine et il ne faut pas les repousser à plus tard. Consultez la déclaration de l’ADC en entier à : bit.ly/3g6GLjd L’ observatoire 19 Numéro 6 | 2020 |

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