Volume 7 • 2020 • Numéro 5

Réponses à vos questions liées à laCOVID-19 LeDr AaronBurry, chef de l’équipe de réaction à laCOVID-19 de l’ADC, spécialiste en santé publique et directeur adjoint aux affaires professionnelles de l’ADC, a répondu à quelques questions des dentistes aumoment où la profession reprend ses activités au fil de la levée progressive des restrictions imposées en raison de la pandémie. Q Vu l’augmentation des coûts et la diminution du flux de patients, comment pourrons-nous exploiter nos cabinets? Dr Aaron Burry (AB) : La conjoncture dans laquelle devront fonctionner nos cabinets sera bien différente à court, moyen et long termes. Nous devons modifier considérablement notre façon d’exercer pour les 18 à 24 prochains mois. Les nouveaux protocoles et la distanciation ont beaucoup changé le déroulement du travail, le nombre de patients et la durée des rendez-vous. Notre exercice est nettement plus compliqué maintenant. L’équipe doit s’adapter d’une semaine à l’autre et il y a des stratégies de planification des rendez- vous qui peuvent aider à améliorer peu à peu la productivité. Bien entendu, l’exercice ne sera plus comme avant la pandémie. À cette étape-ci, nous tentons tous de nous adapter au fil de ce que nous apprenons. Tout le monde, de vos confrères et consœurs jusqu’à votre association dentaire provinciale et à l’ADC, s’efforce d’adapter les pratiques exemplaires, tant pour l’aspect clinique que pour la gestion. Q Quel type de modification des tarifs peut être apporté? AB : Ce sujet fait nettement partie des discussions. La télémédecine dentaire, par exemple, devient un outil indispensable pour le dépistage et la planification des rendez‑vous, et certains assureurs ont modifié leurs régimes pour inclure le remboursement de ces services. Les associations dentaires provinciales auront la difficile tâche d’évaluer si elles doivent changer leur barème tarifaire, et à quelle hauteur, pour tenir compte du nouveau contexte. L’ADC a approuvé de nouveaux codes pour le Guide du système de codification standard et du répertoire des services qui décrivent l’équipement de protection individuelle (ÉPI) supplémentaire qu’exigent les lignes directrices de bien des provinces. Àmon avis, il y a quelques trucs relativement simples et peu coûteux que nous pouvons faire. Nous pouvons demander aux patients de se rincer la bouche pendant 60 secondes avec une solution de peroxyde d’hydrogène, qui est bon marché. Il y a même des solutions aromatisées offertes à bon prix sur le marché. Il continuera d’être difficile d’obtenir des respirateurs N95 et des masques chirurgicaux de niveau 3 et leurs prix sont assez élevés actuellement, mais ils devraient devenir plus abordables une fois que la fabrication commencera au pays (si tout va bien, à l’été pour les masques de niveau 3 et à l’automne pour les respirateurs N95). Nous pouvons investir dans des blouses médicales réutilisables au lieu des jetables. J’envisage sérieusement de faire installer une laveuse et une sécheuse au cabinet pour être aussi autonome que possible. J’utilise des uniformes sanitaires; ils font partie de notre matériel de base et sont faciles à entretenir nous‑mêmes. Différentes entreprises fabriquent des écrans faciaux; ceux que nous utilisons d’habitude ont une visière en Dr Aaron Burry Nous pouvons investir dans des blouses médicales réutilisables au lieu des jetables. J’envisage sérieusement de faire installer une laveuse et une sécheuse au cabinet pour être aussi autonome que possible. L’ADC sur le terrain 18 | 2020 | Numéro 5

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