Volume 7 • 2020 • Numéro 1

10 | 2020 | Numéro 1 L’ADC sur le terrain Une répondante anonyme à un sondage mené par l’Association canadienne des assistant(e)s dentaires (ACAD), appelé sondage sur les « conditions de travail » dans le présent article, a décrit le travail d’une assistante dentaire agréée comme suit : J’ai entendu de bons dentistes comparer la présence d’une [assistante dentaire agréée] chevronnée à la présence d’un deuxième dentiste dans la salle. Nous passons littéralement dix heures par jour aux côtés de chirurgiens et spécialistes experts que nous aidons et dont nous écoutons tous les propos. Nous sommes hautement formées, peu importe le diplôme que nous avons reçu. En effet, il suffit de penser aux nombreux rayons X que nous devons prendre tout en nous occupant de limes endodontiques ou d’une digue. Aux travaux de laboratoire de premier ordre et aux couronnes provisoires. Aux compétences orthodontiques délicates. Et aux aptitudes en relations humaines. À la grâce avec laquelle nous accompagnons un patient tout au long de son rendez-vous. »* En mars 2019, l’ACAD a sondé 1 627 assistantes et assistants dentaires pour en apprendre davantage sur leurs conditions de travail et déterminer les facteurs qui expliquent le haut taux de roulement et l’abandon précoce de la profession. Environ 31 % des assistantes dentaires ayant répondu au sondage ont indiqué qu’un poste d’assistante dentaire est à pourvoir dans leur cabinet actuel. Le sondage sur les conditions de travail a permis, notamment, de conclure que le taux de roulement des assistantes dentaires et l’abandon de la profession découlent de facteurs difficiles à modifier. Plus de 99 % des assistants dentaires ayant répondu au sondage étaient des femmes, et 42 % étaient âgées de 20 à 34 ans. Cette population représente un groupe important de personnes qui sont susceptibles de prendre un congé parental. Les études révèlent qu’une proportion importante de travailleurs (particuliè- rement des femmes) ayant des revenus plus faibles qui prennent un congé parental ne reviennent pas sur le marché du travail. Cela s’explique principalement par les frais de garde élevés. Trente pour cent des dentistes ayant répondu à un sondage connexe mené par l’Association dentaire canadienne (ADC), appelé, dans cet article, sondage sur la « pénurie » d’assistantes dentaires, affirmaient avoir un poste d’assistante dentaire à pourvoir, et 85 % avaient l’impression de faire face à une pénurie d’assistantes dentaires dans leur région. Selon ce sondage sur la « pénurie », les raisons principales pour lesquelles, selon les dentistes, les assistantes dentaires quittaient un cabinet étaient les « responsabilités familiales » (y compris les congés parentaux), « une meilleure offre ailleurs » et la « nécessité de déménager ». La plupart des assistantes nouvellement embauchées (44 %) provenaient d’un autre cabinet, suivies des nouvelles diplômées (27 %). Les assistantes dentaires Deux sondages révèlent les raisons de l’attrition au sein de la profession

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