Volume 6 • 2019 • Numéro 8

9 Numéro 8 | 2019 | L’ADC sur le terrain Mot du président Alexander (Sandy)Mutchmor, dmd president@cda-adc.ca S’engager Pourquoi ça compte? I l y a quelques années, j’ai agi comme agent de liaison entre le conseil d’administration et le programme du sceau de l’ADC. J’assistais aux réunions du programme, m’informais de son travail et en faisais rapport au conseil. Le programme était en pleine restructuration interne à l’époque, mais sa mission est demeurée d’aider les consommateurs à déterminer quelles allégations pour la santé buccodentaire ont fait l’objet d’une évaluation indépendante et sont étayées par des données scientifiques. Un article du magazine (p. 10) présente le point de vue de deux membres de longue date du comité d’évaluation du programme du sceau, les Drs Douglas Brothwell et Michael Wiseman, qui ensemble comptent 40 années de dévouement au programme. Les deux disent avoir maintenu leur engagement en raison de l’esprit de camaraderie qui y règne avec leurs confrères. Leurs propos m’ont fait réfléchir à mon propre engagement dans le monde associatif dentaire et à tout ce que cela m’a apporté professionnellement et personnellement. Peu après mon diplôme de médecine dentaire, je me suis joint à la Société dentaire de Winnipeg (SDW) et ai participé assidûment à leurs journées sportives et leurs séances de formation continue. C’était l’occasion d’entretenir des liens avec mes confrères. Même si mes camarades de classe m’auraient sûrement élu comme « la personne la moins susceptible de faire de la politique », je me suis retrouvé au conseil d’administration de la SDW et par la suite de l’Association dentaire du Manitoba (ADM). Il s’est avéré que j’ai vraiment aimé mon engagement. J’avais l’impression de faire du travail important pour la profession et les patients, tout en rencontrant d’autres dentistes et en apprenant à les connaître. Bien des jeunes dentistes ont peu de temps libre parce qu’ils sont pris par toutes les heures nécessaires pour faire fonctionner leur pratique ou élever leur famille. Il peut donc être difficile de trouver le temps de s’investir dans une association professionnelle. Pour moi, en y allant par petits pas et en rencontrant des collègues avec qui j’ai noué des amitiés, mon engagement a été un moyen de me ressourcer et non pas de m’épuiser. Une fois que mes fils ont vieilli, j’ai pu assumer des rôles plus exigeants. Au conseil d’administration de l’ADM, j’avais l’impression d’être au milieu d’un centre d’information; j’ai découvert les nouveaux défis guettant la profession ainsi que les dernières idées et techniques pour la pratique clinique. Je n’aurais sûrement pas été au courant de tout cela si je m’étais concentré seulement sur mon travail en cabinet. On me demande parfois les qualités exigées pour être à la tête d’une association. Je ne crois pas qu’il y a des caractéristiques précises. Le monde associatif dentaire a besoin de dirigeants aux attributs et aux points de vue variés si nous voulons faire les meilleurs choix pour la profession. Chacun a quelque chose à offrir. Le programme du sceau de l’ADC cherche actuellement des dentistes souhaitant évaluer le matériel soumis par des fabricants pour attester l’efficacité de leurs produits. Il s’agit d’une occasion pour les dentistes ayant une formation en science des matériaux, en chimie ou en recherche de s’engager, à l’échelle nationale ou locale. Aujourd’hui, mes deux fils sont dentistes. Je veux que la profession soit aussi bonne pour eux qu’elle l’a été pour moi. J’espère qu’eux aussi s’investiront dans le monde associatif aux côtés d’autres dentistes ayant un regard neuf et qu’ils tireront autant que moi de leur engagement.

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