Volume 6 • 2019 • Numéro 8

de médecine dentaire de l’Université McGill. Les consommateurs savent que l’efficacité des produits portant ce sceau a été vérifiée. Et les fabricants savent que nous évaluons leurs produits sans avoir d’intérêt commercial. » Le processus d’examen est mené par un comité, actuellement composé de sept membres et appuyé par trois membres du personnel de l’ADC. « Le sceau ne s’obtient pas par simple formalité administrative. Il y a un processus rigoureux en place, explique le Dr Brothwell, qui a siégé au comité pendant 19 ans et en a assuré la présidence pendant six ans jusqu’à son départ en 2017. Nous avons rejeté des demandes ne répondant pas à nos normes parce que nous avons la responsabilité d’aider les consommateurs à faire des choix éclairés entourant leur santé buccodentaire et leurs achats. » Le Dr Wiseman précise que l’art dentaire repose sur des données probantes. En conséquence, des données doivent étayer toute allégation sur un produit buccodentaire. « Nous examinons les données, les preuves, pour déterminer si une allégation est fondée, explique le Dr Wiseman, qui siège au comité depuis 1998 et en occupe actuellement la présidence. Et parfois la science ne corrobore tout simplement pas une allégation. D’autres fois, un clinicien, en tant que dentiste connaissant le comportement de son patient, peut décider si un produit répondra aux besoins de celui-ci. » Le processus d’examen Les fabricants peuvent déposer une demande d’obtention du sceau auprès de l’ADC pour n’importe quelle allégation sur leurs produits buccodentaires. Cette demande doit comprendre la documentation scientifique portant sur l’allégation en question ainsi que de l’information sur le procédé de fabrication et les mesures de contrôle de la qualité. Deux examinateurs anonymes du comité du sceau de l’ADC évaluent ensuite ces documents. « En tant qu’examinateur, je regardais les données scientifiques en premier, dit le Dr Brothwell. Souvent, nous avions deux études indépendantes montrant l’efficacité du produit. » Par exemple, si un produit prétend réduire la gingivite, les études doivent montrer que, chez les 60 personnes ou plus qui ont utilisé le produit pendant au moins deux mois, le taux moyen de gingivite – qui doit être un chiffre statistiquement significatif – était inférieur par rapport aux personnes qui n’ont pas utilisé le produit. Pour les brosses à dents, le Dr Brothwell devait notamment déterminer si les poils avaient la souplesse et l’épaisseur exigées par la norme ISO, un ensemble d’exigences établies par l’Organisation internationale de normalisation. Il devait aussi vérifier le procédé de fabrication et les mesures de contrôle de la qualité parce que l’efficacité d’un produit dépend de sa qualité et de sa constance. « Si le produit fonctionne et qu’il est fabriqué adéquatement, alors il est admissible à l’obtention du sceau », explique-t-il. Lorsque le Dr Brothwell s’est joint au comité, les fabricants pouvaient déposer une demande seulement pour certaines allégations dans des catégories préétablies, comme la prévention de la carie et des maladies des gencives. Il y a cinq ans, le programme a été revu pour devenir un programme de validation et maintenant les fabricants peuvent formuler de nouvelles ou de multiples allégations – pourvu qu’elles portent sur un bienfait pour la santé buccodentaire et qu’elles sont corroborées par des données scientifiques. « Souvent, les nouveaux produits comportent plus d’une allégation : ce dentifrice combat la carie, mais en plus il blanchit les dents et prévient la sensibilité », dit le Dr Brothwell. Le Dr Wiseman ajoute qu’il peut être utile pour les consommateurs de savoir quand un produit offre des actions thérapeutiques multiples. « Il y a aussi de nouveaux types de produits sur le marché. Il y a des adhésifs pour prothèses dentaires, des nettoyants pour prothèses et des produits hydratants pour la bouche. Ne serait-il pas fantastique, par exemple, d’avoir un produit hydratant buccal pour les personnes souffrant de xérostomie qui L’ADC sur le terrain Quand un produit affiche le sceau de l’ADC, les consommateurs savent qu’il répond aux normes rigoureuses des dentistes et que des données scientifiques en corroborent les allégations pour la santé buccodentaire. 11 Numéro 8 | 2019 |

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