L’essentiel de l’ADC • Volume 6 • Numéro 5

18 | 2019 | Numéro 7 L’ADC sur le terrain Santé buccodentaire dans le monde Le congrès de la FDI est l’occasion de voir la place qu’occupe le Canada sur l’échiquier de la médecine dentaire et de déterminer comment les forces mondiales influent sur la santé buccodentaire au pays et à l’étranger. Pour faire la promotion de la santé buccodentaire sur la scène mondiale, la FDI produit de nombreuses ressources, dont le document Vision 2020. La carie dentaire est la maladie chronique et la maladie infantile la plus répandue dans le monde. Même si elle est entièrement évitable, elle représente un problème de santé publique majeur qui affecte les personnes, les réseaux de santé et les économies. Selon la FDI, « une consommation excessive de sucre entraîne une dépendance grave, et un sevrage du sucre provoque des symptômes semblables à ceux du sevrage de la morphine ou de la nicotine. » Au cours des 50 dernières années, la consommation mondiale de sucre a triplé dans le monde et on s’attend à ce qu’elle continue de croître, surtout dans les pays en développement. Selon le document Vision 2020 , « [u]ne mauvaise santé bucco-dentaire reste un problème majeur dans tous les pays […] alors que d’importantes inégalités en santé bucco-dentaire existent à l’intérieur des pays et entre ceux-ci. Et ceci bien que les maladies bucco- dentaires soient, pour la plupart, facilement évitables par des moyens simples et efficaces. » Ces inégalités s’expliquent par une répartition géographique inégale des professionnels qualifiés dans le monde et au sein des pays, par le manque de documentation sur la santé buccodentaire et par le fait que les soins dentaires sont inabordables pour des millions de personnes. Les maladies buccodentaires arrivent au quatrième rang des affections les plus coûteuses à traiter. Chaque année, les États-Unis dépensent 110 milliards de dollars américains pour les soins buccodentaires. L’Union européenne a dépensé quelque 79 milliards d’euros dans la période 2008-2012, ce qui dépasse les coûts pour les soins oncologiques ou le traitement des maladies respiratoires. Des personnes vulnérables et mal desservies se trouvent tant dans les pays à revenu élevé que les pays à revenu moyen ou faible. Les facteurs de risque directs des maladies buccodentaires sont les mêmes partout : alimentation malsaine et particulièrement riche en sucre, tabagisme, consommation d’alcool nocive et mauvaise hygiène dentaire. Mais les déterminants socioéconomiques de la santé buccodentaire sont complexes. Dans bien des pays à revenu moyen ou faible, les fonds sont affectés aux soins urgents plutôt qu’aux problèmes de santé chroniques, et il y a très peu de dentistes. Dans les pays à revenu élevé, les personnes démunies et sans assurance ont souvent de la difficulté à accéder à des soins, et l’accent est mis sur les traitements des maladies buccodentaires au lieu de la prévention. a La délégation canadienne au congrès de 2019 de la FDI : (de g. à d.) Dr Alexander Mutchmor, président de l’ADC; Dr James Armstrong, président désigné de l’ADC; Dr Michel Taillon, ancien président de l’ADC; et Dr James Tennant, ancien membre du conseil d’administration de l’ADC, T.N.-O./ Nunavut/Yukon.

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