2019 • Volume 6 • Numéro 7 PM40064661 Créer un climat inclusif dans les cabinets dentaires Séropositivité et soins buccodentaires Pages 30, 35 Maladies buccodentaires Un problème de santé publique mondial P. 22 ExpédiSecur ADC Des données de patients protégées P. 9, 14 Aînés et personnes aidantes Nouvelles ressources sur les soins dentaires P. 29
Numéro 7 | 2019 | 3 Point de contact de L’essentiel de l’ ADC Rachel Galipeau rgalipeau@cda-adc.ca Pour plus d’information, appelez l’ADC au (au Canada) : 1-800-267-6354 Partout ailleurs : 613-523-1770 Télécopieur : 613-523-7736 Courriel : reception@cda-adc.ca 2019 • Volume 6 • Numéro 7 ÉNONCÉ DE MISSION DE L’ADC L’Association dentaire canadienne, le porte-parole de la profession dentaire au Canada, se voue à la promotion d’une santé buccodentaire optimale, qui est une composante essentielle de la santé générale, ainsi qu’à l’avancement et au leadership d’une profession unifiée. est la publication imprimée officielle de l’ADC, offrant un dialogue entre l’association nationale et la communauté dentaire. Le magazine sert à informer les dentistes au sujet d’actualités, de nouvelles cliniques et d’enjeux pertinents à la profession. avis de non-responsabilité Les collaborateurs assument l’entière responsabilité de leurs opinions et des faits dont ils font état et ceux-ci n’expriment pas nécessairement les opinions de l’Association dentaire canadienne (ADC). La publication d’une annonce commerciale ne signifie pas nécessairement que l’ADC en appuie ou en endosse le contenu. Le directeur se réserve le droit de corriger les textes soumis pour publication dans L’essentiel de l’ADC. De plus, l’ADC ne peut être tenue responsable des erreurs de texte ou de traduction. Le contenu commandité est créé par Peter Greenhough Media Partners Inc., en partenariat avec ses clients. L’équipe éditoriale de L’essentiel de l’ADC n’est en aucun cas impliquée dans sa création. L’essentiel de l’ADC est publié par l’Association dentaire canadienne dans les deux langues officielles. Entente d’envoi de poste-publications no 40064661. Retour des envois non distribuables aux adresses canadiennes à : Association dentaire canadienne, 1815, promenade Alta Vista, Ottawa (Ontario) K1G 3Y6. Port payé à Ottawa (Ontario). Veuillez aviser l’ADC de tout changement d’adresse à : reception@cda-adc.ca ISSN 2292-7387 (version imprimée) ISSN 2292-7395 (version électronique) © Association dentaire canadienne 2019 Publicité Toute demande touchant la publicité doit être adressée à : Peter Greenhough Media Partners Inc. 15, chemin Wade Ancaster (Ontario) L9G 4G1 Publicité imprimée et publicité en ligne : M. Peter Greenhough pgreenhough@pgmpi.ca • Tél. : 647-955-0060, poste 101 Petites annonces : M. John Reid jreid@pgmpi.ca • Tél. : 647-955-0060, poste 102 CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’ADC Président Dr Alexander Mutchmor Président désigné Dr James Armstrong Vice-président Dr Richard Holden Dr Joel Antel Manitoba Dre Linda Blakey Terre-Neuve-et-Labrador Dre Heather Carr Nouvelle-Écosse Dre Dana Coles Île-du-Prince-Édouard Dr Viktor Dorokhine T.N.-O./Nunavut/Yukon Dr Tobin Doty Alberta Dr Mike Prestie Saskatchewan Dre Lynn Tomkins Ontario Dr Daniel Violette Nouveau-Brunswick Dr Bruce Ward Colombie-Britannique @CdnDentalAssoc @JADCTweets @jcdaoasis @CDAOasisLive CanadianDentalAssociation Oasis Discussions CDAADC cda-adc.ca jcdaoasis.ca Directeur, Réseaux de connaissances Dr John P. O’Keefe Chef de la rédaction Sean McNamara Chef, CDA Oasis Chiraz Guessaier, PhD Édimestre, CDA Oasis Kate Palbom Rédactrices-réviseures Sierra Bellows Élodie Thomas Coordonnatrice des publications Rachel Galipeau Coordonnateur des médias électroniques Ray Heath Conceptrice graphique Janet Cadeau-Simpson
Colgate® Sensitive Pro-Relief TM/MC pour dents sensibles peut procurer un soulagement instantané† en cabinet, et tous les jours par la suite† Aider les patients à vivre une vie sans sensibilité commence dans votre cabinet Éprouvé en clinique pour fournir un soulagement instantané†1 Appliquez le dentifrice selon le mode d’emploi sur l’emballage avant toute procédure Recommandez un brossage quotidien 2x par jour, pour une protection durable Soulagement supérieur de la sensibilité c. un dentifrice pour dents sensibles conventionnel contenant 5% de nitrate de potassium †Pour un soulagement instantané, appliquer directement sur la dent sensible du bout du doigt et masser doucement pendant 1 minute. Soulagement durable si utilisé régulièrement. Le dentifrice combat aussi la carie. Référence: 1. Nathoo S, Delgado E, Zhang YP, et al. J Clin Den. 2009; 20 : 123-130.
Numéro 7 | 2019 | 5 SOMMAIRE L’ADC sur le terrain 9 Le service ExpédiSecur ADC protège les données de patients 11 De nouvelles données sur le recours aux services de soins dentaires au Canada 14 L’histoire du service ExpédiSecur ADC : Transmission sécurisée de données de patients 17 Congrès mondial de la FDI et de l’ADA : La santé buccodentaire dans le monde L’observatoire 21 Sondage de l’ACID sur l’avenir de la médecine dentaire 22 Série sur la santé buccodentaire du Lancet Maladies buccodentaires : Un problème de santé publique mondial Foire aux questions avec le Dr Paul Allison 27 Allergies alimentaires et soins dentaires 29 Nouvelles ressources sur les soins dentaires pour les aînés et les personnes aidantes Sondage de l’ACID sur l’avenir de la médecine dentaire Page 21 ExpédiSecur ADC : Transmission sécurisée de données de patients Pages 9, 14 Page 53 2019-2020 CONGRÈS ET ASSEMBLÉES
Voici le STATCLAVE™ G4 Autoclave à chambre à vide Rapidité et efficacité de traitement des instruments emballés; stérilisation et séchage en seulement 38 minutes. Séchage à porte fermée, une technologie combinant des phases de vide qui produit chaque fois un séchage parfait des instruments. Capacité allant jusqu’à 4 cassettes pleine grandeur et 4 cassettes d’instruments d’examen, 20 sachets, ou 8 conteneurs de retraitement SALUS. Technologie G4 qui permet aux utilisateurs de recevoir les données de cycle, les informations d’entretien et les mises à jour automatiques de l’interface utilisateur. Il change la donne. Complètement. Fabriqué par : SciCan Ltd. | 1440 Don Mills Rd | Toronto, ON | M3B 3P9 STATCLAVE est une marque de commerce de SciCan Ltd. La stérilisation comme vous ne l’avez jamais vue. www.scican.com/statclave Démontrant la même fiabilité qui caractérise votre STATIM, l’autoclave à chambre à vide STATCLAVE G4 est conçu pour offrir rapidité, capacité, sécurité et efficacité à votre cabinet. Doté d’une chambre de 11 po et de la technologie de séchage à porte fermée combinée à des phases de vide, l’autoclave stérilise et sèche vos instruments emballés en seulement 38 minutes.
Numéro 7 | 2019 | 7 Point de mire 30 Les difficultés d’accès aux soins des personnes séropositives 35 Travailler dans une clinique dentaire destinée aux personnes vivant avec le VIH [Article rédigé janvier 2025] 39 Collaboration interdisciplinaire : Les dentistes peuvent faire équipe avec les travailleurs sociaux 43 S’occuper d’un employé ayant une dépendance Pratico-pratique 47 L’altération de la couleur des facettes : Peut-on l’éviter? Petites annonces 51 Sections Cabinets, Postes vacants, Index des annonceurs Dernier hommage 54 À la mémoire de nos figures de proue : Dr Gordon Nikiforuk Collaboration interdisciplinaire : Dentistes et travailleurs sociaux Page 39 S’occuper d’un employé ayant une dépendance Page 43 L’altération de la couleur des facettes : Peut-on l’éviter? Page 47 SOMMAIRE
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9 Numéro 7 | 2019 | L’ADC sur le terrain Mot du président Alexander (Sandy) Mutchmor, dmd president@cda-adc.ca Le service ExpédiSecur ADC protège les données de patients À Winnipeg, où je vis et j’exerce, les atteintes à la protection des renseignements personnels sur la santé ont fait les manchettes dernièrement. Des renseignements ont été volés dans des voitures. Des dossiers non chiffrés de recherche médicale trouvés sur un portable ont dû être détruits. Des milliers de dossiers d’une salle d’urgence ont été consultés sans autorisation. Ces atteintes violent la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques (LPRPDE), qui régit le traitement des renseignements personnels au Canada, y compris les dossiers médicaux et dentaires. En lisant ces grands titres, j’ai pris conscience de la fréquence et des conséquences des atteintes à la protection des données. Il ne faut plus envisager la violation des données sous un angle purement hypothétique. Au Manitoba, notre association dentaire provinciale évalue les cabinets pour déterminer s’ils respectent les normes provinciales, comme celle sur le retraitement des instruments dentaires. Or, ces évaluations incluent une vérification de l’entreposage des dossiers des patients, des protocoles de respect de la vie privée et des politiques de conformité à la LPRPDE. Les dentistes doivent connaître aussi bien la protection des données que les mesures de prévention des infections. Dans un tel contexte de sensibilité accrue à la protection de la vie privée, les dentistes doivent réfléchir à la façon de communiquer en toute sûreté avec leurs collègues et patients. À une époque, bien des dentistes utilisaient le courriel pour adresser un patient à un autre professionnel et pour envoyer des données. Toutefois, le courriel ne respecte pas les normes de sécurité de la LPRPDE. Le service en ligne ExpédiSecur ADC vise justement à aider les dentistes à protéger les données des patients (p. 14). Il sert à envoyer une demande de consultation, des radiographies ou d’autres renseignements de manière sécurisée à des dentistes, des spécialistes, au personnel d’un cabinet dentaire, à un laboratoire ou même à un patient. Convivial et conforme à la législation fédérale, ce service est gratuit pour les membres des associations dentaires provinciales ou territoriales et pour les membres affiliés de l’ADC. J’ai eu la chance d’assister à des congrès dentaires récemment et j’y ai rencontré des dentistes de partout au pays. Nombreux sont ceux qui utilisent ExpédiSecur ADC et qui m’ont raconté ce qu’ils en pensaient. Certains se demandaient comment envoyer une demande de consultation à un groupe de dentistes au lieu d’un confrère en particulier. Il suffit d’utiliser ExpédiSecur ADC pour envoyer des fichiers au personnel ou à la réception d’un cabinet. Il est aussi possible d’autoriser le personnel à utiliser ce service en votre nom pour votre cabinet. Quelques confrères spécialistes craignaient que leur logiciel de gestion de la pratique ne soit pas compatible avec ExpédiSecur ADC. Or, cette crainte est infondée. Le personnel peut facilement se brancher au service pour envoyer et recevoir des fichiers sans que vous ayez à apporter de changements à votre système informatique. Vous pouvez accéder à ExpédiSecur ADC depuis n’importe quel ordinateur branché à Internet. Il fonctionne un peu comme le courriel, mais il est sécurisé. À l’instar de tous les services d’aide à la pratique de l’ADC, ce service vise à répondre à vos besoins. Si ce n’est pas déjà fait, inscrivez-vous dès aujourd’hui à ExpédiSecur ADC pour commencer à envoyer des données de patient de manière sécurisée. Ne soyez pas la prochaine victime d’une violation de données!
Pourquoi des milliers de dentistes font-ils confiance à OMNICHROMA? Appelez-nous au +1 (877) 378-3548 *Limite d’une trousse échantillon par dentiste. Jusqu’à épuisement des stocks. Offre en vigueur jusqu’au 31 décembre 2019. Veuillez prévoir de quatre à six semaines pour la livraison des articles gratuits. Offre valable uniquement aux États-Unis et au Canada. À des fins d’évaluation seulement. Les dentistes participants sont tenus d’indiquer correctement toute récompense ou remise et tout produit prime, rabais ou autre avantage reçu sur les formulaires de demande soumis à Medicare, à Medicaid, à un programme de soins de santé financé par l’État ou par le gouvernement fédéral ou encore à un assureur privé. “OMNICHROMA est RÉVOLUTIONNAIRE — une solution gagnante pour tous les cabinets. Pas besoin de stocker 30 teintes de composites qui prennent de la place et deviennent périmées. Il s’agit d’un produit économique qui fonctionne très bien!” -Dr Peter Auster “OMNICHROMA possède toutes les caractéristiques que vous recherchez : maniabilité, résistance, facilité de polissage et, plus important encore, harmonisation à toutes les teintes de dent. C’est mon composite de choix, des cas les plus simples aux cas les plus complexes... Les résultats parlent d’eux-mêmes.” - Dr Allan Mohr Image reproduite avec l’autorisation du Dr Allan Mohr, Massapequa Park, NY Image reproduite avec l’autorisation du Dr Peter Auster, Pomona, NY Composite universel uniteinte DEMANDEZ VOTRE ÉCHANTILLON AUJOURD’HUI UTILISEZ LE CODE OMOH2 OMNICHROMA.COM/US Ce produit novateur permet une harmonisation de teinte jusqu’ici inégalée. Le composite dentaire unique de Tokuyama est le premier dont la teinte s’harmonise à toutes les teintes de dent, de A1 à D4. En rationalisant le processus de restauration, OMNICHROMA simplifie la dentisterie au quotidien et vous fait économiser temps et argent.
11 Numéro 7 | 2019 | L’ADC sur le terrain Après plusieurs années au cours desquelles aucune question exhaustive sur la dentisterie ne figurait dans l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de Statistique Canada, l’ESCC de 2018 a permis de recueillir des données détaillées, significatives et de grande qualité sur le recours aux soins dentaires. Lorsqu’on compare ces nouvelles données à des données similaires recueillies au Canada en 2014, ainsi qu’aux données sur le recours aux soins dentaires dans d’autres pays à revenu élevé et aux données sur le recours à d’autres types de soins médicaux, il s’en dégage un portrait dynamique et encourageant de l’évolution du système de soins dentaires au Canada. Ces nouvelles données montrent que 74,7 % des personnes ont consulté un professionnel dentaire au cours d’une année, cette proportion étant comparable – et même légèrement supérieure – à la proportion de gens ayant consulté un médecin (74 %). Ces statistiques semblent indiquer que les Canadiens ont un recours égal à ces deux régimes de soins, bien que les soins médicaux soient financés par l’État, alors que les soins dentaires reposent sur un financement mixte (public-privé, mais essentiellement privé). Ces chiffres pourraient représenter un sommet naturel, car il n’est pas courant de trouver une population chez qui les taux d’utilisation des soins de santé sont en hausse. Avant la publication de ces nouvelles statistiques, on s’attendait à ce que le recours aux soins dentaires soit demeuré inchangé au cours des quatre dernières années, étant donné la faible croissance économique et les compressions dans les régimes d’assurance financés par l’employeur, dont nous avons entendu parler à l’occasion. Or, le recours aux soins dentaires s’est considérablement accru. Parmi les Canadiens âgés de 12 ans et plus, 66,5 % ont consulté un professionnel dentaire en 2014, contre 74,7 %, en 20181; cela représente plus de 4 millions de personnes. Cette augmentation est importante, même lorsqu’on tient compte du nombre accru de dentistes. On observe une augmentation considérable du nombre de personnes de 65 ans et plus ayant eu recours à des soins dentaires, la proportion étant passée de 54,8 % à 67,5 % en quatre ans. Bien que de multiples facteurs puissent expliquer cette hausse, on peut supposer que la génération du baby-boom dispose de plus de ressources que les générations précédentes de personnes âgées et qu’elle dépense davantage en soins de santé; que les gens choisissent d’avoir plus de traitements dentaires facultatifs; et que l’accroissement du nombre de dentistes crée possiblement une demande dérivée – ce qui, selon les économistes, se produit lorsque l’augmentation de l’offre d’un produit ou d’un service incite les gens à en faire un plus grand usage. Costa Papadopoulos CHE, M.G.S.S. Politique de la santé, Association dentaire canadienne 0 20 % 40 % 60 % 80 % 100 % 65 ans et plus 50 à 64 ans 35 à 49 ans 18 à 34 ans 12 à 17 ans Total (12 ans et plus) Pourcentage de personnes ayant déclaré avoir vu un professionnel des soins dentaires l’année précédente (selon le groupe d’âge et le sexe, population âgée de 12 ans et plus, Canada, 2018) Hommes Femmes Note : Les répondants devaient déclarer quand ils avaient vu un professionnel des soins dentaires la dernière fois. Les professionnels des soins dentaires comprennent les dentistes, les hygiénistes dentaires, les denturologues, les orthodontistes, les parodontistes, les chirurgiens dentistes et les thérapeutes dentaires. Source : Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, 2018. DE NOUVELLES DONNÉES sur le recours aux services de soins dentaires au Canada Les opinions exprimées sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement les opinions ni les politiques officielles de l’Association dentaire canadienne. cpapadopoulos@ cda-adc.ca
12 | 2019 | Numéro 7 L’ADC sur le terrain Ces données montrent que notre système de soins dentaires permet à un vaste segment de la population de recourir à des soins dentaires, et ce, à des coûts relativement bas pour l’État. À cela s’ajoutent des temps d’attente minimaux, ainsi que des soins de haute qualité et des résultats qui se situent parmi les meilleurs au monde (comme l’indiquent les indicateurs de la santé buccodentaire dans l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé de 2007-2009). Aucun système de soins de santé ne peut espérer atteindre un taux de consultation annuel de 100 %, quel que soit le service. Il y aura toujours des gens qui ne consulteront ni dentiste ni médecin au cours d’une année. Le coût est un facteur important. Certaines personnes ont peur. D’autres ne considèrent pas que c’est assez important. D’autres encore estiment que le trajet à parcourir pour obtenir des services est trop long ou n’y voient que des inconvénients, même si les services sont gratuits. Le système universel de santé publique n’est pas sans lacunes; l’ESCC de 2018 montre que 15,3 % des Canadiens âgés de 12 ans et plus (soit environ 4,7 millions de personnes) n’ont pas de médecin de famille ou de fournisseur habituel de soins de santé. Une proportion de trois personnes sur quatre consultant un professionnel dentaire chaque année semble être la limite supérieure dans bien des pays. En Allemagne et au Danemark, deux pays dont les régimes de soins dentaires sont considérés comme des modèles, le taux de recours aux soins atteint environ 80 % chaque année2. Si les enfants de moins de 12 ans étaient inclus dans les plus récentes données canadiennes, le Canada se rapprocherait peut-être lui aussi des 80 %. Comme l’indiquent les statistiques qui suivent, le Canada fait figure de chef de file en matière de recours aux soins dentaires parmi les pays membres de l’OCDE, y compris les pays qui offrent un régime de soins dentaires qui est davantage financé par l’État : • Australie : 47 % ont consulté un dentiste ou un professionnel dentaire au cours de l’année précédente (2015)3; • États-Unis : 35,4 % des adultes (de 19 à 64 ans) ont consulté un dentiste généraliste au cours de l’année précédente (2015)4 et 66,2 % des adultes dentés (de 30 ans et plus) ont consulté un dentiste au cours de l’année précédente (2011-2014)5; • Royaume-Uni : 51 % des adultes ont consulté un dentiste de la NHS au cours des deux années précédentes (2017)6; • France : 63,7 % des personnes âgées de 15 à 75 ans ont consulté un dentiste au cours de l’année précédente (2014)7. Le système de soins dentaires mixte (public-privé) du Canada, qui s’est développé sur plusieurs décennies, fonctionne très bien. Nous avons l’occasion et l’obligation éthique d’améliorer l’accès pour les groupes vulnérables mal desservis, et c’est l’un des objectifs permanents à la fois des gouvernements et des professionnels dentaires. Cependant, toute tentative visant à transformer le système de soins dentaires en un système public universel entièrement financé par l’État aurait peut-être des conséquences négatives pour les millions de Canadiens qui sont actuellement bien servis. Une analyse plus approfondie de ces données s’impose pour comprendre les différences et les tendances en matière de recours aux services de soins dentaires selon différents groupes de la population. a Sources 1. Données de 2014 provenant de tableaux personnalisés non publiés de Statistique Canada. 2. Données d’Eurostat, une direction générale de la Commission européenne. 3. Données provenant de l’enquête National Health Survey menée en 2014-2015 par l’Australian Institute of Health and Wellness. 4. Données de l’enquête Medical Expenditure Panel Survey (MEPS) réalisée par le Department of Health and Human Services des États-Unis. 5. Données du programme National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES) 2011-2014. 6. Données de NHS Digital, Government Statistical Service. 7. Données du Baromètre santé 2014, L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES). Vous pouvez consulter les Feuillets d’information de la santé : Soins dentaires, 2018 de Statistique Canada à : www150.statcan.gc.ca/ n1/pub/82-625-x/ 2019001/article/ 00010-fra.htm Ces données montrent que notre système de soins dentaires permet à un vaste segment de la population de recourir à des soins dentaires, et ce, à des coûts relativement bas pour l’État. »
Votre Pratique Dentaire: Révolutionnée. Voici la solution en cabinet glidewell.ioMC. Offre exclusive estivale! Obtenez le système glidewell.io, y compris le scanner iTero Element®, pour 65 000 $ US — une économie de 22 995 $ US. Faites croître votre cabinet — et vos profits — avec glidewell.io. ° Usinez et réalisez des couronnes BruxZir® en cabinet pour seulement 35 $ US par unité. ° Économisez plus de 65 % en frais de laboratoire. Usinez des couronnes entièrement frittées BruxZir® en cabinet en moins de 40 minutes grâce à glidewell.io. Vos patients et vous adorerez les économies de temps et la commodité d’un travail réalisé en une seule visite. Avant Après Les patients sont ravis d’obtenir leur restauration la même journée. Dans la vaste majorité des cas de couronne, glidewell.io™ leur permet de venir en cabinet une seule fois plutôt que plusieurs fois sur plusieurs semaines. − Scott Methven, DDS | Wasilla, AK, É.-U. Commençons. Contactez-nous dès aujourd’hui! www.glidewell.io | 888-626-0596 GD-1106852-081419
14 | 2019 | Numéro 7 L’ADC sur le terrain L’histoire du service ExpédiSecur ADC TRANSMISSION SÉCURISÉE DE DONNÉES DE PATIENTS En 2017, l’ADC a travaillé avec ses associations dentaires provinciales membres pour lancer ExpédiSecur ADC, un système chiffré convivial qui permet d’envoyer des demandes de consultation et d’autres documents contenant des données de patients, y compris des radiographies. Depuis lors, la transmission électronique de demandes de consultation et de dossiers de patients n’a cessé de croître en popularité. Cependant, la violation des données est devenue une menace pour tous les fournisseurs de soins de santé, y compris les dentistes. « La plupart des cyberattaques ne ciblent pas une personne ou une société, mais plutôt tout appareil non sécurisé ou justificatif d’identité facile à décoder, explique Dean Smith, chef des technologies de l’information à l’ADC. Selon les tendances en cybersécurité, la situation n’ira pas en s’améliorant et les risques pour votre cabinet s’accentueront. » Jusqu’à récemment, le courriel semblait une solution facile pour transférer des données de patients. Mais la loi oblige les cabinets dentaires à protéger les renseignements et les données sur les patients. « Il faut donc cesser immédiatement d’envoyer cette information par courriel », précise M. Smith. Le service ExpédiSecur ADC est sécurisé, mais il offre aussi d’autres avantages par rapport au courriel. Pour réduire au maximum les risques d’entrave à la vie privée, les messages sont effacés automatiquement dans les 30 jours suivant leur Le président de l’ADC, le Dr Sandy Mutchmor, discute du service ExpédiSecur ADC à wp.me/p2Lv6A-7iu [en anglais] Aussi simple que l’envoi d’un courriel. Assistance en direct au 1-866-788-1212 Sécurisé et confidentiel. Transmettez vos fichiers aux dentistes, aux laboratoires, aux spécialistes et aux patients! Préservez vos bénéfices. Gratuit pour les dentistes inscrits à une association dentaire provinciale et les membres affiliés de l’ADC. Inscrivez-vous dès maintenant à services.cda-adc.ca Les dentistes protègent la santé buccodentaire. protège les données des patients.
15 Numéro 7 | 2019 | L’ADC sur le terrain 6 envoi. Un cabinet qui souhaiterait conserver des messages ou des pièces jointes doit les sauvegarder dans ses systèmes internes de tenue de dossiers. L’équipe technique de l’ADC a conçu le service ExpédiSecur ADC pour qu’il s’intègre à un logiciel de gestion de la pratique, le rendant ainsi facile à utiliser. Les cabinets dentaires s’en servent pour envoyer de l’information en mode sécurisé à des spécialistes, des patients et des laboratoires notamment. Au printemps de 2019, près de 8 000 dentistes y étaient inscrits. En mai, ce service a livré plus de 18 000 messages – de manière électronique, sécurisée et efficace. Chasse aux mythes concernant ExpédiSecur ADC Mythe : Un service de courriel sécurisé d’une tierce partie constitue une meilleure affaire. Réalité : Le service ExpédiSecur ADC est offert gratuitement avec l’adhésion à votre association dentaire provinciale ou territoriale. Il pourrait représenter une économie pour votre cabinet. Mythe : ExpédiSecur ADC n’est pas aussi facile à utiliser que le courriel. Réalité : Ce service est en fait plus facile à utiliser que le courriel puisqu’il est branché au répertoire des membres de l’ADC. Vous pouvez y chercher un dentiste ou un spécialiste par son nom, sa spécialité ou son emplacement. Mythe : Je peux juste utiliser ce service avec des dentistes déjà inscrits à ExpédiSecur ADC. Réalité : Vous pouvez utiliser ce service pour envoyer un message à toute personne qui a une adresse électronique, y compris un patient. Mythe : Je suis spécialiste et ExpédiSecur ADC ne sera pas compatible avec mon logiciel. Réalité : ExpédiSecur ADC s’intègre à toutes sortes de logiciels de gestion de la pratique et est accessible depuis n’importe quel ordinateur doté d’une connexion à Internet. « Le personnel du cabinet peut facilement se brancher au site Web pour envoyer et recevoir des fichiers sans que vous deviez modifier votre système informatique actuel, précise M. Smith. Une fois qu’un message est téléchargé, vous pouvez sauvegarder le dossier de patient dans votre logiciel de gestion de la pratique. Cette fonctionnalité s’apparente au courriel, mais la communication est sécurisée et de conformité réglementaire. » Mythe : Je suis trop occupé pour m’inscrire. Réalité : La procédure d’inscription est simple comme bonjour! Il suffit de vous rendre à services.cda-adc.ca, d’ouvrir une session à partir de votre compte de l’ADC et de faire votre inscription. Mythe : Si je ne suis pas doué en informatique, je n’arriverai pas à m’y retrouver. Réalité : Il y a toujours de l’aide! Il suffit de cliquer sur le bouton « Aide » ou de nous appeler au 1-866-788-1212. a Six grandes raisons pour les dentistes, les spécialistes et le personnel des cabinets dentaires d’adopter le service ExpédiSecur ADC pour demander des consultations et partager des dossiers de patients : ❶ Transmission de données de patients de manière sécurisée et rapide ➋ Conformité avec les lois sur le respect de la vie privée des patients ❸ Protection contre la violation des données ➍ Repérage facile d’un dentiste dans le répertoire de l’ADC ou possibilité d’entrer manuellement n’importe quelle adresse électronique ➎ Possibilité de recevoir des fichiers de manière sécurisée sans avoir de compte ExpédiSecur ADC ➏ Aucuns frais supplémentaires Le personnel du cabinet peut facilement se brancher au site Web pour envoyer et recevoir des fichiers sans que vous deviez modifier votre système informatique actuel. ➜
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L’ADC sur le terrain « Avec plus de 30 000 participants des quatre coins du monde, ce congrès conjoint est l’événement dentaire qui a réuni le plus grand nombre de personnes de l’histoire récente », souligne la Dre Kathryn Kell, présidente de la FDI. Le congrès de la FDI comprend un programme scientifique, un salon professionnel, un forum mondial sur la santé buccodentaire et des réunions parlementaires. Lors de ces dernières, plus de 300 délégués d’associations dentaires nationales discutent de dossiers qui ont une incidence sur la médecine dentaire dans le monde. Le Dr Alexander (Sandy) Mutchmor, président de l’ADC, a mené la délégation canadienne lors des réunions de cette année. L’ADC assiste au congrès mondial de la FDI pour trois raisons stratégiques : influencer les énoncés de politique internationaux sur la santé buccodentaire, recueillir de l’information sur les tendances et les enjeux mondiaux en santé buccodentaire, et forger des alliances avec des associations dentaires et autres groupes de même sensibilité. Dans cet esprit, l’ADC a pris part à la réunion annuelle du Groupe de Perth qui rassemble des représentants de sept pays (Australie, Nouvelle-Zélande, Grande-Bretagne, Japon, Corée du Sud, États-Unis et Canada). La délégation de l’ADC a aussi participé à une série de réunions bilatérales avec la direction d’autres associations nationales. Les réunions parlementaires réunissent des délégués issus de pays membres de la FDI pour discuter des énoncés de politiques officiels de la FDI. Parmi les politiques abordées cette année figurent l’accès aux soins buccodentaires pour les groupes vulnérables et mal desservis, l’utilisation raisonnée des antibiotiques en médecine dentaire ainsi que la prévention des infections dans les cabinets dentaires. Les énoncés de politiques de 2019 seront affichés dans le site Web de la FDI quand ils seront prêts. La délégation de l’ADC participe aussi à l’élection du conseil et des comités ainsi que du président désigné de la FDI. Cette année, le Dr Jack Cottrell, de Port Perry (Ontario) et ancien président de l’ADC (2005-2006), était l’un des trois candidats dans la course à ce poste prestigieux, qui au final a été remporté par la professeure Ihsane Ben Yahya du Maroc. « L’ADC remercie le Dr Cottrell pour ses nombreuses années à la FDI, notamment comme membre du conseil pendant six ans et puis comme trésorier pendant deux mandats, précise le Dr Mutchmor. Jack a beaucoup contribué à faire avancer la FDI du point de vue stratégique, financier et de la gouvernance. » Congrès mondial de la FDI et de l’ADA La santé buccodentaire dans le monde Le congrès de 2019 de la Fédération dentaire internationale (FDI) a eu lieu à San Francisco, en Californie, en septembre, en parallèle avec le congrès annuel de l’Association dentaire américaine (ADA). 17 Numéro 7 | 2019 |
18 | 2019 | Numéro 7 L’ADC sur le terrain Santé buccodentaire dans le monde Le congrès de la FDI est l’occasion de voir la place qu’occupe le Canada sur l’échiquier de la médecine dentaire et de déterminer comment les forces mondiales influent sur la santé buccodentaire au pays et à l’étranger. Pour faire la promotion de la santé buccodentaire sur la scène mondiale, la FDI produit de nombreuses ressources, dont le document Vision 2020. La carie dentaire est la maladie chronique et la maladie infantile la plus répandue dans le monde. Même si elle est entièrement évitable, elle représente un problème de santé publique majeur qui affecte les personnes, les réseaux de santé et les économies. Selon la FDI, « une consommation excessive de sucre entraîne une dépendance grave, et un sevrage du sucre provoque des symptômes semblables à ceux du sevrage de la morphine ou de la nicotine. » Au cours des 50 dernières années, la consommation mondiale de sucre a triplé dans le monde et on s’attend à ce qu’elle continue de croître, surtout dans les pays en développement. Selon le document Vision 2020, « [u]ne mauvaise santé bucco-dentaire reste un problème majeur dans tous les pays […] alors que d’importantes inégalités en santé bucco-dentaire existent à l’intérieur des pays et entre ceux-ci. Et ceci bien que les maladies buccodentaires soient, pour la plupart, facilement évitables par des moyens simples et efficaces. » Ces inégalités s’expliquent par une répartition géographique inégale des professionnels qualifiés dans le monde et au sein des pays, par le manque de documentation sur la santé buccodentaire et par le fait que les soins dentaires sont inabordables pour des millions de personnes. Les maladies buccodentaires arrivent au quatrième rang des affections les plus coûteuses à traiter. Chaque année, les États-Unis dépensent 110 milliards de dollars américains pour les soins buccodentaires. L’Union européenne a dépensé quelque 79 milliards d’euros dans la période 2008-2012, ce qui dépasse les coûts pour les soins oncologiques ou le traitement des maladies respiratoires. Des personnes vulnérables et mal desservies se trouvent tant dans les pays à revenu élevé que les pays à revenu moyen ou faible. Les facteurs de risque directs des maladies buccodentaires sont les mêmes partout : alimentation malsaine et particulièrement riche en sucre, tabagisme, consommation d’alcool nocive et mauvaise hygiène dentaire. Mais les déterminants socioéconomiques de la santé buccodentaire sont complexes. Dans bien des pays à revenu moyen ou faible, les fonds sont affectés aux soins urgents plutôt qu’aux problèmes de santé chroniques, et il y a très peu de dentistes. Dans les pays à revenu élevé, les personnes démunies et sans assurance ont souvent de la difficulté à accéder à des soins, et l’accent est mis sur les traitements des maladies buccodentaires au lieu de la prévention. a La délégation canadienne au congrès de 2019 de la FDI : (de g. à d.) Dr Alexander Mutchmor, président de l’ADC; Dr James Armstrong, président désigné de l’ADC; Dr Michel Taillon, ancien président de l’ADC; et Dr James Tennant, ancien membre du conseil d’administration de l’ADC, T.N.-O./ Nunavut/Yukon.
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21 Numéro 7 | 2019 | L’observatoire Les réponses de 2019 des dentistes tracent le portrait suivant : • Pour la première fois, les dentistes ont traité en moyenne moins de 10 patients par jour (9,8), par comparaison à une moyenne de 12,4 patients au cours des dix dernières années. Parmi les répondants, 97 % ont traité moins de 15 patients par jour (par rapport à 89 % en 2018, 83 % en 2017 et une moyenne de 78,6 % pour les cinq dernières années). • L’accroissement du nombre de dentistes par cabinet est une tendance qui s’accentue, seulement 34 % des répondants ayant déclaré exercer seuls. • Les cabinets comptent davantage de salles de soins; 70 % ont quatre salles ou plus (22 % en ont cinq ou plus). Près du quart des répondants projette d’ajouter au moins une salle de soins dans les deux prochaines années. • Le nombre de journées consacrées au traitement de patients continue d’augmenter. Le tiers des répondants (35 %) y passent entre 200 et 249 jours, tandis que leur proportion se situait à 30 % pour la période de 2010 à 2018. • La tendance à retarder encore un peu plus le moment d’établir sa pratique se maintient; 20 % des répondants ont établi leur pratique dans la première année (soit moins que les 26 % de 2017 et le maximum de 44 % en 2010). Toutefois, les répondants n’attendent guère plus d’une année : 60 % avaient établi leur pratique en 2 à 5 ans (soit plus que la moyenne des huit derniers sondages, qui se situe à 50 %). • Les répondants ont déclaré que les questions qui leur sont le plus souvent posées par les patients portent sur la dentisterie esthétique (sujet qui arrive au premier rang de cinq des huit dernières années), les implants et le blanchiment des dents. • Le plus grand défi auquel les répondants ont l’intention de s’atteler est celui d’« attirer davantage de patients/se tenir occupé/baisse du nombre de rendez-vous » puis viennent ensuite les « questions de dotation en personnel/rétention de personnel/temps de vacances/recherche d’un associé ». a En tout, 454 dentistes en exercice au Canada – répartis proportionnellement dans tout le pays – ont répondu au sondage. Les résultats ont une marge d’erreur de +/- 4,6 %, 19 fois sur 20. Sondage de l’ACID sur l’avenir de la médecine dentaire Le nombre moyen de patients traités par jour passe à moins de 10 Selon le 23e sondage annuel de l’Association canadienne de l’industrie dentaire (ACID) sur l’avenir de la médecine dentaire, le nombre de dentistes croît plus rapidement que la population qu’ils servent, ce qui se répercute sur bien des aspects de l’exercice. 34 % des dentistes exercent seuls 20 % ouvrent leur pratique dans la 1ère année 9,8 patients par jour (moyenne) Nouvelles de la 5% Moins de 100 jours 8% 100-149 jours 31% 150-199 jours 35% 200-249 jours 19% 250 jours et plus 2% Aucune réponse Journées consacrées au traitement des patients (par année)
22 | 2019 | Numéro 7 L’observatoire Le Lancet ne se voit pas seulement comme une revue scientifique médicale qui publie les résultats de recherches en médecine et sur la santé, mais aussi comme un vecteur de changement. Pour y arriver, le Lancet analyse et diffuse de l’information sur des aspects importants de la santé, des maladies et des politiques en matière de santé dans le monde. Foire aux questions avec le Dr Paul Allison Faits saillants de la série : � Richard Watt du Collège universitaire de Londres et des collègues de dix pays (dont le Dr Paul Allison, président de l’Académie des sciences de la santé et ancien doyen de la Faculté de médecine dentaire de l’Université McGill) expliquent pourquoi des maladies buccodentaires persistent depuis plus de trois décennies dans le monde malgré des percées scientifiques et pourquoi leur prévalence augmente dans les pays à faible et moyen revenus et chez les groupes socialement défavorisés et vulnérables, peu importe où ils habitent. � Ils montrent que les maladies buccodentaires, y compris la carie, les maladies des gencives et les cancers de la bouche, touchent près de la moitié de la population mondiale, la carie non traitée étant la maladie non transmissible la plus courante à l’échelle mondiale. Les cancers des lèvres et de la bouche figurent parmi les 15 cancers les plus répandus dans le monde. � En plus d’affecter la qualité de vie, les maladies buccodentaires ont une incidence économique majeure sur les personnes et aussi sur l’ensemble du réseau de santé. Elles arrivent au troisième rang des maladies les plus coûteuses dans l’Union européenne, après le diabète et les maladies cardiovasculaires. � Malgré le fardeau considérable de ces maladies, la santé buccodentaire a été lamentablement négligée. La série sur la santé buccodentaire du Lancet appelle à une réforme en profondeur des systèmes de soins dentaires, dont le modèle de traitement plutôt que de prévention a échoué dans la lutte contre les maladies buccodentaires dans le monde. La série demande aussi que la santé buccodentaire figure davantage dans les campagnes menées dans le monde sur les maladies non transmissibles et les efforts en faveur d’un régime universel de soins de santé. Principales conclusions : � La carie dentaire non traitée est la maladie non transmissible la plus répandue dans le monde � Il existe des iniquités extrêmes en matière de santé pour les groupes les plus marginalisés et exclus socialement � Pouvoir et influence des grands du sucre MALADIES BUCCODENTAIRES : Un problème de santé publique mondial Série sur la santé buccodentaire du Lancet
23 Numéro 7 | 2019 | L’observatoire Le Dr Paul Allison s’est joint à l’équipe du Lancet réunissant dix pays qui a produit cette série d’articles. Il discute avec l’ADC des principales conclusions de la série et de la suite des choses, selon lui, pour les politiques en matière de santé buccodentaire au Canada. Source : The Lancet G G G Q : Pourquoi la série sur la santé buccodentaire du Lancet arrive-t-elle à point nommé? Dr Paul Allison (PA) : Il faut vraiment qu’on réfléchisse au système. On parle beaucoup de soins de santé universels dans le monde en ce moment. Et les auteurs de la série croient fermement que la médecine dentaire doit faire partie des soins de santé universels. Il faut arrêter de la mettre dans une catégorie à part et plutôt l’intégrer au réseau conventionnel de la santé. Q : Quels sont les principaux résultats et messages de la série? PA : Bien que le milieu dentaire soit déjà au courant d’une bonne partie de ce que nous présentons dans les articles, ce n’est pas nécessairement le cas dans le milieu médical ni dans la communauté des soins de santé. Alors, nous voulions que ces articles s’adressent vraiment à l’ensemble du milieu de la santé et des soins de santé dans le monde et nous voulions montrer clairement que les maladies dentaires sont très répandues. Les données épidémiologiques montrent que la carie dentaire est la maladie non transmissible la plus courante de la planète. Cela en a surpris plus d’un – certainement au sein de l’équipe éditoriale du Lancet et aussi, je pense, des lecteurs. Q : Croyez-vous que la série suscitera un débat? PA : Nous voulons que l’article soit lu par un large public et qu’il suscite un débat. Il s’agit d’une situation très complexe, mais je crois que nous devons vraiment nous pencher sur la façon dont la profession doit changer les choses, en examinant par exemple l’influence de l’industrie sucrière sur l’ensemble du secteur
24 | 2019 | Numéro 7 L’observatoire dentaire partout sur la planète. Par exemple, y a-t-il des conflits d’intérêts qu’il serait possible d’éliminer pour assurer notre indépendance de l’industrie sucrière? Q : Quelle est l’incidence des maladies buccodentaires omniprésentes dans le monde? PA : Les maladies buccodentaires représentent un fardeau considérable vu leur prévalence, mais aussi vu la douleur, les infections et les coûts qu’elles engendrent. Nous avons présenté un schéma comparant les coûts associés à divers groupes de maladies dans 28 pays d’Europe en 2015. Les coûts des soins dentaires arrivaient au troisième rang, derrière le diabète et les maladies cardiovasculaires, mais devant le cancer et la santé mentale. Il est clair que les coûts sont astronomiques. Si l’on inclut les coûts indirects, telles les journées de congé du travail et de l’école, le fardeau devient extrêmement lourd. Dans les pays occidentaux et développés, comme le Canada, il y a des iniquités importantes, le fardeau des maladies étant beaucoup plus aigu dans les couches les plus pauvres de la société. Les couches plus riches ont un taux inférieur de caries et de maladies des gencives ou d’autres maladies buccodentaires. Nous voulions faire comprendre aux lecteurs du Lancet que les causes de ces maladies sont simplement les mêmes que celles d’autres problèmes de santé. En d’autres termes, c’est le sucre ajouté, les drogues, le tabac, la consommation excessive d’alcool. Q : Comment l’industrie a-t-elle une incidence sur la santé buccodentaire dans le monde? PA : Dans cette série, nous voulions mettre l’accent sur les déterminants commerciaux de la santé, notamment ceux qui touchent l’industrie du tabac et du sucre, et leur forte influence. Les données de la série montrent que Coca-Cola investira près de 12 milliards de dollars en Afrique pour promouvoir ses produits. Par comparaison, le budget total de l’Organisation mondiale de la santé pour une année s’élève à 4,4 milliards de dollars. Ces sociétés sont extrêmement puissantes et s’associent à toute une série d’organismes, y compris des organismes de recherche dentaire. En conséquence, il se peut que moins d’études soient menées sur la consommation de sucre et sur les façons de réduire la consommation de sucre, parce que bien entendu ces sociétés ne veulent pas de recherche à ce sujet. Q : Le système de soins dentaires au Canada et dans le monde est-il prêt à s’occuper du fardeau causé par les maladies buccodentaires? PA : Pour l’instant, vu l’immense fardeau des maladies et la façon dont les soins dentaires sont prodigués dans le monde et surtout dans les pays développés, nous n’y arriverons pas. Les modèles actuels n’ont pas encore allégé le fardeau dans les pays développés, ce qui fait qu’ils n’arriveront certainement pas à le faire dans les pays en développement. Même dans les pays riches, comme le Canada, nous n’y arriverons pas en raison des iniquités. Q : Quels changements systématiques et politiques la série recommande-t-elle? PA : La situation est très complexe. Il faut vraiment commencer à réfléchir à la façon de changer les choses, à examiner comment l’industrie sucrière influence l’industrie dentaire dans le monde. Il faut aussi se pencher sur la formation qui s’offre dans les écoles de médecine dentaire. Cette formation n’a essentiellement pas changé depuis des décennies et porte encore en grande partie sur le traitement des maladies parodontales et des caries après leur apparition. Nous devons former les étudiants pour qu’ils s’attardent davantage à la prévention des maladies chez les personnes, les familles, les collectivités et les groupes de la population. Q : Comment est-il possible de changer les systèmes de soins dentaires canadiens? PA : Je crois sincèrement que nous devons commencer à envisager des interventions en amont, c’est-à-dire des approches fondées sur la population et la réduction de la consommation de sucre, des approches qui vont plus loin que le seul traitement des personnes. Nombre de vos lecteurs savent que j’ai déjà abordé l’importance de revoir le système de soins dentaires essentiellement privé au Canada. Au pays, 95 % des soins dentaires sont fournis par le secteur privé. Ce système fonctionne bien pour ceux qui peuvent se faire soigner en cabinet, mais pas pour environ les 25 % de la population qui ne peuvent pas. Nous devons examiner attentivement comment intégrer des soins dentaires au réseau public de la santé au Canada et les rendre plus abordables pour ceux qui en bénéficient; après tout, ce sont les personnes ayant le taux de maladie le plus élevé qui ont le plus de difficultés à obtenir des soins dentaires. Q : Où peut-on trouver la série sur la santé buccodentaire du Lancet? PA : La série est en accès libre. Les lecteurs trouveront tous les articles à thelancet.com/series/oral-health (en anglais seulement). a Pour visionner l’entrevue complète avec le Dr Allison sur CDA Oasis : wp.me/p2Lv6A-78i [en anglais]
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