L’essentiel de l’ADC • Volume 6 • Numéro 5

39 Numéro 6 | 2019 | P ratico - pratique tubulures non utilisées pendant un certain temps doivent être testées à l’occasion pour déterminer la fréquence et la durée appropriées de la purge. Un plan sur mesure pour chaque tubulure se fonde sur les tests de la qualité de l’eau et des estimations de la durée d’efficacité du désinfectant (ce qui peut être plus difficile à déterminer). Par exemple, une tubulure inutilisée pendant plusieurs heures de la jour- née pour laquelle des tests indiquent la présence systéma- tique de 20 UFC/ml devra être testée à intervalles réguliers (p. ex. : après 1 heure, 2 heures, 4 heures) pour déterminer combien de temps la qualité de l’eau se maintiendra. 5. Utilisez un désinfectant pour conduite d’eau, y compris un produit pour causer un choc à la charge microbienne ou l’éliminer autant que possible. Pour désinfecter l’eau des unités dentaires, il faut ajouter un désinfectant approprié dans l’eau qui sert aux soins des patients. Un plan de suivi continu sert à veiller à la qualité de l’eau dans toutes les tubulures, y compris celles des détartreurs ultrasoniques, et à prendre rapidement des mesures convenables si la qualité de l’eau diminue. Il y a deux types de désinfection de la canalisation des unités dentaires : la désinfection en continu et la désinfection par intermittence. i. Désinfection en continu Comme son nom l’indique, la désinfection en continu traite sans arrêt l’eau qui sert aux soins des patients. Le produit de désinfection utilisé doit être inoffensif pour le patient et pour l’utilisation habituelle du matériel dentaire prévue par le fabricant. La désinfection en continu se fait de différentes façons. Il peut s’agir d’ajouter une pastille ou un liquide dans le réservoir d’eau (la bouteille), d’habitude à chaque remplissage. L’unité dentaire peut aussi être dotée d’un système interne de désinfection qui utilise ce que les fabricants appellent des « pailles », des « filtres » ou des « bidons ». Avant d’installer un tel système, la canalisation doit subir un « traitement choc » – c’est-à-dire une désinfection intermittente pour détruire le biofilm existant. Sans un tel traitement, il se pourrait que le système n’arrive pas à maîtriser le biofilm des tubulures. Avant de choisir un système de désinfection (pastille/ liquide ou système interne), rappelez-vous l’un des grands avantages d’un système interne : l’élimination de l’erreur humaine. Avec des pastilles ou un liquide, il y a toujours un risque d’erreur humaine. Bien qu’un système avec pastilles ou liquide soit moins dispendieux, il nécessite des ressources supplémentaires pour l’entretien, telles que le temps de la personne qui s’en occupe, ce qui doit être pris en compte dans l’estimation des coûts. ii. Désinfection par intermittence Quand les tests de qualité de l’eau montrent que la désinfection en continu ne suffit pas, il faut ajouter une désinfection par intermittence. Dans un tel cas, le produit recommandé par le fabricant est placé dans le réservoir d’eau. L’eau de toutes les conduites est ensuite évacuée jusqu’à ce qu’elle soit complètement remplacée par le désinfectant. D’habitude, ce genre de désinfectant est coloré pour qu’il soit visible dans la tubulure. Il est ensuite laissé dans la canalisation aussi longtemps que l’indique le fabricant. Dans l’intervalle, l’eau n’est pas salubre et ne doit pas être utilisée pour les soins des patients. Il faut ensuite retirer le désinfectant du réservoir d’eau, nettoyer ce dernier et le remplir d’eau fraîche, puis rincer abondamment la tubulure, conformément aux instructions du fabricant. Cette méthode de désinfection par intermittence de la tubulure qui nécessite de laisser le désinfectant agir un certain temps puis de bien rincer les conduites s’appelle un « traitement choc ». La marche à suivre pour un tel traitement pose problème pour les unités dentaires directement branchées à un aqueduc municipal puisqu’il n’y a pas d’accès facile à la tubulure. De plus, s’il y a un avis d’ébullition de l’eau municipale, il devient interdit d’utiliser l’eau de l’aqueduc pour l’unité dentaire. En conséquence, il est recommandé de brancher toutes les unités dentaires à une source d’eau indépendante et non directement à un aqueduc municipal. 6. À la fin de la journée, suivez la procédure recommandée par le fabricant. Certains systèmes de désinfection de la tubulure requièrent que le réservoir d’eau reste branché à l’unité dentaire. D’autres exigent de retirer ce réservoir, d’en jeter l’eau et de purger toutes les conduites jusqu’à ce qu’elles soient sèches. Le réservoir doit ensuite être nettoyé et remis en place, mais la tubulure doit rester au sec si elle n’est pas utilisée. 7. Testez l’eau à sa source et dans les conduites de l’unité dentaire. Pour les interventions critiques, utilisez de l’eau stérile ou une solution saline stérile à administrer avec une seringue stérile. • Testez l’eau tant à sa source que dans l’unité dentaire. Prélevez un échantillon de chaque tubulure individuellement, y compris de celle du détartreur ultrasonique. Sinon, le test peut être effectué à partir d’un échantillon global; par exemple, s’il y a Prévention et contrôle des infections en cabinet dentaire

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