L’essentiel de l’ADC • Volume 6 • Numéro 5

25 Numéro 5 | 2019 | L’ observatoire A ux États-Unis, il a été déterminé que les ordonnances d’opioïdes rédigées par les dentistes pourraient contribuer sensiblement à la crise américaine des opioïdes. Or, une étude récente 1 au Canada suggère que les dentistes sont responsables de seulement une petite partie de toutes les ordonnances d’opioïdes. Les chercheurs ont examiné ce type d’ordonnances rédigées par les dentistes du Manitoba sur une période de trois ans en utilisant des données tirées de toutes les ordonnances préparées dans les pharmacies de proximité. Les résultats montrent que les dentistes contribuent de façon limitée à la surutilisation et au mauvais usage des opioïdes, selon deux mesures clés :  Le nombre d’ordonnances d’opioïdes délivrées : les dentistes ont rédigé seulement 3,8 % de toutes les ordonnances préparées bien qu’ils représentent environ 14 % des professionnels autorisés à prescrire des opioïdes.  Les équivalents en milligrammes de morphine (EEM) : seul 0,58 % du total des EEM délivrés dans la province avait été prescrit par des dentistes; l’EEM désigne le résultat de la conversion d’une dose d’un type d’opioïde a un autre en utilisant la morphine comme valeur de référence. La préparation opioïde la plus souvent prescrite par les dentistes, et ce dans une très large mesure, est la codéine en association (97,4 %), suivie du tramadol et de l’acétaminophène (1,7 %), puis de l’oxycodone en OPIOÏDES : Les dentistes manitobains en prescrivent peu

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