L’essentiel de l’ADC • Volume 6 • Numéro 4

36 | 2019 | Numéro 4 P ratico - pratique Certains pourraient présumer que l’élargissement de l’espace du ligament parodontal sur les dents adjacentes à la région d’intérêt est un signe déterminant d’ostéosarcome, et il est avisé de soupçonner cette pathologie. Il convient toutefois de rappeler que divers facteurs peuvent causer un élargissement de l’espace parodontal. Selon moi, la présence de séquestres est l’observation la plus importante ici; bien que les séquestres puissent aussi être présents dans les cas d’ostéosarcome, ce n’est habituellement pas le cas; de plus, les ostéosarcomes et les tumeurs osseuses s’accompagnent presque toujours d’une destruction plus marquée, qui n’est pas présente ici. Le diagnostic différentiel est donc l’ostéomyélite, le diagnostic différentiel le plus restreint. Ces observations doivent être intégrées aux résultats cliniques et à l’anamnèse; si vous êtes particulièrement inquiet, une biopsie pourrait être indiquée. Ce cas devrait probablement être traité par un spécialiste en chirurgie buccale et maxillofaciale, car il sera difficile d’améliorer l’état du patient.   Observations • Les condyles droit et gauche du maxillaire inférieur sont mal positionnés dans les cavités articulaires et sont également déformés. Les cols des condyles sont courts. Les apophyses coronoïdes sont normales. • Le bord inférieur du maxillaire inférieur disparaît dans la région de la première molaire/deuxième prémolaire permanente. La première molaire permanente est absente au maxillaire inférieur droit. • Examinons d’abord le maxillaire inférieur : La branche montante verticale droite du maxillaire inférieur présente certaines caractéristiques : - Elle est presque entièrement radio-opaque. - Il est difficile de voir où se termine l’os trabéculaire et où commence l’os cortical. - Ces observations persistent en direction de la branche horizontale postérieure du maxillaire inférieur. La région d’intérêt est une zone mixte radio-opaque et radiotransparente, mal délimitée, non encapsulée et sans substance corticale. Cette zone s’étend de la tête du condyle droit jusqu’à la canine inférieure droite permanente, de haut en bas au maxillaire inférieur. Son centre se situe au niveau de la première molaire inférieure droite permanente. L’origine du problème pourrait se trouver à cet endroit. La structure interne est « résiduelle »; on remarque la présence de zones appréciables marquées par une importante destruction osseuse dans le bord inférieur, autour de l’apex de la troisième molaire inférieure droite et dans la partie postérieure du maxillaire inférieur droit. Cas 3 : Un patient ayant été traité pour un cancer de la racine de la langue se présente, car il a entendu un bruit de craquement en ouvrant la bouche pour bâiller. Il a maintenant un trismus. Les tissus mous sont normaux et le patient ne présente aucun signe de cancer depuis huit ans. Une radiographie panoramique a été réalisée ( Ill. 3 ). Ill. 3 Suite page 38

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