L’essentiel de l’ADC • Volume 6 • Numéro 3

9 Numéro 3 | 2019 | L’ADC sur le terrain Mot du président Alexander (Sandy)Mutchmor, dmd president@cda-adc.ca Milieux de pratique et options de carrière en évolution J e suis très heureux de commencer mon mandat à la présidence de l’ADC alors que l’organisme est tourné vers l’avenir et intéressé par l’évolution de notre profes- sion. Après avoir été associé pendant la majeure partie de ma carrière, j’exerce maintenant seul. Quand j’ai commencé en médecine dentaire, au début des années 1980, il y avait en gros deux modèles de pratique : devenir associé ou acheter un cabinet. Aujourd’hui, les choix ne se limitent pas par défaut à l’exercice indépendant dans son propre cabinet ou à l’exercice dans une petite pra- tique de groupe. Beaucoup d’options s’offrent aux étudiants et aux nouveaux diplômés en médecine dentaire, comme mes deux fils. Les statistiques montrent que le pourcentage de dentistes comme moi qui sont propriétaires d’un cabinet diminue, tandis qu’augmente le nombre de grandes pratiques de groupe, y compris de cabinets détenus par des entreprises ou des organismes de services dentaires qui s’occupent des aspects commerciaux et administratifs. Aux États-Unis, de 30 à 40 % des cabinets sont détenus par des intérêts commerciaux et, bien qu’il y ait assez peu de ce type d’exploitations au Canada, leur nombre est à la hausse. Parmi les autres modèles de pratique émergents, il y a les modèles de collaboration interprofessionnelle, tels les services de santé communautaires, ainsi que les cabinets dentaires itinérants et la télémédecine dentaire, qui permet d’atteindre des patients où qu’ils soient à l’extérieur des murs d’un cabinet. Dans un tel contexte en mutation, les nouveaux dentistes peuvent faire un choix de carrière en fonction non seulement de leurs buts et aspirations, mais aussi de leurs préférences en matière d’horaire, d’équilibre travail-vie personnelle, de revenus et d’autres facteurs. J’ai choisi mon modèle de pratique parce que je voulais travailler de façon indépendante et avoir un horaire souple. Quand j’étais associé, j’aimais la liberté de ne pas avoir toutes les responsabilités d’un propriétaire. Mais chaque personne a ses propres ambitions et, pour cette raison, il est impératif de comprendre les avantages et les inconvénients des divers modèles de pratique pour planifier sa carrière. Le rapport de 2018 du Groupe de travail national de l’ADC sur l’avenir de la profession recommande que la « profession dentaire canadienne […] s’assur[e] que les diplômés sont au courant de tout l’éventail de choix de carrière qui s’offre à eux, y compris des modèles de pratique alternatifs ». Cette recommandation a mené à l’un des énoncés de vision du groupe de travail : « D’ici 2032, les dentistes seront prêts à adopter de nouvelles technologies et de nouveaux modèles d’exercice. » L’ADC travaille actuellement à un projet sur les options de carrière pour les étudiants, les nouveaux dentistes et les dentistes envisageant une transition afin de leur fournir de l’information, des conseils prodigués par des mentors et d’autres ressources. Plus de renseignements sur cette initiative suivront cette année. Les modèles de pratique émergents visent à résoudre certains défis du système actuel de prestation de soins buccodentaires. Ensemble, ils ont le potentiel d’améliorer l’accès aux soins, d’accroître l’efficacité de la prestation des soins et de mieux intégrer les soins buccodentaires aux services de santé en général. J’espère que la carrière qui attend mes fils sera aussi gratifiante que la mienne. Le conseil que je leur donne est simple : veillez toujours à l’intérêt supérieur de vos patients. Peu importe le modèle de pratique qu’ils choisiront, les soins axés sur la personne doivent demeurer l’objectif ultime.

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