L’essentiel de l’ADC • Volume 6 • Numéro 3

18 | 2019 | Numéro 3 L’ADC sur le terrain Énoncé de position de l’ADC sur l’adoption des technologies nouvelles et existantes par les dentistes L’Association dentaire canadienne préconise une approche fondée sur les faits en matière de soins aux patients. L’introduction des nouveaux produits et nouvelles technologies sur le marché des soins buccodentaires, notamment de nouveaux matériaux, outils de diagnostic, instruments médicaux et traitements, se fait à un rythme de plus en plus rapide. Or, il peut être difficile de prendre des décisions éclairées au sujet de l’adoption ou non d’un nouveau produit ou d’une nouvelle technologie lorsqu’on possède peu de données probantes sur ses bienfaits cliniques. La profession dentaire, y compris les associations nationales, provinciales et territoriales, les établissements d’enseignement dentaire et les professionnels dentaires, préconise une dentisterie fondée sur les faits et la prise de décisions fondées sur les meilleures données scientifiques disponibles. Pour faciliter la prise de décisions sur les technologies de la santé, il faut encourager la conduite de recherches cliniquement pertinentes et la diffusion des résultats de ces recherches dans des revues révisées par des pairs; accroître les occasions pour les dentistes d’interagir avec leurs pairs pour discuter de technologies et offrir des programmes de formation à jour dans le cadre desquels tous les biais, y compris les intérêts financiers dans la technologie, sont clairement exposés. Au moment d’évaluer les bienfaits potentiels d’une technologie pour leurs patients, les dentistes devraient tout d’abord tenir compte des besoins de leurs patients, puis : 1. Évaluer les données scientifiques – passer en revue les publications qui présentent des évaluations pertinentes de technologies de la santé, des revues de la littérature et d’autres études publiées, en tenant compte des biais possibles (p. ex. biais de financement) et de la fiabilité des données scientifiques. 2. Discuter avec des collègues qui ont déjà intégré la technologie dans leur pratique de leur expérience et recueillir leurs points de vue. 3. Examiner les bienfaits et les risques associés à l’adoption de la technologie, en regard de l’amélioration des soins dispensés aux patients et de la lutte contre les maladies. 4. Avant d’intégrer une technologie, suivre des programmes de formation complets et accrédités, et spécifiques de cette technologie, en privilégiant les programmes qui comportent un volet pratique. 5. Avant de s’inscrire à un programme, choisir un formateur dont tous les conflits d’intérêt ont été clairement énoncés et peuvent être examinés. Conseil d’administration de l’ADC Ratification : Février 2019 atteste que l’instrument est sûr et efficace, mais elle n’indique rien de sa valeur thérapeutique, du point de vue des bienfaits et des risques. ❘� L’énoncé recommande aux dentistes de chercher l’avis de collègues qui ont intégré la technologie en question dans leur pratique. Comment faire pour trouver de tels collègues? Il y a plusieurs façons d’approcher d’autres dentistes. Vous pouvez par exemple participer à des séminaires, des cercles d’études et des congrès d’associations provinciales. Vous pouvez aussi communiquer avec vos fournisseurs et leur demander une liste de dentistes qui utilisent déjà la technologie qui vous intéresse. Il arrive que des personnes communiquent avec l’ADC au sujet de certaines technologies; nous les mettons d’habitude en relation avec leur association provinciale ou parfois avec un membre d’une faculté de médecine dentaire qui s’intéresse précisément à la technologie en question. ❘� L’énoncé recommande aussi que le dentiste « examin[e] les bienfaits et les risques associés à l’adoption de la technologie, en regard de l’amélioration des soins dispensés aux patients et de la lutte contre les maladies ». De quels facteurs faut-il tenir compte? Dans l’évaluation des bienfaits, il faut déterminer si une technologie facilitera une technique pour le patient. Même si elle ne change rien au résultat clinique, demandez-vous si elle améliorera l’expérience du patient. Pour l’évaluation des risques, il faut examiner si le coût de l’investissement dans une technologie sera transféré aux patients sans que ceux-ci n’y trouvent des avantages clairs. Il existe des produits très coûteux sur le marché qui ne donnent pas nécessairement de meilleurs résultats que les traitements traditionnels et qui ne résisteront peut-être pas à l’épreuve du temps. Il ne faut pas perdre de vue ce qui est dans l’intérêt supérieur du patient. a

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