L’essentiel de l’ADC • Volume 7 • Numéro 2

34 | 2019 | Numéro 2 P ratico - pratique d’un implant passablement gros pour être utilisé en position latérale. Exigences en matière d’espacement Il est probable que la largeur bucco-linguale estimée de la crête n’était pas supérieure à la taille de l’implant utilisé. Or, avec un implant de 5 mm (comme celui de cette patiente), il aurait fallu idéalement au moins un millimètre d’os de chaque côté, donc une crête de 7 mm de largeur – toutefois, avec la plupart des incisives latérales, on ne dispose pas d’un tel espace. C’est sans doute l’un des facteurs responsables de la perte osseuse chez cette patiente. Observance par la patiente L’autre facteur important à prendre en compte est l’observance des soins dentaires par la patiente au fil du temps. Bien qu’il m’ait été impossible d’évaluer cet aspect, si la patiente n’avait pas eu de fréquents nettoyages dentaires, elle aurait pu présenter un abcès ou un autre type d’inflammation causant une récession tissulaire. Options de traitement J’ai demandé l’avis d’un collègue sur le meilleur traitement dans cette situation. Ma première idée était de tenter une greffe de tissus mous. Mon collègue était d’avis qu’il serait préférable de retirer l’implant et de recommencer, principalement à cause de la taille de l’implant. Il était principalement préoccupé par la position buccale de l’implant, qui avait sans doute contribué au problème. J’ai discuté de ces deux options de traitement avec la patiente. Elle a décidé de conserver l’implant; elle préférait l’idée de se soumettre à une greffe plutôt que de devoir retirer l’implant et recommencer le traitement. Je lui ai expliqué qu’elle aurait à subir de nombreuses interventions pour assurer une bonne guérison des tissus et qu’il faudrait également remplacer la couronne. Résultat Nous avons réussi à modifier le type de tissu entourant l’implant — un an après le traitement, une abondante quantité de tissu kératinisé s’était formée dans la zone ( ill. 3 ). Aucune greffe osseuse n’a été pratiquée. La greffe de tissus mous a consisté en une greffe de gencive libre et une greffe de tissu conjonctif. Avant que le nouveau dentiste de la patiente remplace la couronne, j’ai fabriqué une couronne temporaire de 5 mm de largeur. La nouvelle couronne demeure un peu longue par rapport à l’autre incisive latérale et à l’incisive centrale, mais l’aspect clinique a été amélioré. La patiente s’est dite satisfaite du résultat. a Points à retenir  Bien planifier le traitement. Dans le cas présenté ici, le premier implant avait été mis en place dans un site infecté, ce qui a mené à un échec de l’intégration; cet implant a été remplacé par un deuxième implant, plus large. Idéalement, il aurait fallu pratiquer une greffe avant de procéder à la pose du deuxième implant.  Évaluer l’état des tissus mous avant la mise en place de l’implant et immédiatement après sa pose ou avant la mise en place du pilier de guérison. Des visites annuelles de rappel peuvent être nécessaires après la pose d’un implant pour évaluer les tissus mous. Les opinions divergent depuis longtemps quant à l’importance d’avoir, ou non, du tissu kératinisé autour d’un implant.  Choisir un implant approprié selon les dimensions du site. La plupart des fabricants d’implants recommandent de choisir la taille de l’implant selon l’emplacement de celui-ci dans la bouche. Consultez le site CDA Oasis pour visionner la vidéo où le Dr Kobric discute du cas, à l’adresse wp.me/p2Lv6A-5Z6 [en anglais] Et vous, comment auriez-vous géré un tel cas? Faites-nous part de vos commentaires en toute confidentialité à oasisdiscussions@cda-adc.ca

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