L’essentiel de l’ADC • Volume 7 • Numéro 2

19 Numéro 2 | 2019 | L’ observatoire Manitoba Dentist Your L ’Association dentaire du Manitoba (ADM) veut proposer une solution pour Winnipeg en ouvrant un service dentaire d’urgence à proximité du principal hôpital de la ville. Selon le Dr Cory Sul, président de l’ADM, cette idée pourrait améliorer l’accès à des soins pour la population manitobaine, réduire le temps d’attente à l’hôpital et mener à des économies pour la province. Le Dr Sul précise que les urgences de la province reçoivent annuellement quelque 3 000 visites pour des problèmes dentaires. La proposition de l’ADM éviterait que ces patients aillent à l’hôpital, et les économies ainsi réalisées par la province pourraient servir à financer le service dentaire d’urgence. Le Dr Sul estime par exemple qu’il en coûte quelque 625 $ pour prescrire un analgésique à l’urgence, par rapport à environ 45 $ dans un cabinet dentaire. « Conformément à la proposition de l’ADM, les patients du service dentaire d’urgence recevraient les mêmes services qu’à l’urgence de l’hôpital, sans devoir payer de leurs poches, mais à un coût largement moindre pour le gouvernement. » Si un patient a besoin d’un traitement dentaire supplémentaire et qu’il ne peut se le payer, l’ADM est disposée à travailler avec la province pour trouver des moyens de financer ces soins. « Nous espérons que les économies réalisées par la province pourraient servir à soigner les personnes qui ne peuvent se permettre des soins buccodentaires », fait valoir le Dr Sul. Il a demandé à rencontrer le ministre manitobain de la Santé, des Aînés et de la Vie active cette année. « Un service dentaire d’urgence améliorera la santé des membres les plus vulnérables de notre société, assure-t-il. Je suis convaincu que le gouvernement verra le bien-fondé de notre projet. » Chaque année, des milliers de Canadiens aux prises avec une douleur ou une infection dentaire se rendent à l’urgence, où ils sont vus par un urgentologue qui n’a pas été formé pour diagnostiquer et traiter les affections buccodentaires. Ils reçoivent des antidouleurs ou des antibiotiques qui ne règlent pas le fond du problème et souvent, ils retournent plusieurs fois à l’urgence. Une telle utilisation des services d’urgence est coûteuse et inefficace, mais elle se maintiendra tant qu’un segment de la population ne pourra pas se payer des soins dentaires. L'Association dentaire du Manitoba propose un service de soins dentaires d’urgence Conformément à la proposition de l’ADM, les patients du service dentaire d’urgence recevraient les mêmes services qu’ à l’urgence de l’ hôpital, sans devoir payer de leurs poches, mais à un coût largement moindre pour le gouvernement. » Dr Cory Sul, président de l’Association dentaire du Manitoba